21 avr. 2010

Jennifer's Body


A tout niveau, ce film est un allumeur, ou si vous préférez cette péloche est une allumeuse : Diablo Cody, Megan Fox, un rituel satanique, un bled de bouseux, du sang, des tripes, des ados couillons et Megan Fox. Bref, des atours et des appels du pied plein de promesses, sans jamais de passage à l'acte franc et généreux.

Si Diablo "Juno" Cody (jetez aussi un œil, puis le deuxième, à US of Tara) est donc au scénario, on se demande bien si c'était une bonne idée pour elle de s'attaquer au film de genre. Voulant absolument mélanger (le genre de ce début de millénaire n'a-t-il donc de salut que dans le pot-pourri ?) les codes des films accrochant le public visé (les teenagers, avec en tête de gondole la Sacha Grey du pré-pubère, alias Megan Fox, mais j'y reviendrai plus loin), on retrouve ainsi du teen-movie (jusque dans la BO, parfois affreuse, parfois, mais plus rarement, étonnante de justesse avec l'image comme le final sur le Violet de Hole), un peu de gore, un peu de Satan, un peu de slasher, et surtout du vilain teen-movie. A vouloir trop retourner, se moquer, y compris prendre de haut ces mêmes codes, le film se plante royalement dans les grandes lignes, et surtout va là où il semblait ne pas vouloir aller : un grand mur de clichés et de défauts. Si l'intro en prison (joli coup de tatane...) donne un peu de mystère à un film dont l'affiche semblait baliser le parcours, le soufflet retombe très vite (ridicule scène de l'incendie du bar, dans le genre je me fous de la gueule du monde...) et, hormis une scène bien fichue en terme de tension (le retour de Jennifer chez sa meilleure amie après l'incendie), le reste du film est moyen, ennuyeux et raté dans sa conclusion. Plus généralement, le propos et les intentions du film restent dans un flou même pas artistique, tant l'ensemble apparaît capillotracté, mal maîtrisé, mal fagoté. Ca sonne creux et craneur.

Coté interprétation, rien à dire en revanche à propos de la miss Amanda Seyfried, qui joue Needy la copine de Jennifer. Plus que la Jennifer, c'est bien elle le personnage central du film. Développant une jolie palette, elle fait assurément de l'ombre à sa camarade de jeu Megan Fox qui, faute d'un rôle bien écrit, se contente de jouer l'argument publicitaire, dévoilant très légèrement sa jolie plastique mais rarement ses capacités d'actrice si ce n'est au détour de deux ou trois scènes en succube, ou encore dans la scène précédemment cité (la scène bien fichue en terme de tension). La réalisation hésite entre travelling de clip MTV, esthétique léchée et bucolique au détour d'une scène de natation nudiste de Jennifer, singeant là encore les clichés du genre et plutôt plate le reste du temps.

Reste donc pas grand chose à se mettre sur les mirettes, si ce n'est pour les fans hardcore de Megan Fox. Pourtant et bizarrement, je n'apposerai pas le libellé nanar sur ce film, car il a un goût assez improbable de film qui a failli réussir son truc (mais qu'il l'a raté sans doute aucun). Reste à savoir ce qu'il voulait réussir. Et reste aussi, et surtout, à suivre les futures péloches de la plus que convaincante Amanda Seyfried.

20 avr. 2010

How I Met Your Mother, saison 3

En arrivant à la conclusion de cette troisième saison, je me suis demandé si la lassitude pointait son nez (visionner trois saisons en moins de trois semaines aurait pu occasionner ce type de trouble). Et puis en visionnant la quatrième (pour très bientôt sur ce blog), cela est apparu comme une évidence : cette saison est la plus faible de la série à ce jour.

Sur les 20 épisodes, ceux qui retiennent l'attention se comptent, soyons vaches au regard des deux précédentes saisons, sur les doigts d'une main : la possible partie à trois de Ted (ép. 3, Third Wheel), la bande partie faire du sport (ép. 10, The Yips), la fête de la Saint-Patrick (ép. 12, No Tomorrow) et le retour de Robin Sparkles (ép. 16, Sandcastles in the Sand) avec un savoureux cameo de James Van De Beek, que nombres retiendront comme l'éternelle endive de Dawson, mais qui vaut pourtant bien mieux que ça (qui a vu Les Lois de l'Attraction ?).

