24 nov. 2006

Placebo/Emilie Simon (Zenith d'Auvergne - 23/11/06)

20h30, toujours très ponctuel au Zenith, les lumières s'éteignent, la musique de fond disparait peu à peu...

Première partie donc, la délicieuse Emilie Simon. Un set assez court, 7 chansons, dans lequel elle n'a pas oublié son tube Fleur de Saison et sa vénéneuse reprise du I Wanna Be Your Dog d'Iggy & The Stooges. Elle a posé une ambiance, un cadre, dès le départ. C'est carré et surtout le son est (choses relativement rare au Zenith d'Auvergne) bon. Tout s'écoute distinctement dans un volume respectable, sans que les gasiers derrière la sono pousse un peu trop le bouton des infrabasses. Finalement, elle et ses 4 (excellents) musiciens (percus, violoncelle, machines/claviers, guitare) occupent bien la scène, et elle parait aussi à l'aise devant une grande salle que dans une ambiance plus intimiste. Bon, maintenant, je passe aux considérations moins techniques et plus fantasmatiques. Primo, elle est très jolie. Deuzio, elle arrive dans une très jolie jupe/corset noir avec des mi-bas que même ta plus belle conquête elle porte ça elle a l'air d'un vieille mais Mlle Simon non. Troizio, la guitare lui va à merveille. Résultat = putain qu'est-ce que c'est sexy une jolie fille dans une jolie jupe qui chante divinement bien avec une guitare autour des épaules.
En clair, elle a assuré ses 3/4 d'heures, elle a fait divinement bien son job et je suis sous le charme pour un bon moment. Rhâââ lovely...

Evidement, les rois de la soirée étaient Placebo. Petite entracte, avec son lot habituel de débiles dans le public qui crient à chaque fois qu'un roadie passe, pose un pied de micro, branche un cable, marche... Une demie-heure environ. Très bon choix de musiques d'ambiance : AC/DC, les Who, Queens Of The Stone Age, Foo Fighters. Quelques bouses aussi, comme Evanescence, mais bon on les excuserait presque quand ils passent Won't Get Fooled Again (eh non, ce n'est pas que le générique de CSI : Miami). Et soudain...

Infra Red. Youhouhou ! Premier bon point : les ingés son continuent à faire de l'excellent travail derrière leurs consoles. Et putain, ça y envoie ! Détail technique très important, Brian Molko (au centre sur la photo) n'a plus de cheveux. Ca méritait d'être signalé.
Quel concert, je m'attendais pas à être aussi scotché. Pas de blabla, ni de vous êtes un public le plus mieux de la galaxie. Trois phrases laconiques : "Bonsoir, nous sommes Placebo" "Merci" "Merci bonsoir". Ils ont enchaîné, pas autant que les Bellrays à la Copé, mais presque. Ils étaient là (et moi aussi d'ailleurs) pour un concert, pour du rock et point à la ligne. Presque 2 heures, plus d'une vingtaine de morceaux, dont plus de la moitié du dernier album. Ils ont joué également 2 morceaux du premier (I Know et Bionic), j'en étais d'ailleurs assez étonné mais content. Un inévitable Every You Every Me, le toujours exceptionnel Without You I'm Nothing, une inédite (peut-être une reprise de Kate Bush, apparement), un Taste in Men agréable, un Special K incontournable, un powerful Bitter End... Bref, un set qui visite 10 ans de carrière de manière ultra efficace et sans temps mort. La scénographie démontre un travail fouillé, jeux de lumières efficaces, écrans qui montrent des clips divers et des images toujours appréciables des musiciens en live... M. Brian Molko fait son boulot, sobrement, impassible mais avec le sourire en saluant le public à la fin. M. Stefan Osdal, très présent à la basse (retour aux sources ?), est plus expressif, bouge sur toute la scène, va voir Brian Molko, Steve Hewitt, salue le public... Steve Hewitt est un métronome, une machine de guerre déguisée en batteur, un rouleau compresseur rythmique d'une précision... ultra précise... Les deux musiciens additionnels rajoutent du power et de l'ambiance : quasi indispensables.
Moi j'en voulais une heure, deux heures (une vie ?) de plus. Aucun regret, bien que les concerts ne soient pas ma tasse de thé, car j'ai souvent peur d'être déçu de la transposition en live d'albums appréciés. Ces mecs-là, c'est leur métier et ils assurent. J'en ai vraiment eu pour mon argent. Je crois que je ne suis pas ressorti d'un concert aussi enthousiaste, parfois limite en transe, et surtout avec cette envie folle que ça ne s'arrête pas, depuis Björk au Grand Rex en 2001. Et ceux qui me connaissent savent que ce n'est pas la moindre des références dans mes échelles de références. Ce matin, en écrivant ce post, j'y suis encore... Cet intro de Every You Every Me (voir Soulmates Never Die, leur DVD live de la précédente tournée pour comprendre)... C'est le genre de concert qui le lendemain ne te donne envie de retourner au boulot mais plutôt de rester chez toi à te réécouter tous les albums en essayant de revivre le concert. Je ferai ça dans la voiture et dans ma tête...


