20 oct. 2008

The Island


Aaaah, Michael Bay... The Rock, Les Ailes de l'Enfer, du gros actionner bourrin pas trop mal troussé et suffisament bien mené pour ne pas s'ennuyer.
Aaaah, Michael Bay... Armageddon aussi. Bad Boys, mouef. Bref Michael Bay est ultra bankable, a toujours de très gros moyens et chaques plans de chaque film veulent tout de même démontrer qu'on dépense pour ceux-ci une bonne grosse dizaine de SMIC toutes les 30 secondes.
Michael Bay, je suis pas contre, mais je suis pas très souvent pour. Alors pourquoi regarder The Island, à la prétention affichée de traiter un sujet vraiment sérieux (la marchandisation de l'humain par le clonage, pour faire vite), donc pour plaire au public qui ne regarde jamais un film de Michael Bay, tout en restant du Michael Bay ?
Parce que je me suis dit que la bande-annonce m'avait trompé et que MB mettrait de coté les 3/4 du film ses tics filmiques. Qu'est-ce que je suis con, moi, des fois.
Bon, il faut lui reconnaitre une première heure pas trop à coté de la plaque, plutôt dans le sujet et je me suis bien laissé embarqué par cette histoire d'île. Les personnages sont bien campés, les acteurs font correctement leur job (Sean Bean en tête), mais on sent quand même cet empressement parfois désagréable au niveau de la caméra, ce besoin d'aller très vite, comme une grosse envie pressante de pisser ; et pourtant, il arrive quand même à mettre en place plutôt proprement ce qui va faire le twist qui va enfin permettre à Michael de se soulager, après s'être retenu (on peut presque le féliciter d'avoir attendu aussi longtemps).
Quand le pot-aux-roses est finalement découvert (l'île=salle d'opérations, eh oui ce sont des clones pour de riches et puissants qui ont ainsi leur assurance d'avoir des organes ou mères porteuses parfaitement coordonnées à eux-mêmes), Michael revient à ses sales habitudes, sales en tout cas dans ce film. Le reste du film est sans intérêt (sauf pour une scène où Scarlett Johansson explose la main d'un mec avec un pistolet à clous, ben oui on se refait pas), une grande entreprise d'explosion et de destruction de toute forme de décor et d'objets en tout genre (ouh la vilaine redite presque cheap, tellement les voyants "alerte plagiat" sont flashy, de la scène d'autouroute de Matrix), y compris de l'histoire. L'intérêt diminue proportionnellement aux débris, et aux plans tape-à-l'oeil en hélico avec des hélicos, qui s'amassent, et même la scène de mélange de fluides Scarlett/Ewan est baclée. Dommage, parce que surgit parfois quelques éléments intéressants : le clone "produit" d'un puissant (mannequin, designer et même President of the USA), tout ça pour rester jeune, en forme, pour garder son pouvoir finalement, sans se soucier d'un quelconque éthique. Un tous pourris pas non plus super prégnant sur la péloche, mais tout de même étonnant chez Michael. Mais s'en est-il vraiment rendu compte, ou doit-on cela seulement au scénario ?
Bref, Michael Bay pêche là par prétention, et excés de confiance en son art cinématographique, et signe là une croûte trop bancale pour être suffisament digeste. Je garde plus de sympathie et d'appêtit pour les deux films de MB que j'ai cité au début de ce post. Faut que j'aille quand même faire un tour du coté des Transformers. MB, on peut pas vraiment l'aimer, honnêtement, mais on peut pas non plus vraiment ne pas y jeter un oeil et puis le deuxième.

9 oct. 2008

My Jukebox Monthly (octobre 2008)

The Ting Tings - That's Not My Name : Une vraie pop song bien troussée, deux accords, pas plus, une vraie bonne production au niveau de l'enchevêtrement des voix et un final entêtant. Bien joué pour un groupe dont tout le reste m'ennuie.

Gallows - Wrathchild : Reprise d'Iron Maiden. Moi qui aime pas des masses Maiden, si Ludo me l'avait pas fait passé, je serais passé à coté de cette reprise version punk garage, proche du son from la Cave de Opme des Jeudi12. Reprise qui garde l'esprit Maiden, genre les solos à la quarte ou la quinte. Efficace.

Willy Deville - Hey Joe (Backstreets of Desire) : pourquoi j'aime l'ambiance mariachi, j'en ai aucune idée. Je parle bien de Hey Joe, c'est donc une reprise de Hendrix version Mariachi avec les trompettes et le mexicain à la voix de fausset. Et en plus c'est pas kitch.

George Michael - Careless Whisper : le saxo langoureux ultime, la descente de guitare à la fin ultime, le rythme chaloupé ultime, le tambourin tous les quatrièmes temps ultime. Le slow ultime.

The (international) Noise Conspiracy - Capitalism Stole My Virginity (A New Morning Changing Weather) : l'un des meilleurs titres de chansons rock que je connaisse.