Vu hier au cinéma, le dernier film (cliquez ici pour lire le résumé) d'un des tous meilleurs réalisateurs de ces 10 dernières années, le mexicain Guillermo Del Toro, coupable également de Cronos, Mimic, Hellboy (vivement la suite !), Blade 2 (le seul qui vaille vraiment la peine) et L'Echine du Diable (qu'il me faut voir très rapidement !).
Comment le jury du dernier festival de Cannes a-t-il pu oublier dans son palmares un tel film ? Visuellement exceptionnel, que ce soit dans le monde onirique d'Ofelia (l'heroïne du film, superbe Ivana Baquero) ou dans la réalité implacable du moulin du capitaine Vidal, le grand méchant du film. Sergi Lopez, justement, a sûrement trouvé ici l'un de ses plus grands rôles et montre un jeu d'acteur tout en sobriété, en nuance, en simplicité pour un personnage pourtant détestable, arrogant, ignoble et monstrueux. Pour poursuivre dans les acteurs, à noter également la prestation de Maribel Verdù (là encore, juste, sobre et touchante) dans le rôle de Mercedes, une servante, le loup dans la bergerie, resistante à l'oppression du capitaine et la seul véritable amie d'Ofelia dans la réalité.
Il est ainsi à saluer les partis visuels et narratifs sans concession de Del Toro dans ce conte de fée sombre et magnifique, entre autre sur le fait de montrer que l'enfance n'est en rien un monde d'innocence, de pureté et dehors de toute réalité. La sobriété est ce qui m'a le plus frappé, et sûrement la plus grande réussite de Del Toro pour nous conter cette histoire tragique, qui aurait pu 100 fois tomber dans le pathos, avec un méchant grand-guignolesque ou un monde onirique trop enfantin pour être honnête. Mais là encore, tout comme dans Hellboy, Del Toro s'attache à la psychologie de chacun des personnages, même des pires, sans jamais négliger la forme. La mort est biensûr présente, mais jamais surjouée ou exceptionnellement gore, ou bien encore avec des ralentis ridicules visant à accentuer un sacrifice héroïque quelconque. De la sobriété, je vous dis...
J'ai peur d'être redondant, alors je m'arrête là. Juste pour finir, j'avais jamais été autant touché par un film depuis Big Fish, de Burton. Je pense vraiment que Del Toro, tout comme Peter Jackson, devient l'un des réalisateurs importants de ces 10 dernières années, capable de rester fidèle à sa vision du cinéma et à ses premières amours (le cinéma de genre) tout en utilisant les moyens des studios. Cf. pour les deux réals : Hellboy, Le Labyrinthe de Pan, Le Seigneur des Anneaux et King Kong.
Restons dans le cinéma, juste pour un ou deux coups de gueule. Primo, envers les cinéma de Clermont-Ferrand et ses alentours qui négligent sans honte le cinéma de genre un tant soit peu craspec (ex. The Descent, ou plus récement Snakes on a Plane ou Severance) qui ont le droit à une semaine d'exploitation, à des horaires impossibles, et puis s'en vont. Les plus chanceux ont le droit à 2 semaines (La Colline à des Yeux) ou 3 (Hostel, Land of The Dead). Alors que le genre se renouvelle joyeusement, en opposition à ces soi-disant films gentillets qui font peur du genre bande d'ados à la Scream, et qu'il y a clairement un public pour ça, on va préférer passer le dernier Resnais pendant 4 ou 5 semaines (rien que la BA je me suis fais chier). Le public d'un ciné est aussi dans ces fanas de gore, de fantastique et de canines acérées (j'aurais adorée qu'il y ait la ressortie du Bal des Vampires sur Clermont). Deuzio, où est passé Les Fils de L'Homme, un film d'anticipation réalisé par Alfonso Cuaron (copain de Del Toro, ayant produit le Labyrinthe de Pan, le seul réal qui ait réussi son Harry Potter, et haut la main d'ailleurs, avec Le Prisonnier d'Azkaban), unaniment salué, avec apparement un Clive Owen (comme d'habitude) excellent, une réalisation et un scénario évitant tous les écueils de ces films où le héros, ex-militaire, sauve l'humanité (bien que ce soit le point de départ du film, grosso modo). Il n'est passé nulle part, en tout cas sur Clermont : félicitations pour cet oubli, messieurs les exploitants, et vive Alain Resnais !
