29 févr. 2012

Star Trek : Nemesis


Dernier film mettant en scène l'équipage de Picard avant le récent reboot d'Abrams, Nemesis connait, encore aujourd'hui, des avis très partagés de la part des trekkies. Haine, incompréhension, amour, raillerie, variés sont les sentiments que procure ce film auprès des fans, quand ce ne sont pas des critiques quant au canon trekkien (certaines ne sont d'ailleurs pas dénuées de sens). Mais j'éviterai (sauf en commentaires) de développer ici les querelles techniques.

Je vous épargnerai ainsi 20 lignes minimum d'arguments et de contre-arguments (que vous pourrez retrouver, si ça vous intéresse, dans nombre de forum) mais, au risque de faire râler les puristes, Nemesis est sans doute le plus cinématographique des quatre film mettant en scène la next generation.

Enfin, on peut enfin se dire que l'on a ici à faire avec un film (mis à part la séquence un peu kitsch du mariage, au début), et les moyens qui vont avec, et non un téléfilm haut de gamme, ou un épisode rallongé. Nemesis a de la gueule, ne serait-ce que visuellement (on partait de très bas avec Insurrection). Et le scénario possède tous les éléments de tension, de doutes, d'initiatives et d'héroïsme, cette flamboyance, ce souffle épique qui faisaient parfois ou souvent défaut sur les précédents. Et mise à part la Reine Borg qui faisait exception dans Premier Contact (et Data était plus concerné que Picard), enfin Picard a un adversaire à sa hauteur, torturé et mégalomane (excellent Tom Hardy, futur Bane du Dark Knight Rises).

Alors oui, quand on est trekkie, on tique sur tel ou tel point. Mais moi j'ai été enfin emballé du début jusqu'à la fin par un film qui implique le Picard's crew. Et je dis bien jusqu'à la fin qui, si elle fait évidement plus que penser (et on peut aisément rapprocher Nemesis et la Colère de Khan) à la mort de Spock dans le deuxième, est celle qui fallait à cet équipage : un chant du cygne doux-amer, pourtant toujours et à jamais tourné vers là où l'homme n'a jamais été auparavant.

Des quatre derniers films, Nemesis est le seul qui ressemble de bout en bout à un film, et le seul qui ressemble à ce que j'attends d'un film Star Trek. Et tant pis pour les puristes.

28 févr. 2012

Star Trek : Insurrection


Que tous ceux qui conspuent L'Ultime Frontière, soi-disant le pire de tous les films Star Trek, jettent un œil à celui-ci. Si jusqu'à maintenant, l'équipage du Commandant Picard n'a pas ébloui le cinéma de sa présence, on se demande bien ici ce qui a motivé un tel film, et si surtout les auteurs se sont rendu compte du résultat final.

Effets spéciaux catastrophiques (affreuses séquences spatiales), méchant ridicule, intrigue qui aurait pu passer sur 40 minutes mais se délite sur la longueur d'un film, et toujours les mêmes personnages mis en avant. Pourtant, faire un film sur la prime directive (directive, dans l'univers de Star Trek, qui empêche tout contact et toute interférence avec une civilisation n'ayant pas encore un niveau technologique lui permettant le voyage en vitesse de distorsion, c'est à dire plus vite que la lumière) aurait pu donner quelque chose de fort. Mais là, non, rien, juste un ennui profond et une laideur visuelle (jusqu'à l'affiche) même pas digne de la série.

A éviter ou à oublier, je vous laisse le choix.

27 févr. 2012

Star Trek : Premier Contact


Pas le plus mauvais des Star Trek version Picard et consorts, on a du mal, tout de même, à être emballé tout au long du film. Scénario qui rappelle (un peu) le Retour sur Terre de Kirk et Spock, ne serait-ce que par le voyage dans le temps nécessaire pour sauver le monde, Premier Contact montre aussi que Moore, Braga et Berman, talentueux sur la série, n'ont jamais vraiment su la développer au cinéma. Peut-être n'était-elle d'ailleurs pas adaptable au cinéma ? En tout cas, les ficelles scénaristiques, présentes sur Générations et qui se maintiendront jusqu'à Nemesis, nous font parfois regretter leurs glorieux aînés : beaucoup (trop ?) de référence à la série, Picard reste systématiquement le héros du film, Data est le second mieux loti et les autres se partagent les miettes du scénario.

