7 janv. 2010

Sons of Anarchy, saison 1


A priori, les motards, les grosses cylindrées, l'odeur de la poussière d'asphalte sur une veste de cuir, ça ne m'a jamais passionné, ou même intéressé. Le seul deux-roues sur lequel j'accepte volontiers de monter est le vélo.
Alors une série qui me propose de suivre les aventures d'une bande de Hell's Angels, ça n'avait pas de quoi me faire particulièrement frémir. Mais un soir, un peu par hasard, je suis tombé dessus sur la 6ème chaine. Pas totalement emballé, qui plus est je la prenais en cours de route, la série m'a tout de même intrigué et le casting paraissait, ne serait-ce que par la présence de Katey "Peggy Bundy" Sagal, Ron "Hellboy" Perlman et Mitch Pileggi, qui a endossé pendant 9 saisons le rôle de Skinner dans X-Files.
Alors, avec méfiance, nous nous y sommes plongés ma tendre et moi. Et grand bien nous en a pris !

Les Sons of Anarchy sont un MC (motorcycle club), aux activités plus ou moins légales, qui tiennent sous leur coupe la petite ville californienne de Charming, qui semble plutôt bien s'accomoder de la présence de ce club. Mais d'autres personnes ou entités apprécient beaucoup moins les activités du club...

C'est une série américaine, pas de doute. Communautarisme (séparatistes blancs, aryens, noirs, bikers latinos, mafia chinoise...), violence, justice/vengeance, propriété, recherche de valeur, famille, ces grands thèmes traversent depuis plusieurs années de nombreuses séries, et Sons of Anarchy est en plein dedans. A partir de la découverte par le fils d'un des membres fondateurs (mort au moment de la série) des écrits de son père sur l'évolution et la dérive du club, peu à peu se ctisse un canevas assez tragique, sans pour autant, du moins dans la première saison, faire du rebondissements son moteur. On est plutôt dans le concours de circonstances malheureux, le coup-fourré, l'interprétation biaisée qui entraine toujours dans conséquences imprévues. Tel qu'est conçue la série, difficile en tout cas d'en dire vraiment beaucoup dur l'intrigue de la première saison, si ce n'est qu'il est question de traffic d'armes, d'agents fédéraux, d'apprentissages, de représailles, d'amour et de décéptions.

13 épisodes qui forment un seul et même arc narratif, et une fin de saison qui ouvre sur la seconde, sans toutefois laisser trop de questions en suspens, portés par un casting au petits oignons : des tronches, des vraies, belles, cassées, antipathiques, toutes attachantes. Des guests énormissimes, à commencer par Ally Walker, perdue de vue depuis Profiler, en agent June Stahl de l'ATF, femme à poigne, aussi tenace qu'un mangouste avec un cobra : un vrai plaisir de la voir dans ce rôle qui lui sied à merveille. Question réalisation, elle est sobre et efficace, évite la tendance docu et shaky camera, et sert l'histoire sans esbroufe. Enfin, à noter un très beau générique et une BO rugueuse, collant parfaitement à l'esprit.

Voilà une belle surprise donc, en tout cas pour moi. C'est une série dont je n'attendais rien, et qui m'a accroché très rapidement. Âmes sensibles, tout de même, s'abstenir car elle ne nous épargne pas quelques scènes moralement difficiles ; nous ne sommes pas non plus avec des enfants de choeurs...

Aucun commentaire: