31 janv. 2009

La Confrérie des Mutilés


Voilà donc un bien étrange ouvrage...

Un privé, au cours d'un affrontement avec un dénommé Gentleman des Hachoirs, ne voit comme solution pour éliminer son adversaire que de se trancher lui-même la main. Et ça marche. Mais il est contacté par un club étrange, composé de mutilés volontaires, dans lequel un meurtre impliquant les membres les plus éminent de ce club a été commis. En bon privé, il est donc chargé de découvrir le meurtrier, mais l'enquête se révèle bien plus physique qu'elle en à l'air.

Gore, mais peu complaisant. Barré, mais à l'écriture solide. Perturbant, mais prenant. Un roman noir (le privé qui subit l'action, cherche toujours à s'évader de la mélasse dans laquelle il est, mais va toujours jusqu'au bout finalement, une structure très classique en somme) dans un univers doloriste et quasi christique, et ce personnage principal, balloté, aussi perdu que le lecteur, tentant tant bien que mal de comprendre les motivations profondes de ces mutilés volontaires, qui voit dans ce privé un personnage exceptionnel dans le sens où, contrairement à eux, lui s'est coupé la main tout seul, sans anesthésie et se l'est cautérisé avec la plaque de cuisson, alors qu'eux font faire par des pros, chirurgiens, anésthésie et tout le toutim.

Bien que décontenancé par la fin, voilà donc un livre qui m'a tenu en haleine et que je conseille volontiers, en tout cas à ceux que le cynisme, la noirceur, l'humour noir, les rebondissements et une certaine dose de folie ne rebutent pas. Je vais donc tâcher d'aller voir ce que l'auteur, Brian Evenson, a pu écrire d'autre et m'y intéresser de plus près.

30 janv. 2009

Le Mexicain


Voici une comédie romantique saupoudrée de gangsters, tueurs à gage et mexicaneries, au casting prometteur en seconds rôles savoureux (JK Simmons, vu récemment dans Burn After Reading et précédemment dans les Spiderman de Sam Raimi en J. Jameson plus vrai que nature, et James Gandolfini, môssieur le boss Tony Soprano) et au duo alléchant Roberts-Pitt, réalisé par Gore Verbinski, auteur également des pirateries caraïbéennes, autant jouissives (le premier) qu'inégales (les suites).

Le Mexicain est un flingue porte-poisse, que tout le monde essaie de posséder, et avant tout une bande de malfrats dont le personnage de Brad Pitt est l'un des sous-fifres les moins doués. En parallèle, sa relation avec la miss Roberts bat de l'aile, malgré une thérapie de groupe et le couple rompt alors que la recherche du Mexicain devait être le dernier travail de Brad pour les malfrats.

La comédie romantique est un art délicat et subtil, et n'est pas bonne comédie romantique qui veut. Rajoutez en plus les éléments sus-cités dans mon premier paragraphe, et cela devient casse-gueule. Et bien, Gore Verbinski s'est globalement cassé la gueule. La quête du flingue est longuette, sans intérêt, aux rebondissements trop nombreux et trop factices et Brad Pitt cabotine tant bien que mal (il est bien en-dessous dans ce film, la vacuité des parties du scénario le concernant en sont largement fautives) dans une absence quasi-totale de rythme et de qualité durant toute les scènes mexicaines.

Les deux têtes d'affiche étant quasi séparées les 3/4 du film, on espère un happy end haut en couleur, à la hauteur de la stature des deux acteurs. Mais non, leurs scénes au Mexique, ensemble, sont à l'image, des scènes de Brad Pitt seul, ennuyeuses et vides. Et pourrait-on m'expliquer l'intérêt d'afficher la dernière image du film sur son affiche ?

Julia Roberts est beaucoup plus chanceuse. Son duo avec James Gandolfini en tueur à gage gay, confident objectif et avisé de son otage, est touchant, drôle, attachant. Et le sieur Gandolfini crève l'écran : tout son jeu est juste (et pourtant, quel rôle casse-gueule !), sans fausse note. On en vient à regretter que le film ne reste pas 1h30 sur ce couple improbable mais loin de beaucoup de lieux communs, avec des dialogues justes, sans esbroufe et des sentiments sincères, évitant ainsi avec simplicité et intelligence bien des clichés hollywoodiens. Étonnant, pour film qui passe le reste du temps à les aligner (les mexicains devraient porter plainte pour diffamation) et à n'avoir ni point de vue ni souffle. J'allais oublié une petite chose : mention spéciale à JK Simmons pour sa blonde et improbable houppette...

