Mis en chantier par la Paramount qui préférait relancer la saga au cinéma (le space-opera, sous l'influence du succés de Star Wars, et la SF connaissaient alors un bel âge d'or sur grand écran) plutôt qu'à la télévision (le projet Star Trek Phase II fut ainsi mis au placard, ou presque), le but était alors d'en mettre plein les yeux, de montrer le budget (énorme pour l'époque : 46 millions de $) à l'écran. Quitte à en oublier un peu le matériau de base.
Car ne vous attendez pas aux couleurs pop, aux décors cartons pâtes et aux ciels étranges et psychédéliques. N'essayez pas de chercher les charmes troublants du bikini d'une danseuse exotique et extraterrestre. Les pyjamas sont beiges, blancs, marrons, le sérieux est de mise. Même Kirk n'est plus cet indécrottable mâle charmeur. Ce sera plutôt le futur pasteur père de famille la morale et pénible de Seventh Heaven (Stephen Collins, déjà un peu tête à claques à l'époque) qui emballera la jolie donzelle au crâne rasé. Tout laisse aussi à penser que Robert Wise (dont la filmo force tout de même le respect), en fin de carrière (il ne réalisera plus grand chose après celui-ci), a profité du budget alloué pour se faire son 2001 à lui, car longue et nombreuses sont les séquences contemplatives de l'espace et du vaisseau. Et il faut bien attendre 45 bonnes minutes avant qu'il ne se passe un peu quelque chose.
Mais le Trekkie que je suis ne peut pas totalement bouder son plaisir. Tout d'abord visuellement, il a très bien vieilli et les séquences spatiales sont tout ce que l'on rêve de voir dans un space-opera. La musique de Jerry Goldsmith qui supporte ces scènes reste encore aujourd'hui une référence, ne serait-ce que par le thème, repris par la série Star Trek : The Next Generation. Enfin, louable est la tentative de faire un méchant (l'étrange et dévorante entité V'ger) pas si... méchant, plutôt que de se lancer dans une confrontation avec d'éventuels klingons ou romuliens, ce qui n'aurait pas été tout à fait dans l'esprit Star Trek. Enfin, et ce n'est pas rien, l'Entreprise a enfin de la gueule.
Alors oui, ce n'est pas l'épisode le plus excitant ou le plus réussi. Mais ce n'est pas le plus honteux (Insurrection est, dans mon souvenir, peut-être le pire de tous). Difficile pourtant de le conseiller à tous, à moins que vous soyez peut-être un/une amoureux(se) transi de space-opera ou un/une indécrottable trekkie.
Car ne vous attendez pas aux couleurs pop, aux décors cartons pâtes et aux ciels étranges et psychédéliques. N'essayez pas de chercher les charmes troublants du bikini d'une danseuse exotique et extraterrestre. Les pyjamas sont beiges, blancs, marrons, le sérieux est de mise. Même Kirk n'est plus cet indécrottable mâle charmeur. Ce sera plutôt le futur pasteur père de famille la morale et pénible de Seventh Heaven (Stephen Collins, déjà un peu tête à claques à l'époque) qui emballera la jolie donzelle au crâne rasé. Tout laisse aussi à penser que Robert Wise (dont la filmo force tout de même le respect), en fin de carrière (il ne réalisera plus grand chose après celui-ci), a profité du budget alloué pour se faire son 2001 à lui, car longue et nombreuses sont les séquences contemplatives de l'espace et du vaisseau. Et il faut bien attendre 45 bonnes minutes avant qu'il ne se passe un peu quelque chose.
Mais le Trekkie que je suis ne peut pas totalement bouder son plaisir. Tout d'abord visuellement, il a très bien vieilli et les séquences spatiales sont tout ce que l'on rêve de voir dans un space-opera. La musique de Jerry Goldsmith qui supporte ces scènes reste encore aujourd'hui une référence, ne serait-ce que par le thème, repris par la série Star Trek : The Next Generation. Enfin, louable est la tentative de faire un méchant (l'étrange et dévorante entité V'ger) pas si... méchant, plutôt que de se lancer dans une confrontation avec d'éventuels klingons ou romuliens, ce qui n'aurait pas été tout à fait dans l'esprit Star Trek. Enfin, et ce n'est pas rien, l'Entreprise a enfin de la gueule.
Alors oui, ce n'est pas l'épisode le plus excitant ou le plus réussi. Mais ce n'est pas le plus honteux (Insurrection est, dans mon souvenir, peut-être le pire de tous). Difficile pourtant de le conseiller à tous, à moins que vous soyez peut-être un/une amoureux(se) transi de space-opera ou un/une indécrottable trekkie.
2 commentaires:
Bonjour je suis le trekker masqué qui rend la justice et pourfend de son phaser "set to kill" les idées reçues et la propagande de darth Lucas.
C'est le succès au box office de Rencontres du troisième type qui a convaincu la Paramount qu'un film Star Trek pouvait être fiable au cinema.
Source
Merci pour cette précision, mais je me suis surtout mal fait comprendre. Mon but était surtout de dire que sous l'impulsion de Lucas (et d'autres talents dont Spielberg ont suivi), la SF était devenu bankable aux yeux des studios. Mais je ne savais pas que c'était finalement Spielberg qui avait donné indirectement le feu vert à la Paramount pour financer ce film. Donc encore merci.
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