Même si ici, ces éléments se tiennent, et particulièrement de par le conflit et la haine de Picard envers les Borgs. Et ce sont d'ailleurs eux qui relèvent amplement le niveau et l'intérêt général du film, avec leur prise de pouvoir de l'Entreprise. Entre une Reine Borg (Alice Krige au top) particulièrement réussie et un Data plus que troublé (leur duo nous fait d'ailleurs nous demander si les androïdes rêvent de pin-up électriques...), ils écrasent l'intrigue terrienne un peu plan-plan.

Bien que les effets spéciaux soient réussis et la réalisation sérieuse, on a du mal à se dire qu'il y a ici plus qu'un téléfilm de luxe ou une honnête série B. Seul l'amateur de la saga, connaissant plutôt bien la série, peut y trouver un peu son compte, et sa dose de Borgs. Les autres s'en ficheront autant qu'un Klingon se fiche de la Petite Maison dans la Prairie.

22 févr. 2012

Captain America The First Avenger


Je n'attendais rien du Captain, loin de faire partie de mon panthéon Marvel. Et les films tournant autour des Vengeurs (Thor et Iron Man) ne m'ont jusqu'alors guère emballé. Si l'on ajoute à ça un super héros fleurant bon un patriotisme que je ne goûte guère et un Joe Johnston à la caméra, pourtant compagnon de route de Lucas et Spielberg, qui ne m'a jamais emballé en tant que réalisateur, dubitatif pourrait être aisément le mot définissant mon état d'esprit avant de visionner ce film.

Et c'est agréable d'être surpris comme cela. A comparer de ses précédentes réalisations (au hasard : Rocketeer, Jumanji et Jurassic Park III), Joe Johnston signe là sûrement son meilleur film. Jouant à fond la carte de l'aventure, de l'action et de l'héroïsme old school, sans jamais flirter avec la naphtaline d'un patriotisme rance et burné (le film détourne même de façon intelligente la propagande de guerre), il nous offre deux heures de spectacle rétro-futuriste divertissant, au sens le plus noble du terme. A ce titre, les effets spéciaux et autres CGI sont, à l'inverse d'un Thor ou d'un Green Lantern, là pour servir le film, offrir le cadre visuel adéquat, et pas juste pour en mettre plein la vue en essayant de masquer l'indigence d'un scénario.

Un héros très humain (Chris Evans, convaincant), un vrai méchant (Hugo Weaving, impeccable sous le masque du Crane Rouge), des seconds rôles solides (Tommy Lee Jones en tête), le film n'oublie pas non plus de se référer à la BD de Kirby, ne serait-ce que par la présence des Howlers, le commando qui suivra le Captain dans sa guerre contre Hydra. Et Joe Johnston se permet même de citer Indiana Jones (une réplique du Crane Rouge, rappelant la recherche de reliques dans le désert, ainsi que sa mort, assez proche de celle des nazis dans l'Arche Perdue) et Star Wars, dans une poursuite forestière à moto rappelant celle en speeder du Retour du Jedi.

Et si, à titre personnel, j'aurais largement préféré que le film se termine sur ce crash polaire (les 5 dernières minutes étant là uniquement pour faire le lien avec la réunion de famille que sera The Avengers), je ne boude pas pour autant mon plaisir. Honnête de bout en bout, Captain America m'a, et j'en suis le premier surpris, tout simplement conquis.

21 févr. 2012

Fringe, saison 3


Le salut de Fringe passait obligatoirement par une troisième saison réussie, après une seconde largement décevante.

Et cette saison tient toutes ses promesses. Exploitant joyeusement nombre de concepts SF excitants, et en particulier celui du monde parallèle qui occupe une bonne partie de cette troisième saison (difficile d'en dire plus sans spoiler), elle reste toujours cohérente et solide quant à sa mythologie. S'éloignant de plus en plus d'X-Files (qui peut encore comparer les deux séries ?) et de son univers paranoïaque, on est ici bien plus dans une SF quasi steampunk, où la suspension d'incrédulité fonctionne à plein régime.

