9 janv. 2010

Sons of Anarchy, saison 2


Si la première saison permettait de nous familiariser avec les us et coutumes (très spéciales, y compris dans le vocabulaire, et de ce fait une vision en VO est plus que recommandée) du SAMCRO (Sons of Anarchy Motorcycle Club Redwood Original), son final annonçait pourtant un temps d'orage sur les chromes et les cuirs. Un temps d'orage ? Que dis-je ! Une tempête tragique et sournoise s'infiltre, alors que l'unité du club s'émiette.

Là encore je ne spoilerai pas les intrigues et évènements de cette deuxième saison, mais sachez que je ne galvaude pas le terme tragique. Car cette deuxième saison semble véritablement lancer la série vers la tragédie dans le sens littéraire et théâtrale du terme, façon Hamlet. Et là encore, c'est volontairement que je parle d'Hamlet car, si rien ne me permet de confirmer cette hypothèse, de nombreux éléments de la série semblent tout droit issus de la tragédie shakespearienne. Fils et prince qui essaye de changer les choses dans un royaume pourri dont il est pourtant appelé à prendre le trône un jour, mort du père et mariage de la mère/matriarche avec le "frère" (les membres du club s'appellent comme ça entre eux) du fondateur, ce même père mort qui parle au fils par l'intermédiaire de mémoires (qui semble horrifier sa mère comme si c'était le spectre de ce père décédé), mystère autour du décès du père, et je ne parlerai pas des morts et évènements survenus par mégarde, tromperie et trahisons. Et le final (sur 3 épisodes) de cette deuxième saison et dans cette droite ligne, avec un crescendo de tension par un enchevêtrements d'évènements qui vont mener à un final à la fois haletant et terrible et qui excite l'impatience de voir la troisième saison, et surtout de voir si le shakespearien (on peut aussi retrouver d'autres éléments, et pour ceux que ça intéresse, je veux bien bavasser là-dessus en commentaire) n'était qu'une parenthèse ou bien une ligne directrice pour la suite.

Une deuxième saison très maitrisé, très âpre, violente, mais où l'on arrive toujours plus à s'attcher à cette ville de Charming et ce club peu recommandable, où pourtant certaines valeurs sont loin d'être déplaisantes, bien que d'autres soient détestables. On retrouve presque les mêmes guests (ah, Ally Walker, encore et toujours exceptionnelle) et quelques invités supplémentaires dont Henry Rollins (vu quelque fois sur grand écran, en particulier dans Lost Highway de Lynch).

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