Pas un navet, non, mais juste un film pas indispensable et trop souvent ennuyeux, qui mériterait qu'on lui ôtât toute cette histoire de flingue dont finalement tout le monde se fout, et se serait mieux porté de devenir un vrai film sur la jolie histoire entre James Gandolfini et Julia Roberts. Certes, cela n'aurait eu plus grand chose à voir avec l'idée de départ du film, mais cela aurait été sûrement beaucoup plus réussi.

19 janv. 2009

American Gods


Il y avait longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant emballé de la première à la dernière ligne. Voilà donc un roman, dont la trame aborde des sujets qui n'intéressent pas forcément le commun des mortels (mythologies, divinités et leurs rapports aux civilisations et aux mouvements des peuples), qui arrive à faire passer la pilule sans souci, par une écriture efficace et qui ne part pas dans tout les sens. On ne quitte jamais vraiment le personnage principal, sauf pour des intermèdes qui servent à expliciter ce que je vous explique quelques lignes au dessus.

Et voici surtout un roman qui parle de divinités anciennes ou nouvelles, d'héroïsme, d'onirisme, de sacrifice, mais qui est aussi un road-book (pendant littéraire du road-movie), un livre de gangster, un livre à suspens, un livre d'amour, un livre de quête. Bref un vrai roman d'aventures, qui explique tout sans en faire trop.

Neil Gaiman (auteur de BD, mais je ne connais pas son travail) réussit là une difficile alchimie et nous offre ainsi un bel et intelligent divertissement littéraire, au sens le plus noble du terme.

8 janv. 2009

Planet Terror


Autre moitié du diptyque rodriguo-tarantinien Grindhouse, il en est sans conteste le pendant le plus craspec et étonnement plus accessible que Death Proof (je m'explique un peu plus loin, d'abord un petit pitch).

Pour aller vite, une expérience de l'armée tourne mal dans une petite ville et transforme presque tous les gens en zombie. Seule une poignée arrive à rester humain et vont tout faire pour survivre, mais en fait l'histoire ne nous intéresse guère.

Robert Rodriguez s'est fait visiblement plaisir et a lâché la bride. Cascades, effets spéciaux, maquillages, décors, ambiance, tout rappelle un cinéma presque perdu, que quelques défricheurs avaient lancé sur le devant de la scène (les références à Zombies de Romero sont pléthore, ne serait-ce que par la présence de Tom Savini, acteur-maquilleur sur ce même Zombies). Dans ce sens, Planet Terror s'inscrit dans le même élan nostalgico-respectueux à la Doomsday, avec pour différence certaine le sens du spectacle et du décorum que Marshall n'a pas, ou en tout cas n'a pas totalement réussi à mettre en place.

Et c'est en cela que j'utilisais en introduction le terme accessible pour qualifier ce film. Non pas qu'il soit visible par tous (je pense à ma mère, par exemple, les mecs qui explosent ou les orgies de barbaque humaine, c'est pas ce qu'elle kiffe le plus au cinéma, mais mon père risque de bien se marrer en revanche), mais Rodriguez est un réalisateur de cinéma de divertissement, un entertainer. Et ce n'est pas, en tout cas ici, une critique que je lui adresse, bien au contraire. Il fait là, comme il a toujours fait avec plus (Desperado) ou moins (Shark Boy & Lava Girl) de qualité, un cinéma spectaculaire, pour passer un bon moment d'1h30, et suffisamment bien troussé pour ne pas avoir l'impression d'avoir été pris pour un con.

Tarantino filme pour lui un cinéma cinéphile, Rodriguez filme pour le spectacle rendu sur l'écran. Deux visions complémentaires du cinéma, avec un amour visible dans les deux cas pour le cinéma, qu'importe son genre. Grindhouse, quel que soit le respect final du dogme de départ (soyons honnête, pour ça Rodriguez a été un peu plus honnête que son compère), est avant tout cela : une manière de dire ce qu'est le plaisir de faire et de regarder du cinéma.


PS à l'éditeur de mon coffret DVD : où sont les vraies bandes-annonces de faux films avec des loups-garoux femelles SS, des fait pas ci et Thanksgiving ? Seule la délirante Machette est présente, en introduction de Planet Terror. Pourtant, il me semble bien avoir vu ici ou là des images de celles-ci. N'ai-je pas le bon coffret ? N'existent-elles qu'en import ? Ont-elles seulement été diffusées au cinéma lors de la sortie des films en France ? En tout cas, une fois n'est pas coutume que l'esprit d'un film ou d'un concept ne soit pas respecté à la lettre par les éditeurs et distributeurs de ce genre de galette...

