15 déc. 2011

Fatal


Je n'attendais pas grand chose de la mise en image du concept Fatal Bazooka qui, décliné précédemment en disque, avait pourtant réussi à me faire rire, tout en proposant un vrai album de hip-hop, parodique dans les textes mais pas dans l'esprit. J'ai même le souvenir que certains journalistes musicaux avaient considéré cet album en 2007 comme l'un des meilleurs albums hip-hop de l'année.

Et ce film est au final plutôt une bonne surprise. L'outrance caractéristique de l'humour de Youn est là et fonctionne à plein régime, au service d'une parodie du bling-bling et d'une industrie musicale rance, sans pour autant cracher totalement dans la soupe (il n'oublie pas qu'il en profite aussi). Un peu dans la lignée d'un Zoolander, Mickaël Youn mène son film plutôt bien, sans baisse de rythme et joue le jeu à fond de bout en bout, fidèle à sa ligne de conduite depuis l'époque du Morning Live.

Vu la faible qualité des films auquel Youn a participé jusque là, il démontre, dans son cas en tout cas, qu'on est jamais aussi bien servi que par soi-même et qu'il avait ici la matière qu'il fallait pour faire une comédie à son image. Alors oui, les réfractaires ne seront évidement pas de mon avis, mais je suis si rarement amusé par une comédie française qu'il me semblait bon de signaler qu'au moins une, sortie il y a moins de cinq ans à l'heure où j'écris ces lignes, m'a fait bien rire.

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