Portée par un casting toujours impeccable (l'exploitation du principe d'univers-miroir leur permet ainsi de s'exprimer sur des registres très différents), soutenue par des effets spéciaux de haute volée et se terminant sur un cliffhanger particulièrement excitant, la troisième saison de Fringe redresse allégrement la barre et offre à nos yeux de série-phage la meilleure saison de SF télévisuelle depuis fort longtemps. Pourvu que ça dure encore un peu.

20 févr. 2012

Star Trek Generations


Six mois après la fin de la série Star Trek - The Next Generation sortait ce film, ayant pour objectif de poursuivre la saga Star Trek au cinéma avec la nouvelle équipe (qui en sept saisons avait réussi à trouver son public) tout en offrant à Shatner un dernier baroud d'honneur.

Sauf qu'en voulant absolument faire se réunir les deux capitaines, on en a oublié un peu Star Trek, Generations faisant la part belle à Picard et laissant des miettes au reste de l'équipage, quasi inexistant, et venu gratter à peu de frais un joli cachet. Une sous-intrigue sur Data et son éternelle recherche d'humanité peine à démontrer son utilité dans l'histoire, histoire qui elle-même patine largement, ne trouvant jamais le bon angle tout en essayant de flatter le trekkie avec quelques klingons et des références à la série.

Avec le potentiel du Nexus (un lieu où seul le bonheur compte et où le temps n'existe plus) largement sous exploité, des bonnes idées qui ne mènent pas à grand chose (l'espionnage via le viseur de LaForge) et un Malcom McDowell qui cabotine en méchant, il ne nous reste plus grand chose à nous mettre sous la dent, si ce n'est une intro très proche des longs-métrages précédents, avec un Kirk ne supportant pas sa retraite, et des effets spéciaux pas ridicule dont un impressionnant atterrissage de la soucoupe de l'Entreprise.

Au final, Star Trek Generations apparaît plus comme un bien ennuyeux téléfilm, à peine digne de la seconde série et loin aussi d'une bonne partie des précédents films. Largement oubliable en tout cas pour ce qui concerne la saga Star Trek au cinéma.

15 févr. 2012

Green Lantern


L'affiche est vilaine, hein ? Ca tombe bien, vous ne serez pas déçu en regardant le film, croisement improbable entre Top Gun et Ghost Rider, totalement conforme à l'esthétique de cette affiche.

Particulièrement laid visuellement (Thor est à côté un sommet de classe et de bon goût), il est tout aussi pénible à suivre, ennuyeux (des scènes d'action ? Quelles scènes d'action ?) et passant régulièrement à coté des enjeux super-héroïques, bien que se voulant moqueur (l'autre super-green héros, côté frelon, a été bien plus malin et ambitieux) mais se référant tout autant au glorieux anciens (ne serait-ce pas Superman que je vois débouler sur le balcon de la belle). Ne prenant jamais au sérieux son héros, tout se dégonfle, y compris le trauma initial (la mort du père, sommet risible de sadisme), et tout ça pas aidé par un faiblard super-méchant et son side-kick (malgré lui) jaloux et revanchard. Même l'utilisation de l'anneau et ses possibilités infinies ne sont pas exploités.

Le casting aurait pu sauver un peu le tout (Tim Robbins, la jolie Blake Lively en brune, Mark Strong), mais là non plus il n'y a pas grand chose à sauver, faute à des personnages plats et inconsistant, Ryan Reynolds remportant aisément la palme de la fadeur.

Bref, tout ça manque cruellement d’héroïsme, d'imagination, de finesse. Green Lantern rejoint ainsi sans problème Ghost Rider dans le club trop peu fermé des purges super-héroïques et malheureusement, comme suggère l'image finale, un suite se profile à l'horizon...

