3 juil. 2011

X-Men 2


Après un premier jet satisfaisant sans casser pour autant la baraque, Bryan Singer se devait de transformer l'essai, eu égard aux potentialités esquissées dans le volet précédent.

Il aura ainsi suffi d'une scène, la première dans la Maison Blanche, pour comprendre que Singer avait placé la barre un chouïa plus haut en terme d'ambitions formelles (rien que cette scène avec Diablo explose toutes les scènes d'action du premier) et narratives. Avec cette fois-ci un véritable ennemi (Stryker est une belle pourriture) et un contexte politico-narratif prompt à nous rappeler quelques belles heures de la guerre contre le terrorisme, Singer nous déroule l'un des grands films de super-héros de la précédente décennie, sombre, violent, où l'héroïsme prime moins que la survie.

Là où dans le précédent volet nos mutants manquait un peu de profondeur, ils gagnent ici de la prestance (Ian McKellen EST Magneto), du charisme (mamma mia Jean Grey...), de l'humanité (Mystique en particulier prend une belle dimension, au delà de la plastique de Rebecca Romjin). Surtout Singer évite la surenchère en terme de nouveaux personnages, et offre en tout cas un véritable intérêt (un Diablo très réussi) à ces arrivées.

Là où les X-Men ont souvent été intéressant dans les comics, c'est dans le sombre, la violence, le conflit avec l'humanité (le Phoenix Noir, Genosha...) et il me semble que c'est cet esprit politique et désenchanté que Synger a retrouvé dans ces deux heures de (très bon) film. Et en apercevant l'ombre d'un phœnix sur les eaux d'Alkali Lake, on ne pouvait qu'être impatient à l'arrivée d'un troisième volet...

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