Alors qu'on annonce avec insistance Sam Raimi sur l'adaptation ciné de l'univers Warcraft, et tout auréolé de son succés avec les trois Spiderman, on pouvait se poser la question qui tue : Sam Raimi saurait-il encore faire peur, comme à la grande époque d'Evil Dead ?
Résumer la carrière de Sam Raimi à la simple trilogie d'Evil Dead est justement plus que simpliste, celui-ci ayant réalisé derrière la caméra une carrière plus que respectable, avec quelques perles comme Intuitions ou Un Plan Simple, dans des genres très différents, mais avec un style toujours très à lui, même s'il est capable d'assagir ses focales si cela sert l'histoire.
Jusqu'en Enfer est dès lors comme un retour aux premières amours, et pour un réalisateur devenu bankable, c'est typiquement le genre de projet où les fans hardcore de la première heure (que je ne suis pas, j'étais à peine né à l'époque du premier Evil Dead) attendent le réal' au tournant.
Je ne tergiverserai pas trois heures. Jusqu'en Enfer est une franche réussite. A partir d'un pitch simplissime (une banquière atteinte par une malédiction qui arrivera à son terme infernal dans trois jours), Sam Raimi nous démontre qu'il sait toujours faire peur, avec style et force imagination. N'hésitant pas à utiliser les bonnes vieilles ficelles (volets qui claquent, lumières changeantes, score aux petits oignons de Chris Young, maquillages craspecs, ombres suggestives et omniprésence de la caméra avec l'"héroïne", sans omniscience aucune) plutôt que des CGI à tire-l'arigot (un peu au début, un peu à la fin, et c'est largement suffisant), il réussit là où plus grand monde ne va : la frousse primaire, une durée minimum (1h30), un rythme haletant et une ligne directrice implacable. Et aussi une excellente actrice, Alison Lohman, qui sait ne pas trop en faire : la bonne frousse est une frousse sobre.
Pas de Bruce Campbell au générique, mais on retrouve les grands classiques de Raimi : l'Oldsmobile (la voiture de Ash, que l'on retrouve dans la quasi totalité de la filmo de Raimi), l'esprit de famille (Ivan est au scénario, Ted joue au docteur et Emma, Henri et Lorne s'amusent aux funérailles), la main qui sort de la terre dans une ambiance crépusculaire (énorme scène dans le cimetière). Et surtout l'inventivité des travelings et des plans, comme l'exceptionnelle catfight dans une voiture entre Alison Lohman et la vieille gitane (et elles s'en mettent plein la gueule), au début du film, une grande séquence délirante, pleine d'humour noir mais pourtant redoutablement angoissante.
1h30 jouissives et flippantes à souhait, une grande réussite simple et efficace. Jusqu'en Enfer est infernalement incontournable et Sam Raimi reste décidément une sacrée valeur sûre.
Résumer la carrière de Sam Raimi à la simple trilogie d'Evil Dead est justement plus que simpliste, celui-ci ayant réalisé derrière la caméra une carrière plus que respectable, avec quelques perles comme Intuitions ou Un Plan Simple, dans des genres très différents, mais avec un style toujours très à lui, même s'il est capable d'assagir ses focales si cela sert l'histoire.
Jusqu'en Enfer est dès lors comme un retour aux premières amours, et pour un réalisateur devenu bankable, c'est typiquement le genre de projet où les fans hardcore de la première heure (que je ne suis pas, j'étais à peine né à l'époque du premier Evil Dead) attendent le réal' au tournant.
Je ne tergiverserai pas trois heures. Jusqu'en Enfer est une franche réussite. A partir d'un pitch simplissime (une banquière atteinte par une malédiction qui arrivera à son terme infernal dans trois jours), Sam Raimi nous démontre qu'il sait toujours faire peur, avec style et force imagination. N'hésitant pas à utiliser les bonnes vieilles ficelles (volets qui claquent, lumières changeantes, score aux petits oignons de Chris Young, maquillages craspecs, ombres suggestives et omniprésence de la caméra avec l'"héroïne", sans omniscience aucune) plutôt que des CGI à tire-l'arigot (un peu au début, un peu à la fin, et c'est largement suffisant), il réussit là où plus grand monde ne va : la frousse primaire, une durée minimum (1h30), un rythme haletant et une ligne directrice implacable. Et aussi une excellente actrice, Alison Lohman, qui sait ne pas trop en faire : la bonne frousse est une frousse sobre.
Pas de Bruce Campbell au générique, mais on retrouve les grands classiques de Raimi : l'Oldsmobile (la voiture de Ash, que l'on retrouve dans la quasi totalité de la filmo de Raimi), l'esprit de famille (Ivan est au scénario, Ted joue au docteur et Emma, Henri et Lorne s'amusent aux funérailles), la main qui sort de la terre dans une ambiance crépusculaire (énorme scène dans le cimetière). Et surtout l'inventivité des travelings et des plans, comme l'exceptionnelle catfight dans une voiture entre Alison Lohman et la vieille gitane (et elles s'en mettent plein la gueule), au début du film, une grande séquence délirante, pleine d'humour noir mais pourtant redoutablement angoissante.
1h30 jouissives et flippantes à souhait, une grande réussite simple et efficace. Jusqu'en Enfer est infernalement incontournable et Sam Raimi reste décidément une sacrée valeur sûre.
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