7 janv. 2009

Moi et les séries - 4ème partie : Et celle-là, c'est sûr, tu la connais pas !

Le monde des séries vit dans un univers impitoyable : la télévision. Et comme chacun d'entre vous le sait, la télévision n'a quasiment qu'une seule règle : l'audimat. En un mot, des gens te regardent et tu restes, peu de gens te regardent et tu passes à la trappe.

Mais soyons honnêtes, c'est comme la main invisible d'Adam Smith : en théorie ça marche aussi simplement que ça mais en vrai le facteur connerie humaine est plus important que tout le reste. Décisions de décideurs très sûr de leur goût infaillible, déprogrammations, peurs diverses dont la principale est celle de se voir retirer des écrans de pub font que de nombreuses œuvres télévisuelles sont passées en à peine une saison à la trappe, dans les oubliettes.

Les USA sont bien évidement, en tant premier pays producteur de séries au monde, les champions du monde de ce coté là. Il est rare de voir là bas ( et cela s'est aggravé ces 10 dernières années, les chaines généralistes type NBC, CBS, ABC perdant globalement des parts de marché sur les médias du cable type HBO) une série ne trouvant pas de public puisse véritablement montrer tout son potentiel sur l'ensemble d'une saison : on l'annule au mieux au bout de 5 à 10 épisodes, certains épisodes sont mêmes des fois tout bonnement annulés et jamais diffusés avant une sortie en DVD.

En France, et ce avant l'avénement du P2P, d'internet et autres médias moins dépendant de la pub, on ne s'est pas géné non plus pour ne pas faciliter la diffusions de certaines séries déjà mal en point dans leur pays d'origine : diffusions hératiques, annulation, non diffusion... Globalement ce genre de série a plus de chance d'être bien traîtée sur les chaînes payantes. Mais malgré l'indéniable qualité de certaines d'entre elles, et leur édition en DVD pour quelques unes, qui se souvient de celles (je précise quand même qu'au moment de leur diffusion en France, il valait mieux pour la plupart d'entre elles avoir Canal+ ou le satellite) que je vais vous présenter ici ?

Profit (première diffusion en France sur Canal Jimmy) : le chef d'œuvre maudit, en avance sur son temps. Une série qui, sur HBO et 5 ans plus tard, pouvait aller jusqu'au bout. L'histoire d'un psychopathe (Adrian "Flying Man Petrelli" Pasdar, exceptionnel), mélange d'Oedipe et de Richard III, qui va grimper les échelons d'une entreprise, qui n'a de familiale que la tagline (G&G, the family company), sans une once de remords, de considérations pour autrui ou d'empathie : le yuppie parfait. Cette série n'a jamais était diffusé qu'en VOST (et cela vaut-il la peine qu'il y ait une VF ?), et fut supprimé de l'antenne de la FOX au bout de 4 épisodes seulement, alors qu'il en existait déjà 7 Chose exceptionnel, la France a pu voir avant les américains par la diffusion un an plus tard sur Jimmy l'intégralité des 7 épisodes. Elle existe aujourd'hui en coffret DVD, dans une excellente édition et au bonus qui font éminement regretté que cette série n'ait pas de suite.

Nowhere Man - L'Homme de Nulle Part (première diffusion en France sur Canal+) : elle, en revanche a eu le droit à une saison complète, et les créateurs, sachant leur bébé voué à la disparition, lui ont donné un vrai dénouement, ce qui est plutôt rare il faut l'avouer. Série qui a surfé sur une vagu paranoïaque des 90's, dans la lignée des gouvernements secrets et autres conspirations à la X-Files, nous suivons la quête de vérité de Thomas Veil, qui suite à une photo qu'il a pris (il est reporter photo), perd littéralement toute sa vie : sa femme ne le reconnait plus, ses amis non plus, il n'a plus de compte bancaire. Ses recherches le mènent à travers tous les Etats-Unis, où il ne peut faire confiance qu'à lui-même et où sa vie est régulièrement menacé par une mystérieuse organisation qui veut sa peau et surtout le négatif de la fameuse photo. Série inégale dans mon souvenir, qui mériterait que j'y rejette un oeil, mais qui a eu, comme je le disais, la chance d'avoir au moins une conclusion. Cette série n'existe pas, aux dernières nouvelles, en DVD