Comment le jury du dernier festival de Cannes a-t-il pu oublier dans son palmares un tel film ? Visuellement exceptionnel, que ce soit dans le monde onirique d'Ofelia (l'heroïne du film, superbe Ivana Baquero) ou dans la réalité implacable du moulin du capitaine Vidal, le grand méchant du film. Sergi Lopez, justement, a sûrement trouvé ici l'un de ses plus grands rôles et montre un jeu d'acteur tout en sobriété, en nuance, en simplicité pour un personnage pourtant détestable, arrogant, ignoble et monstrueux. Pour poursuivre dans les acteurs, à noter également la prestation de Maribel Verdù (là encore, juste, sobre et touchante) dans le rôle de Mercedes, une servante, le loup dans la bergerie, resistante à l'oppression du capitaine et la seul véritable amie d'Ofelia dans la réalité.
Il est ainsi à saluer les partis visuels et narratifs sans concession de Del Toro dans ce conte de fée sombre et magnifique, entre autre sur le fait de montrer que l'enfance n'est en rien un monde d'innocence, de pureté et dehors de toute réalité. La sobriété est ce qui m'a le plus frappé, et sûrement la plus grande réussite de Del Toro pour nous conter cette histoire tragique, qui aurait pu 100 fois tomber dans le pathos, avec un méchant grand-guignolesque ou un monde onirique trop enfantin pour être honnête. Mais là encore, tout comme dans Hellboy, Del Toro s'attache à la psychologie de chacun des personnages, même des pires, sans jamais négliger la forme. La mort est biensûr présente, mais jamais surjouée ou exceptionnellement gore, ou bien encore avec des ralentis ridicules visant à accentuer un sacrifice héroïque quelconque. De la sobriété, je vous dis...
J'ai peur d'être redondant, alors je m'arrête là. Juste pour finir, j'avais jamais été autant touché par un film depuis Big Fish, de Burton. Je pense vraiment que Del Toro, tout comme Peter Jackson, devient l'un des réalisateurs importants de ces 10 dernières années, capable de rester fidèle à sa vision du cinéma et à ses premières amours (le cinéma de genre) tout en utilisant les moyens des studios. Cf. pour les deux réals : Hellboy, Le Labyrinthe de Pan, Le Seigneur des Anneaux et King Kong.
Restons dans le cinéma, juste pour un ou deux coups de gueule. Primo, envers les cinéma de Clermont-Ferrand et ses alentours qui négligent sans honte le cinéma de genre un tant soit peu craspec (ex. The Descent, ou plus récement Snakes on a Plane ou Severance) qui ont le droit à une semaine d'exploitation, à des horaires impossibles, et puis s'en vont. Les plus chanceux ont le droit à 2 semaines (La Colline à des Yeux) ou 3 (Hostel, Land of The Dead). Alors que le genre se renouvelle joyeusement, en opposition à ces soi-disant films gentillets qui font peur du genre bande d'ados à la Scream, et qu'il y a clairement un public pour ça, on va préférer passer le dernier Resnais pendant 4 ou 5 semaines (rien que la BA je me suis fais chier). Le public d'un ciné est aussi dans ces fanas de gore, de fantastique et de canines acérées (j'aurais adorée qu'il y ait la ressortie du Bal des Vampires sur Clermont). Deuzio, où est passé Les Fils de L'Homme, un film d'anticipation réalisé par Alfonso Cuaron (copain de Del Toro, ayant produit le Labyrinthe de Pan, le seul réal qui ait réussi son Harry Potter, et haut la main d'ailleurs, avec Le Prisonnier d'Azkaban), unaniment salué, avec apparement un Clive Owen (comme d'habitude) excellent, une réalisation et un scénario évitant tous les écueils de ces films où le héros, ex-militaire, sauve l'humanité (bien que ce soit le point de départ du film, grosso modo). Il n'est passé nulle part, en tout cas sur Clermont : félicitations pour cet oubli, messieurs les exploitants, et vive Alain Resnais !
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