Pas de post demain, because...
Peut-être bientôt un post sur Casino Royale, si je le vois. En tout cas il faut que je le vois parce que Eva Green. Oui c'est ma nouvelle coqueluche, juste derrière Emilie Simon. Rhâââ lovely...
Je redécouvre Angel, le spin-off de Buffy. Du coup, peut-être bientôt quelque chose sur ça aussi.

Un point aussi sur Alien, mais si vous savez, la chose qui bouge dans l'uterus de ma chère et tendre. 23 semaines, 28 cm, 463 grammes, à la date du mardi 21 novembre 2006. Une météo brumeuse au niveau du placenta, mais nous sommes toujours content de le voir. Un sexe énorme, mais indéterminé. De plus n'essayez pas de savoir, nous ne le savons pas nous-même. Oui, tout à fait, nous sommes des génies du mal, mais ne vous plaignez pas à nous mais à Tramber, c'est lui qui nous a tout appris (oui, c'est gratuit, mais j'avais envie). Bon week-end à tous !

23 nov. 2006

Pure Evening

Ce soir, Zenith d'Auvergne, Placebo en concert. J'y serai. J'espère juste que le son sera bon. Pour l'instant, le son des 2 concerts (Muse, Soulfly/Korn) que j'ai fait là bas n'a pas été à la hauteur des prestations. Première partie, Emilie Simon. Très curieux aussi de voir ce que ça donne, alors que j'aurais plutôt vu des salles et des ambiances plus intimistes pour cette talentueuse artiste. Mais le mélange des genres me plait assez. Vivement ce soir !

22 nov. 2006

Suicide is Painless



... mais apprendre le décés d'un mec comme Robert Altman, ca fait toujours chier, bien que ce soit dans l'ordre des choses. Une Palme d'Or pour M*A*S*H, un Oscar d'honneur il y a quelques années... Le peu de récompenses qui jalonnent sa carrière ne démontre en rien la qualité et l'importance du bonhomme dans l'histoire du cinéma. Certes, il ne laissera pas que des chefs d'oeuvre (Dr T et les Femmes, Prêt A Porter), mais il avait une vision, une hargne, une envie de cinéma qui font qu'il restera incontournable avec des oeuvres comme Short Cuts, Gosford Park et l'incontournable M*A*S*H. Avec ce film, il a su être drôle, dérangeant et dénonciateur en montrant l'horreur et l'absurdité de la guerre (c'est celle de Corée dans le film, mais on pense évidement au Vietnam) sans jamais tomber dans le travers des donneurs de leçons ou du film juste potache, les gags se succédant aux autres sans que le contexte soit réellement important. En somme, M*A*S*H a été, est et restera comme un véritable tour de force, un exercice de style et de fond brillant et cinglant, une pierre angulaire d'une vision d'un cinéma à la fois divertissant et intelligent. Chapeau, M. Altman et adieu.

13 nov. 2006

Le Labyrinthe de Pan


Vu hier au cinéma, le dernier film (cliquez ici pour lire le résumé) d'un des tous meilleurs réalisateurs de ces 10 dernières années, le mexicain Guillermo Del Toro, coupable également de Cronos, Mimic, Hellboy (vivement la suite !), Blade 2 (le seul qui vaille vraiment la peine) et L'Echine du Diable (qu'il me faut voir très rapidement !).
Comment le jury du dernier festival de Cannes a-t-il pu oublier dans son palmares un tel film ? Visuellement exceptionnel, que ce soit dans le monde onirique d'Ofelia (l'heroïne du film, superbe Ivana Baquero) ou dans la réalité implacable du moulin du capitaine Vidal, le grand méchant du film. Sergi Lopez, justement, a sûrement trouvé ici l'un de ses plus grands rôles et montre un jeu d'acteur tout en sobriété, en nuance, en simplicité pour un personnage pourtant détestable, arrogant, ignoble et monstrueux. Pour poursuivre dans les acteurs, à noter également la prestation de Maribel Verdù (là encore, juste, sobre et touchante) dans le rôle de Mercedes, une servante, le loup dans la bergerie, resistante à l'oppression du capitaine et la seul véritable amie d'Ofelia dans la réalité.
Il est ainsi à saluer les partis visuels et narratifs sans concession de Del Toro dans ce conte de fée sombre et magnifique, entre autre sur le fait de montrer que l'enfance n'est en rien un monde d'innocence, de pureté et dehors de toute réalité. La sobriété est ce qui m'a le plus frappé, et sûrement la plus grande réussite de Del Toro pour nous conter cette histoire tragique, qui aurait pu 100 fois tomber dans le pathos, avec un méchant grand-guignolesque ou un monde onirique trop enfantin pour être honnête. Mais là encore, tout comme dans Hellboy, Del Toro s'attache à la psychologie de chacun des personnages, même des pires, sans jamais négliger la forme. La mort est biensûr présente, mais jamais surjouée ou exceptionnellement gore, ou bien encore avec des ralentis ridicules visant à accentuer un sacrifice héroïque quelconque. De la sobriété, je vous dis...
J'ai peur d'être redondant, alors je m'arrête là. Juste pour finir, j'avais jamais été autant touché par un film depuis Big Fish, de Burton. Je pense vraiment que Del Toro, tout comme Peter Jackson, devient l'un des réalisateurs importants de ces 10 dernières années, capable de rester fidèle à sa vision du cinéma et à ses premières amours (le cinéma de genre) tout en utilisant les moyens des studios. Cf. pour les deux réals : Hellboy, Le Labyrinthe de Pan, Le Seigneur des Anneaux et King Kong.

