20 oct. 2007

Putain, 30 ans...

Il y a 30 ans et un jour, le 19 octobre 1977, débarquait sur les écrans américains Star Wars. Aujourd'hui plus grande et plus influente saga de science fiction de l'histoire du cinéma, ce film à l'époque faisait tout de même figure d'OVNI cinématographique, et pas grand monde n'aurait misait un kopeck sur cet obscur objet. Pourtant, la science-fiction et l'anticipation au cinéma étaient plutôt bien lotis durant cette période bénie 1965-1985 : 2001, THX 1138 (tiens, un Lucas, déjà), Blade Runner, La Planète des Singes, Soleil Vert, Outland, Mondwest... Mais là encore, Star Wars avec ses extraterrestres, ses personnages non-humains, la fameuse Force et ses combats spatiaux ont marqué la différence de ce film avec la production SF (de qualité) de cette époque.
Bien qu'on puisse désormais critiquer Georges Lucas à plein de niveau (mais pourquoi Jar Jar Binks ?), on ne peut lui enlever le fait d'avoir était un grand artisan du cinéma, du moins à l'époque (je pense pour ma part qu il l'est encore, pour preuve La Revenge des Sith) : rejetez un oeil à THX 1138 si vous êtes allergique à SW et vous comprendrez. Il a tout de même posé des jalons, et il faut le rappeler il est toujours indépendant (dans le sens qu'il n'a jamais été rattaché à aucun autre studio que le sien d'un point de vue financier), de ce qu'allait devenir le cinéma des années 80 et des décénnies suivantes, de manière à la fois positive et négative (merchandising, marketing, promo...).
Combien de cinéastes actuels ont pour référence Star Wars ? Au delà du phénomène marketing, Lucas a véritablement créé une oeuvre de cinéma, au sens le plus noble du terme.

Moi je suis tombé dedans à six ou huit ans, et si je n'ai plus mon regard d'enfant et que mon regard se porte moins vers Luke désormais que vers son père, je dois dire que cela me fait toujours le même effet, j'ai toujours les mêmes frissons, et même le sacrifice des Ewoks (je vais me faire lincher, je le sens...) dans le Retour du Jedi me fait toujours mal au coeur. Je prends volontairement cet exemple, tiré d'un des films les plus "légers" de la saga, pour illustrer la qualité intrinsèque de cette oeuvre, dont la qualité générale dépasse la qualité des films pris à part, et qui efface ou atténue en tout cas tous les défauts qu'on peut leur trouver, et que l'on peut trouver plus généralement à leur créateur.

Merci à George, Mark, Rick, Carrie, David, Harrisson, Anthony, Kenny, Natalie, Liam, Ewan, Peter, et Peter aussi, Alec, Ian, Hayden, Frank, Samuel, Christopher, Temuera, Billy, Warwick, Pernilla, Jake, Ray, et à tous les autres inconnus, plus ou moins qui ont incarné un petit bout de ce grand rêve sur pellicule. Merci aussi aux amis de mes parents de l'époque qui nous ont prêté les VHS, à Nicole de m'avoir laissé 3 après-midi ensoleillées pour regarder près de sept heures de film alors que j'aurais pu faire a priori des choses plus intéressantes et surtout à mon papa de m'avoir dit que ça me plairait et de m'avoir emmener au Grand Rex pour l'Edition Spéciale (Star Wars sur grand écran, la première fois, c'est quand même quelque chose). Et merci quand même à Lisa de m'avoir suivi pour les deux derniers.

Un dernier conseil pour ceux qui ont vu la trilogie récente, la préquelle : en VO c'est 100 fois mieux. Même la Menace Fantôme. Même Jar Jar Binks.

Le petit concours de dernière minute. Qui est Jeremy Bulloch ? A gagner, je sais pas. Mais ça ne sera pas mon affiche de 1983 du Retour du Jedi, ça jamais. Oui, oui celle-là même qui est en dessous.

6 oct. 2007

La Vengeance dans la Peau

Dernier volet de la Bourne Trilogy, il n'en est peut-être pas le meilleur, mais il clôt de manière jouissive l'histoire de Jason Bourne, barbouze des opérations clandestines de la CIA à la recherche de son passé.
Sûr qu'il était difficile de détrôner l'excellentissime La Mort dans la Peau, mais grâce à une continuité dans l'équipe (Paul Greengrass à la réalisation, dèjà présent sur le précédent, Tony Gilroy au scénar, déjà auteur des deux précédents), on voit une vraie continuité, de fait, dans le traitement de l'histoire, et quel plaisir de retrouver ce grand bourrin de Jason Bourne, jamais aussi efficace que quand il se retrouve seul contre tous. S'il n'y avait pas eu la bombe Casino Royale, la saga James Bond avait vraiment du souci à se faire pour sa crédibilité.
Sans vous dévoiler une once de l'intrigue (d'ailleurs, n'hésitez pas à vous replonger dans les deux précédents, j'aurai dû le fgaire et j'étais un peu paumé au début), le film se recentre sur Bourne (impeccable Matt Damon, comme très souvent d'ailleurs), plus bourrin que jamais, mais aussi plus humain et plus seul que jamais, et sur son duel à distance avec ses anciens patrons, une gigantesque partie d'échec où la stratégie et la connaissance de l'adversaire (et Bourne a vraiment une longueur d'avance à ce jeu là) est au moins aussi importante que de faire un maximum de dégats (quel course poursuite dans New-York !).
Niveau acteur, rien à dire ou à redire. J'aurais juste aimé voir Scott Glenn (il joue un des gros pontes de la CIA) un peu plus, mais c'est vraiment histoire de pinailler.
Conclusion, vous n'avez pas aimé les précédents, ce film sera donc passé sans bruit au dessus de vos têtes. A l'inverse, vous êtes à deux doigts (comme moi j'ai failli l'être) de le louper en vous disant que vous le verrez sur TF1 ? Bougez votre cul du canapé et allez, entre 2 matchs de rugby, au ciné vous jeter dessus. Juste un très bon film d'espionnage, moderne mais pas tape à l'oeil, malin, haletant, intelligent et très, très efficace.