14 févr. 2012

The Descendants


Avec un personnage principal qui ne relève pas forcément du commun des mortels (riche avocat, héritier et curateur des biens d'une riche lignée de bourgeois hawaïens), Alexander Payne nous plonge avec finesse dans un parcours du deuil auquel tout le monde peut se raccrocher, entre hébétude, colère, secrets, lâcheté, courage, sans jamais céder au sensationnel. Malgré Hawaï (le seul plan réellement spectaculaire l'est de manière appropriée), malgré cette femme qui ne vit que grâce à des machines, malgré Clooney (d'ailleurs, dire qu'il va ici à l'opposé de son statut hollywoodien est quand même nier une partie de sa filmographie), c'est une histoire à laquelle on se rattache car tout la mise en scène tend vers l'humanité, vers l'universalité des émotions évoquées.

Porté évidement par un Clooney impeccable (l'un de ses meilleurs rôles), mais aussi par un trio de gamins excellents (Shailene Woodley, Amara Miller et Nick Krause), Alexander Payne nous offre un très beau film, juste, délicat, drôle et touchant. Surement un incontournable de ce début d'année.

13 févr. 2012

Serial Noceurs


Sans nul doute la comédie du siècle, tout simplement.

Non, je rigole. Si le postulat de base est pas mal trouvé (deux mecs squattent la saison des mariages avec classe pour choper de la gonzesse), ne vous attendez pas à voir la sainte institution de l'union maritale mise en pièce. Comme beaucoup de comédies dans ce genre-là, elle démarre sur les chapeaux de roues (la séquence frénétique de l'enchainement des mariages est excellente) et finit plutôt pantouflarde, sans parler des clichés dont l'exploitation à l’écran est un peu embarrassante : le blondinet est un grand romantique au fond (Owen Wilson pas dans son meilleur rôle, plutôt niais et fade) et le grand brun costaud est un bourrin au grand cœur. Et je ne cite que les plus flagrants.

Reste tout de même un Vince Vaughn impeccable, des seconds rôles gratinés (Chris Walken et Bradley Cooper, excellents) et un week-end chez le ministre des finances qui offrent quelques scènes assez drôles. On passe un moment pas désagréable, on rit et on oublie. Pour une pop-corn comédie, c'est déjà pas si mal.

6 févr. 2012

Comme T'y Es Belle !


Certains soirs, il faut savoir se sacrifier pour la cause, arrêter de regarder des films ou des séries qui nous caressent dans le sens du poil et oser parfois, aussi, affronter des expériences plus borderline. Même si ça fait 'achement mal.

Tentative de remake façon merguez-ploitation de Sex & The City (et je parle bien de la série, pas les films), avec là aussi 4 nénettes (ici, une bande de greluche plutôt que quatre beaux personnages de femmes) qui se retrouvent au resto pour médire sur les hommes (tout en rêvant du prince charmant et casher), se filer des conseils régime et naviguer à vue sur les eaux de la digression, entre dépoilage et fantasmes d'adultère. Bien évidement, tout cela se croit terriblement actuel parce qu'on balance une réplique où se trouve le mot "gode" dans le rayon jouet d'un grand magasin. Mais ce film est nappé d'un infâme coulis condescendant et vieillot où ces petites aventures du Merguez-Girl-Powa se termine finalement si bien pour la Pessa'h (ça tombe bien, Marthe Villalonga, inévitable dans tout film de merguez-ploitation qui se respecte, a fait une trentaine de kilos de légumes), le tout enrobé d'une ambiance musicale à la Chérie FM (Voulzy et les 10 Commandements, aaaaarrrrgh). Même le très beau décolleté de Geraldine Nakache moulée dans un débardeur prêt à exploser (on trouve de maigres satisfactions là où on peut...) ne parvient pas à effacer de mon esprit la désespérante somme de clichés qu'accumule ce film.

J'imagine qu'un ou une séfarade avec un minimum de sens commun et de sens critique doit être effaré par ce genre de machin à des années-lumières de la finesse du modèle US sus-cité, et tout juste digne d'être diffusé l'après-midi en semaine sur M6. Et c'est encore moins avec ce bidule-ci que le cartel merguez-ploitation va détrôner L'Homme est une Femme Comme les Autres, rare film français, un peu comédie, un peu étude de mœurs, autour de la communauté juive à sortir du lot et des clichés depuis 20 ans.