Mis à part un autre excellent cameo de Britney Spears, ce qui ressort de cette troisième saison est le potentiel comique bien en deçà de ce qu'on nous avait habitué, et des personnages qui n'avancent guère. Était-ce pour nous rappeler l'ancrage de la série dans une forme de réalisme (la vie c'est pas toujours drôle, mais bon, les sitcom c'est sensé être plus drôle que la vraie vie...) ou juste par panne d'inspiration ? Cela ne vous étonnera guère si je vous dis que je penche pour la seconde option...

Reste quelques bonnes idées éparses (le "sandwich" à la fac, un excellent running gag), un Barney Stinson qui justifie parfois à lui seul la vision de la série (mais Marshall a également un très fort potentiel comique) et une série qui garde une véritable unité, un esprit général toujours plaisant. Et cela valait presque le coup d'attendre à la vision de la quatrième...


Ah oui, j'oubliais : rhââââââ lovely Alyson Hannigan...

14 avr. 2010

Severance


Bouffant, avec un certain sans-gène revigorant, à tous les râteliers du genre (slasher, torture porn, survival), tout en saupoudrant la péloche d'instantanés acerbes sur le management et la vie d'entreprise, Severance nous déroule 1h30 bien fichues d'un cinéma bis assumé, rythmé, à l'humour salvateur mais pas potache (et quelques dialogues savoureux, dont celui sur l'humanité ou non du châtiment de la guillotine face à l'utilisation de mines immobilisantes), avec ce qu'il faut en séquences sanguinolentes pour satisfaire l'amateur mais sans pour autant se complaire dans le gore.

Car là réside la grande qualité de Severance. Pour autant qu'il empreinte aux genres sus-cités redevenus bankables, le réalisateur Christopher Smith (déjà à l'œuvre dans le claustrophobique Creep) ne choisit jamais un genre ou l'autre, préférant naviguer de l'un à l'autre en fonction des besoins du scénario, et ne tombe jamais dans l'écueil de l'un ou de l'autre. Avec intelligence, il réussit un étonnant amalgame plutôt solide : caméra subjective et inquiétante au milieu des fourrés, présence fantomatique, isolement, petite séquence de torture (bien dosé, le réal n'en fait pas des caisses dans le détail craspec), chasse à l'homme dans les bois... Qui plus est, il nous gratifie de quelques séquences marquantes, pas tape-à-l'œil dans la forme mais bien menées, entre trip parano sous champi, piège à ours plutôt récalcitrant ou encore le récit de trois légendes autour du lieu du gite et de son rapport à l'entreprise dans laquelle sont salariés nos protagonistes. Cette dernière jette d'autant plus le doute, au fur et à mesure du film, sur la raison (il semble en tout cas y en avoir une) qui fait que nos petits salariés d'une entreprise d'armement sont pris pour cible.

Si, à coté du film, on peut se poser la question de cette attirance pour certains films de cette dernière décennie à faire des pays de l'Est (l'action ici se déroule en Hongrie, et la colline hongroise a elle aussi des yeux...) un endroit idéal pour trouver toutes sortes de tordus psychopathes, Christopher Smith réussit un film filou et efficace démontrant, s'il le faut encore, la bonne santé et la fraîcheur du genre venue de la perfide Albion.

13 avr. 2010

Jusqu'en Enfer


Alors qu'on annonce avec insistance Sam Raimi sur l'adaptation ciné de l'univers Warcraft, et tout auréolé de son succés avec les trois Spiderman, on pouvait se poser la question qui tue : Sam Raimi saurait-il encore faire peur, comme à la grande époque d'Evil Dead ?

Résumer la carrière de Sam Raimi à la simple trilogie d'Evil Dead est justement plus que simpliste, celui-ci ayant réalisé derrière la caméra une carrière plus que respectable, avec quelques perles comme Intuitions ou Un Plan Simple, dans des genres très différents, mais avec un style toujours très à lui, même s'il est capable d'assagir ses focales si cela sert l'histoire.