Restons dans le cinéma, juste pour un ou deux coups de gueule. Primo, envers les cinéma de Clermont-Ferrand et ses alentours qui négligent sans honte le cinéma de genre un tant soit peu craspec (ex. The Descent, ou plus récement Snakes on a Plane ou Severance) qui ont le droit à une semaine d'exploitation, à des horaires impossibles, et puis s'en vont. Les plus chanceux ont le droit à 2 semaines (La Colline à des Yeux) ou 3 (Hostel, Land of The Dead). Alors que le genre se renouvelle joyeusement, en opposition à ces soi-disant films gentillets qui font peur du genre bande d'ados à la Scream, et qu'il y a clairement un public pour ça, on va préférer passer le dernier Resnais pendant 4 ou 5 semaines (rien que la BA je me suis fais chier). Le public d'un ciné est aussi dans ces fanas de gore, de fantastique et de canines acérées (j'aurais adorée qu'il y ait la ressortie du Bal des Vampires sur Clermont). Deuzio, où est passé Les Fils de L'Homme, un film d'anticipation réalisé par Alfonso Cuaron (copain de Del Toro, ayant produit le Labyrinthe de Pan, le seul réal qui ait réussi son Harry Potter, et haut la main d'ailleurs, avec Le Prisonnier d'Azkaban), unaniment salué, avec apparement un Clive Owen (comme d'habitude) excellent, une réalisation et un scénario évitant tous les écueils de ces films où le héros, ex-militaire, sauve l'humanité (bien que ce soit le point de départ du film, grosso modo). Il n'est passé nulle part, en tout cas sur Clermont : félicitations pour cet oubli, messieurs les exploitants, et vive Alain Resnais !

20 oct. 2006

Grind House - Planet Terror


They call him...

MACHETE


Le prochain grand délire des compères Tarantino et Rodriguez s'appelle Grind House, et grosso modo, ça va être un film en deux segments, hommage aux séries B craspecs des seventies. Ci-dessous, la B.A. du segment de R. Rodriguez : Planet Terror. Amateurs du cinéma bis, faites-vous plaisir et rongez votre frein : Rose McGowan (enfin revenue à la raison après Charmed), Michael Parks (le shérif dans Kill Bill), Tom Savini (un compère de Mister G. Romero, vu aussi dans Une Nuit en Enfer), Naveen Andrews (Saïd dans Lost) et surtout l'incontournable Danny Trejo (le fameux Machete susnommé, véritable gueule du bis)... Un casting éclectique haut en couleur et toujours très référencé... Une B.A. qui promet, j'en salive d'avance.



14 oct. 2006

Alpha & Omega


Premier choc cinématographique...
Premier fantasme féminin...
Première addiction...

Tombé dedans à 6 ans, et malgré tous les autres (Fight Club, Apocalypse Now, quelques Kubrick, etc...), ils resteront toujours mes films préférés. Je crois bien que je ne m'en sortirai d'ailleurs jamais.

30 mai 2006

Cracracra cracracra

Hier soir, concert de Soulfly au Zenith d'Auvergne... mais en première partie de Korn. Ce concert a ainsi confirmer les soupçons qui planaient depuis un moment sur cette salle : les ingés sons sont des branques, et pourrir le son des premières parties est un sacerdoce chez eux. Korn n'avait d'ailleurs pas un super son, mais au moins les basses de la grosse caisse couplées à celles de la basse ne larsenaient pas. Du coup ça gâche le plaisir, enfin le headbanging. Mais Max Cavalera et ses pôtes ont plutôt assuré pendant une heure, avec pas mal de titres du dernier opus Dark Ages (une fucking good galette par ailleurs) et un inévitable Roots un chouia raccourci mais de très bonne facture. Pour Korn, ni déçu ni ravi, vu que c'était pas eux que je venais voir. Un bon premier 3/4 d'heures, plutôt bourin, avec une choriste masquée qui assurait bien et des percus supplémentaires bien senties. Mais l'ennui a pris le pas sur la deuxième moitié du concert, Jonathan Davis (chanteur) a fait preuve d'une mégalomanie assez rare en disant qu'on était le meilleur public du mode etc... et 2 gardes du corps pour lui tout seul. La classe.