4 févr. 2012

Sons of Anarchy, saison 4


Il en va de Charming comme du chateau d'Elseneur ou de Vérone. Quoique l'on souhaite ou que l'on choisisse de faire, on ne peut s'en évader, et souvent au quatrième acte, tout se noue et rien ne pourra démêler ce qui entraînera le final forcément... tragique.

Et ce n'est pas pour rien si, pour SoA, je me réfère aux codes de la tragédie (et j'en parlais déjà à propos des deuxièmes et troisièmes saisons), car tout semble dans le déroulement de cette quatrième saison nous amener vers une tragédie en 5 actes : sentiment d'un destin auquel ne peut échapper Jax Teller, les mensonges qui affleuraient explosent enfin, des morts, des malentendus aux conséquences tragiques, des personnages extérieurs aux Sons qui sont bien plus spectateurs, témoins qu'acteurs, ou dont les actions amplifient l'inévitable enchaînement des actions, tel Escalus dans Roméo et Juliette.

Alors, il est vrai que rien actuellement ne me permet de dire que cette quatrième saison pourrait être l'avant-dernière. Mais par sa capacité de maintenir une qualité d'intrigue constante et l'intransigeance des scénaristes (et du créateur Kurt Sutter), elle nous promet en tout cas une cinquième saison particulièrement dur et terrible pour les Sons. Mais je me prends à rêver qu'elle sera effectivement la dernière, pour que cette série soit autant dans le fond que dans la forme une véritable tragédie.

Car il va sans dire que l'avenir des Sons, de Charming et de Jax Teller parait désormais bien sombre et que je ne vois guère désormais d'espoir de salut ou un échappatoire quelconque. Comme toutes les tragédies, cela finira dans le sang. Et pour Sons of Anarchy, ce sera en plus avec du talent.

3 févr. 2012

Secretary


Je pourrais résumer ce film de manière un peu racoleuse à la manière de l'affiche : automutilation, sado-masochisme et les jolies formes de Maggie Gyllenhaal. Mais tout comme cette affiche, ce ne serait vraiment pas lui rendre justice.

Je ne connais pas beaucoup de films qui aborde la sexualité de manière à la fois sérieuse et joyeuse. Secretary fait donc partie de ces rares péloches où le sexe et le plaisir ne sont pas destructeurs, mortifères ou paillards, mais libérateurs et sources de bien-être. Et peu importe finalement qu'ici il s'agisse d'une jeune femme qui trouve le moyen d'affronter ses démons et de sentir femme par une relation de soumission-domination, car au fond ce qui importe c'est le parcours. D'une vie subie elle en vient à construire sa vie. Et de ce point de vue, le film est réussi.

Le duo que forme James Spader (qu'on a perdu de vue au cinéma depuis Crash) et Maggie Gyllenhaal (superbe de naturel) porte largement le film sur ses quatre épaules, d'autant que le film évite clichés putassiers et grosses ficelles s-m. D'ailleurs, Secretary n'est pas loin, dans son déroulement, dans sa certaine légèreté, dans cette femme et cet homme qui se cherchent et mettent tout le film à finalement se trouver, des codes de la comédie romantique et pourrait faire ainsi de son couple vedette l'un des plus anticonformistes de ce genre ultra balisé.

Seul l'absence de seconds rôles vraiment conséquents (l'un des menus défauts du film) empêche Secretary d'être une absolue réussite mais à l'inverse, et je reviens dessus, le personnage principal, Lee Holloway, est quant à elle très bien écrit, jamais victimisée, et même ses commentaires en voix-off sont à-propos. Et elle fait presque à elle seule tout le sel du film.

Beaucoup de finesse et de justesse, loin de tout de moralisme, puritanisme et vulgarité pour une (quasi) comédie romantique à part et largement passé inaperçue. Je ne peux donc que vous conseiller d'y jeter un oeil, ne serait-ce (et oui, je sais, je me répète) que pour le très beau personnage qu'est Lee Holloway et pour le plaisir de voir grâce à Spader et Gyllenhaal un très beau couple de cinéma.