Jusqu'en Enfer est dès lors comme un retour aux premières amours, et pour un réalisateur devenu bankable, c'est typiquement le genre de projet où les fans hardcore de la première heure (que je ne suis pas, j'étais à peine né à l'époque du premier Evil Dead) attendent le réal' au tournant.

Je ne tergiverserai pas trois heures. Jusqu'en Enfer est une franche réussite. A partir d'un pitch simplissime (une banquière atteinte par une malédiction qui arrivera à son terme infernal dans trois jours), Sam Raimi nous démontre qu'il sait toujours faire peur, avec style et force imagination. N'hésitant pas à utiliser les bonnes vieilles ficelles (volets qui claquent, lumières changeantes, score aux petits oignons de Chris Young, maquillages craspecs, ombres suggestives et omniprésence de la caméra avec l'"héroïne", sans omniscience aucune) plutôt que des CGI à tire-l'arigot (un peu au début, un peu à la fin, et c'est largement suffisant), il réussit là où plus grand monde ne va : la frousse primaire, une durée minimum (1h30), un rythme haletant et une ligne directrice implacable. Et aussi une excellente actrice, Alison Lohman, qui sait ne pas trop en faire : la bonne frousse est une frousse sobre.

Pas de Bruce Campbell au générique, mais on retrouve les grands classiques de Raimi : l'Oldsmobile (la voiture de Ash, que l'on retrouve dans la quasi totalité de la filmo de Raimi), l'esprit de famille (Ivan est au scénario, Ted joue au docteur et Emma, Henri et Lorne s'amusent aux funérailles), la main qui sort de la terre dans une ambiance crépusculaire (énorme scène dans le cimetière). Et surtout l'inventivité des travelings et des plans, comme l'exceptionnelle catfight dans une voiture entre Alison Lohman et la vieille gitane (et elles s'en mettent plein la gueule), au début du film, une grande séquence délirante, pleine d'humour noir mais pourtant redoutablement angoissante.

1h30 jouissives et flippantes à souhait, une grande réussite simple et efficace. Jusqu'en Enfer est infernalement incontournable et Sam Raimi reste décidément une sacrée valeur sûre.

11 avr. 2010

Alice Au Pays Des Merveilles


Je n'ai jamais trouvé que Tim Burton, malgré une Planète des Singes de sinistre mémoire, se soit renié depuis Mars Attacks. Mais là, avec un scénario indigeste et une 3D bien plus gadget qu'immersive, on se demande bien où se trouve Tim Burton dans ce film. Et malgré un decorum assez flamboyant et plutôt fidèle au Disney original, rares sont les moments qui nous émerveillent.

Quelques réussites surnagent, parfois, avec quelques pichenettes burtoniennes : le couple Reine Rouge/Valet de Coeur (assez tragique, et un très convaincant Crispin Glover), le Chat (avec la voix de Rickman en VO), le flashback du premier voyage d'Alice (rappelant la filiation au dessin-animé). Mais si on pouvait espérer que Burton dévergonderait un peu Disney en y amenant sa touche (et en nous rappelant la portée souvent peu consensuelle de l'œuvre de Lewis Carroll, personnage pourtant éminemment victorien), c'est l'inverse qui se passe. Et voici un film bien innocent, où même Elfman passe à côté de sa partition (en panne d'inspiration lui aussi ?), à l'histoire convenue où Alice est une espèce de Jeanne D'Arc et le Chapelier son sidekick (pouah, la vilaine danse de victoire...). Le final est ainsi affligeant de reniement à l'esprit d'Alice, où celle-ci perd toute son ambigüité et devient un entrepreneur-aventurière partie pour ouvrir des comptoirs commerciaux en Chine. On pourrait presque y voir un aveu à peine voilé de la part de Burton...

Alice est raté, dans les grandes lignes, et ennuyeux le plus souvent. Le pire, c'est que ce film aurait très bien pu être réalisé par quelqu'un d'autre. Cela n'aurait rien changé. Dommage de désormais craindre pour la suite de la carrière de notre Tim si souvent chéri, et parfois même à contre-courant (pour moi, Big Fish est son dernier chef d'oeuvre, ce qui est loin d'être partagé par tous). A se demander si il n'est pas devenu, à l'insu de son plein gré et sous couvert d'un univers qui aurait pu lui seoir à merveille, un simple argument marketing bankable, résumé à Johnny Depp, une calligraphie, des arbres et un moulin, tous biscornus...

