On ne change pas une équipe qui gagne, dit-on. Mais encore faut-il gagner avec la manière. Si Hellboy est une franche réussite, sur tous les points de vue, j'ai du mal à l'être autant emballé par sa suite même si, à première vue, tout semblait être réuni pour me faire frétiller mes neurones de fanboy primaire, avec, en premier lieu, un fantastique encore plus présent, que Del Toro chérit particulièrement.
Et c'est sûr que visuellement, il n'y a rien à redire : c'est superbe, grandiose, merveilleux. Du travail d'orfèvre. Mais ça ne fait pas un film, surtout un film d'Hellboy. Et c'est là où le bât blesse.
Comme dans Blade 2, happé par cette civilisation elfique et ce monde magique en fin de cycle, Del Toro lâche son BPRD, un peu en cours de route, préfèrant disserté sur une magie qui se meurt, tel cet esprit de la nature (séquence grandiose mais amère), détruit par le BPRD pour sauver la ville, dernier représentant de son espèce, qui meurt en offrant la nature à la ville dans une séquence émouvante mais perturbante, car il nous manque le principal : de vrais ennemis.
Le prince elfe est un ennemi malgré lui, par ses méthodes, mais son combat se comprend. L'esprit de la nature est un ennemi malgré lui, lui aussi. Seuls les créatures anthropophages de la salle des enchères nous offrent notre dose d'ennemis digne de ce nom, là où la clique de Rasputin nous en donnait pour notre argent dans le premier.
Alors c'est peut-être un pari de la part de Del Toro, de ne pas avoir voulu nous faire un méchant bigger and louder (et pourquoi pas d'ailleurs), mais on perd aussi un peu Hellboy, plus caricatural, moins attachant que dans le premier. Il y a une ambiance de fin de règne, de déprime glissant doucement vers la dépression dans ce film, peut-être volontaire mais mal gérée, qui rend au final le film bancal. Comme si, entre son appétit pour les univers fantastique et son amour du personnage et de l'univers d'Hellboy, Del Toro avait clairement laissé ses pulsions prendre le dessus sur le film.
Et c'est sûr que visuellement, il n'y a rien à redire : c'est superbe, grandiose, merveilleux. Du travail d'orfèvre. Mais ça ne fait pas un film, surtout un film d'Hellboy. Et c'est là où le bât blesse.
Comme dans Blade 2, happé par cette civilisation elfique et ce monde magique en fin de cycle, Del Toro lâche son BPRD, un peu en cours de route, préfèrant disserté sur une magie qui se meurt, tel cet esprit de la nature (séquence grandiose mais amère), détruit par le BPRD pour sauver la ville, dernier représentant de son espèce, qui meurt en offrant la nature à la ville dans une séquence émouvante mais perturbante, car il nous manque le principal : de vrais ennemis.
Le prince elfe est un ennemi malgré lui, par ses méthodes, mais son combat se comprend. L'esprit de la nature est un ennemi malgré lui, lui aussi. Seuls les créatures anthropophages de la salle des enchères nous offrent notre dose d'ennemis digne de ce nom, là où la clique de Rasputin nous en donnait pour notre argent dans le premier.
Alors c'est peut-être un pari de la part de Del Toro, de ne pas avoir voulu nous faire un méchant bigger and louder (et pourquoi pas d'ailleurs), mais on perd aussi un peu Hellboy, plus caricatural, moins attachant que dans le premier. Il y a une ambiance de fin de règne, de déprime glissant doucement vers la dépression dans ce film, peut-être volontaire mais mal gérée, qui rend au final le film bancal. Comme si, entre son appétit pour les univers fantastique et son amour du personnage et de l'univers d'Hellboy, Del Toro avait clairement laissé ses pulsions prendre le dessus sur le film.
2 commentaires:
Mais alors là, je ne suis pas d'accord du tout... Mais j'ai un peu la flemme tout de suite de dire pourquoi. Mais ça viendra. Oh oui. Ça viendra.
Il y aura toujours une petite place pour tes avis dissonants mais toujours aimablement accueillis en ces lieux.
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