My So-Called Life - Angela 15 ans (première diffusion en France sur Canal Jimmy) : les débuts de Claire Danes (mais si, Roulietta dans Romeo+Juliette de Luhrmann), mais aussi de Jared Leto (Fight Club, le gars défiguré par Jack parce qu'il avait envie de détruire quelque chose de beau, et aussi Lord of War et Requiem for a Dream). Une vraie bonne série sur l'adolescence, ni vulgaire, ni pathétique, ni misérabiliste, qui ne durera pas plus de 19 épisodes, manque d'audience et la miss Danes ne signera jamais pour une seconde saison sentant poindre un certain buzz autour d'elle. Dommage, car voilà encore une série qui n'aura pas de fin, le dernier épisode se terminant sur l'un de ces fameux cliffhangers (du genre qui a tué JR, Mulder est-il vraiment mort, etc...), et qui était tout plein de qualité, moi n'ayant jamais depuis retrouvé une série autour du même sujet sonnant aussi juste. Elle devait sortir en DVD en France à la fin de l'année 2008, je ne sais pas si c'est effectivement le cas.

Kindred : The Embraced - Kindred : le clan des maudits (première diffusion en France sur 13ème Rue) : un cas à part, car ce n'est pas le succés qui lui a manqué, mais la mort soudaine de son acteur principal a tout stoppé. Voici l'une des premières et prometteuses séries sur les vampires, tirée d'un jeu de rôle (Vampire : La Mascarade, excellent par ailleurs, qui laisse la part belle au role playing, les amateurs me comprendront), dont les seuls neuf épisodes plantent un décor où les vampires existent mais sont sensé respecté la Mascarade, c'est à dire faire croire qu'ils n'existent pas et tout faire pour ne jamais être découvert, tout en étant pour certains dans les coulisses du pouvoir. Mais ce n'est pas si simple, et certains dans les différents clans vampires (une des qualités de cette série) voudraient apparaître au grand jour (façon de parler biensûr) et ne plus faire que tirer les ficelles en coulisses. Sexe, trahison, mensonge, amour, c'est du Aaron Spelling (le papa de Melrose Place quand même) mais c'est sa meilleure série. Je dis bien sa meilleure série, et non pas sa moins pire croûte. Dommage donc. A ma connaissance, aucun coffret DVD en France n'existe.

Je pourrais également parlé de l'univers Star Trek, en France en tout cas, mais c'est un cas à part car son succés a été longtemps indéniable aux Etats-Unis, ce qui n'est (presque) pas le cas des séries sus-citées. Donc prochain épisode...

A suivre si tout va bien : 5ème partie : Star Trek ? Ah ouais, le gars avec les fausses oreilles...

6 janv. 2009

Dédales

René Manzor...
Quand j'ai vu le compositeur de la musique du film (Jean-Felix Lalanne), j'ai tressailli. Quand j'ai vu que le scénario ainsi que la mise en scène étaient signés du même homme, c'est à dire René Manzor, je me suis souvenu immédiatement du nanar 4 étoiles Un Amour de Sorcière et j'ai soudainement aggripé ma télécommande, en hésitant longuement ne sachant pas si je devais aller au bout de l'expérience que ma lucarne me proposait.
Et puis je me suis dit : "Lambert Wilson, Michel Duchaussoy, Sylvie Testud... Ca peut pas être non plus le navet de la décennie..."
Et c'est sûr qu'à comparer ce film-ci avec le précédent (le fameux Amour sus-cité), nous sommes tout de même en présence d'un film qui possède tout de même (un peu) plus de qualité.
Tout d'abord son casting, et M. Duchaussoy en tête, dans le rôle d'un psychiatre, malheureusement affublé d'un patronyme ultra référencé (Karl Freud, le prénom de Jung, le nom de Sigmund), trop pour ne pas paraître ridicule. Ensuite, Sylvie Testud, qui a l'immense qualité de ne pas surjouer dans un rôle (une tueuse aux multiples personnalités) ultra casse-gueule. Enfin, Lambert Wilson a la classe comme souvent, même s'il ne trouve pas ici le rôle de sa vie.
Voilà pour les qualités.