5 avr. 2010

Willow


Si, aux alentours de mes 8-10 ans, vous m'aviez demandé de vous citer quelques uns de mes films préférés, il y aurait eu Cocoon, Star Wars, Le Grand Bleu, Pirates, Flashdance, Buckaroo Banzaï et Willow. Et peut-être même un Van Damme ou deux. Si certains de ces films m'ont marqué profondément (devinez lesquels...), d'autre ne m'ont, malgré l'enthousiasme de l'époque, laissé aucun souvenir, ou presque. Pour Willow, il ne me restait que ce méchant et son casque en tête de mort. Sa diffusion, hier soir sur Arte, a donc été l'occasion de replonger en enfance...

Le premier constat est qu'il est impossible de revoir un film aimé enfant avec le même regard. Et c'est donc avec mon regard d'adulte, qui découvre à 20h39 que la paternité de ce film vient essentiellement de Georges Lucas, que je me suis installé devant ma télé, sans a priori spécifique.

Et force est de constater que le père George ne s'est pas foulé la quiche, car nous avons là un film qui nous fait Le Retour du Jedi meets Le Seigneur des Anneaux. Mais surtout beaucoup de Retour du Jedi, et des Star Wars en général. Certains plans, les fondus, l'histoire dans les grandes lignes, un personnages comme Madmartigan (joué par le convaincant Val Kilmer) fait immédiatement penser à Han Solo, la manière dont Willow apprend la magie est très yoda-esque, bref peu d'originalité et cette parenté à Star Wars qui en est presque dérangeante, jusque dans la musique de James Horner, dont certains thèmes (le thème d'amour entre Madmartigan et Sorsha est un exemple flagrant) sont du John Williams façon Star Wars tout craché. Même ma chère et tendre, qui n'a rien suivi au film, s'est demandé parfois si je ne regardai pas les aventures de la bande à Skywalker rien qu'à la musique.

Pourtant je ne crache pas tant que ça dans la soupe, et Ron Howard, en bon yes-man du père Georges, nous offre là un film d'heroïc fantasy grand public plutôt réussi, très familial, mais au rythme enlevé. Les scènes de bataille ont gardé un certain cachet malgré les 20 ans du film et les effets spéciaux ont très bien vieilli. Les méchants sont bien méchants, les héros attachants, les acteurs convaincants. La quête de Willow se laisse regarder sans ennui ni déplaisir, sans enthousiasme débordant non plus, typiquement le genre de divertissement que je n'hésiterai pas à montrer à mes filles dans quelques années.

Si l'on peut lui objecter tout de même deux ou trois gags pipi-caca un peu indigestes et une parenté à Star Wars bien trop voyante pour mes yeux d'adulte (et d'archi-fan de la saga), Willow garde un certain charme à mes yeux, ce qui est déjà pas mal car revoir adulte un film adoré enfant est bien souvent une horrible déception, à se demander ce que l'on pouvait bien voir avec nos yeux de 8 ans d'âge. Et un de ses quatre, je vous parlerai, à ce sujet, de Buckaroo Banzaï...

4 avr. 2010

How I Met Your Mother, saison 2


Après une saison inaugurale réussie, et comme les seconds albums de tout artiste musical, la deuxième saison reste un cap difficile. Surtout pour une sitcom se voulant moins classique dans sa forme, tout en gardant la plupart des oripeaux de toute sitcom basique.

Et How I Met Your Mother réussit haut la main le rite de passage de la seconde saison. Maintenant son cap feuilletonnesque (trois intrigues principales y sont développées : la séparation de Lily et Marshall, la relation Ted-Robin et le mariage de Lily et Marshall), elle s'offre en plus quelques moments de bravoure, tel le lourd secret de Robin (ép. 9, Slap Bet), la pièce de théâtre de Barney (qui se conclura par une baffe monumentale, running gag issu des conséquences de l'ép. 9 précédemment cité) ou encore le passage au Juste Prix de Barney (ép. 20, Showdown). D'ailleurs, Barney s'étoffe de plus en plus et, au delà de l'aspect délirant du personnage, les scénaristes hésitent de moins en moins à en faire un personnage bien moins faux qu'il en a l'air, aux fissures émotionnelles bien moins enfouies qu'il ne l'avoue et à la fidélité amicale étonnante. Il est sûrement l'un des personnages de sitcom, voire plus généralement de séries, les mieux écrits (et comment passer à coté de la qualité de son interprète, Neil Patrick Harris ?) de ces 10 dernières années.

Tout comme dans la première saison, la fin de saison est très réussie (elle forme un arc narratif sur 4 épisodes). Le mariage de Lily et Marshall (ép. 21, Something Borrowed) nous offre une très jolie conclusion, loin des clichés boursoufflés du genre et, surtout, la saison se termine sur une séparation attendue mais très bien emmenée, et un Barney encore une fois là où on ne l'attend pas tout à fait.

Si parfois on sent poindre quelques ficelles scénaristiques du genre "réunissons-nous et souvenons-nous" (ép. 17, Arrivederci, Fiero), sans tomber dans le terrible écueil de l'épisode compil d'épisodes, How I Met Your Mother poursuit avec force qualités son parcours télévisuel et nous fait un quasi sans faute. Difficile, en tout cas, de ne pas être emballé.


Au fait, Alyson Hannigan est vraiment grrrrrrrrrrr...

3 avr. 2010

How I Met Your Mother, saison 1



Cette première saison d'How I Met Your Mother est une agréable surprise. Vous allez me dire : "He, ho, coco. T'atterris ou bien ? Tu prends le train un peu en retard !". Oui, je découvre 4 ans après tout le monde cette sitcom dont tout le monde a parlé, se faisant des gorges chaudes à facebooker les répliques de Barney (le blond à droite).

Alors pourquoi parler d'agréable surprise, alors que le terme culte s'est vite adossé à cette sitcom ? Parce que justement, le culte est désormais bien trop vite annoncé, et que de la sitcom vraiment culte, j'en ai deux ou trois dans ma besace, dont des britishes pas piquées des hannetons, et des belles américaines oubliées ou méconnues. Et je vous l'annonce direct : cette première saison d'How I Met Your Mother n'a rien de culte.

Mais Alyson Hannigan est canon.

C'est une agréable surprise (je me répète, non ?) dans le sens où, enfin, une sitcom se voulant plutôt mainstream, classique dans sa forme (rires enregistrés, double caméra, lieux de l'action reconnaissables) essaie (et réussit souvent) à trifouiller les recoins du carcan. Le nouveau millénaire ayant laisser sa patte, on y parle plutôt franco de port, on ne métaphorise pas vraiment pour parler de sexe, on picole (cette bande de copain est une vraie bande de pochtrons) et surtout on y est moins caricatural qu'à l'accoutumé. Et on y est aussi feuilletonnant, ce qui manque beaucoup en général à la sitcom et permet donc aux personnages d'avancer et d'évoluer, et de faire des flashbacks et flashforwards de vrais moteurs comiques pour la série.

Et Alyson Hannigan est canon.

Les bâches sont efficaces, les situations drôles, les personnages parfois très touchants quant il s'agit de leur parcours de vie, Barney (le yuppie winner barjo érotomane de la bande) en premier lieu que l'on découvre peu à peu faillible, à l'histoire pas si winner que ça. Et finalement, on s'en fout bien de savoir comment Ted a rencontré la mère de ses enfants, car c'est avant tout le récit d'une bande d'amis, déjà adultes mais pas toujours prêts à vieillir.

Et Alyson Hannigan est canon.

Et si elle est parfois comparé à Friends pour son aspect générationnel, elle semble, en tout cas pour sa première saison, bien plus ancré dans un certain réalisme sociologique que l'était son aîné. Alors oui, pour le culte, on repassera, mais pour le rire, on peut vraiment rester devant How I Met Your Mother. So, suit up !

En plus, Alyson Hannigan est canon.