Je suis vache ? A peine. Allez une dernière qualité, histoire de. Le découpage de l'histoire où l'on suit en parallèle les six derniers jours avant l'arrestation de Sylvie Testud et l'enquête d'un ex-flic (F. Diefenthal, qui lui en rajoute un max dans le style flic écorché vif et borderline) pour trouver ce tueur, et en parallèle la thérapie du meurtrier, trois mois après son arrestation, par Lambert Wilson, qui doit trouver si l'on est en présence d'une excellente comédienne ou d'une véritable personnalité multiple.
Ah si, on peut quand même aussi trouver que l'explication du pourquoi du comment n'est pas mal troussée tout de même (non pas le twist final, mais bien l'origine du meurtrier). Mais le film enchaîne les plans déjà-vu (oh de la pluie et de l'obscurité, plus sombre et plus mouillé encore que dans Seven, oh la caméra qui s'incline quand on touche du doigt la folie...), et l'explication du titre du film est balancé à la truelle, avec de très gros sabots et la légende du minotaure est loin d'apparaître en filigrane, ou avec un tant soit peu de finesse. Le twist de fin est proche d'un (très en de) sous-Fight Club, et purée, arrêtez, messieurs les scénaristes, de nous faire le coup de l'ex-flic talentueux et intelligent qui rentre dans la peau du tueur et qui a pour seuls amis une pute et son supérieur qui est agacé mais qui au fond sait qu'il a raison, l'ex flic dépressif qui peint ses visions (en tout cas la pute a bien plus de jugeote quand il faut voir les détails qui tuent...).
Tout dans ce film est presque. Un scénario presque original, un presque bon casting, de presque bonnes idées, des dialogues qui sonnent presque justes (S. Testud, qui conseille à un mec de l'asile qui lui demande comment faire pour bien paraître devant la commission de sortie : "Est-ce que t'es capable de ne pas jouir en pensant à ce que tu as fait subir à tes victimes ?" Le mec se met à rire de manière béate "Bon ben c'est mort pour toi" ; l'un des meilleurs moments du film). Mais avec du presque, on se perd souvent dans le labyrinthe d'une presque médiocrité (ouahou, t'as vu la figure de style du mec, ouahou quel critique, il devrait postuler au Masque et la Plume...). En tout cas Dédales est un presque nanar, tout juste sauvé par les trois acteurs sus-cités.

4 janv. 2009

My Jukebox Monthly avec la fêve dedans (janvier 2009)

En ce premier mois de l'année, j'ai décidé de vous faire un jukebox spécial marotte à moi du moment : The Doors.
Depuis 2 ans, je m'applique à me faire offrir ou à acheter la discographie des Doors (en fait principalement leurs 6 albums studio), et c'est un groupe globalement méconnu et à mon avis plutôt mésestimé, voire raillé.
Voici donc mes chansons préférées, sachant qu'il me manque encore The Soft Parade, quatrième album du groupe, que l'on dit en deça du reste, mais je vous dirai ça quand je l'aurai écouté. Je les ai classé par album, c'est plus lisible.


The Doors
Break On Through (To The Other Side) : cela reste un des morceaux qui résume le style Doors, un manifeste presque.

The Crystal Ship : j'en connaissais une version plus rock de X (groupe de Ray Manzarek le claviériste), l'original fait voyager.

The End : incontournable, culte grace à Apocalypse Now, un monument inégalable.

Strange Days
People Are Strange : à la fois légère et grave, toute la dualité de leur musique se retrouve dans un morceau comme celui-ci.

When The Music's Over : encore une pièce maitresse de plus de 10 minutes, l'une des marque de fabrique des Doors.

Waiting For The Sun
Not To Touch The Earth : bizarre et mélodique, la voix de Morrison fait des merveilles.

The Unknown Soldier : vu en live le samedi 27 décembre sur Arte, lors de la diffusion d'un de leur concert, un morceau très visuel dans son déroulement musical.

Spanish Caravan : Qui a dit que Robbie Krieger était un guitariste quelconque ? Une petite démonstration de son passé flamenco, et voici l'un des tous meilleurs morceaux qu'ils n'aient jamais composé.

Morrison Hotel
Waiting for the Sun : pour le refrain et les claviers ennivrants de Manzarek.

Land Ho ! : entre le blues rock et la chanson de marin, le riff de guitare est presque étonnant pour l'époque.

Indian Summer : le pendant solaire de The End à mon avis, les mêmes accords ou presque, et pourtant tout est plus lumineux, reposé, presque plein d'espoir.

L.A. Woman
L.A. Woman : le morceau le plus rock, dans l'esprit, dans le texte, dans la musique, et aussi l'un de leurs tous meilleurs. Un monument blues rock, inégalable.

Riders On The Storm : éteignez les lumières, montez le son, laissez-vous embarquer...