A me relire, je me trouve parfois (souvent ?...) nostalgique, voire passéiste. Je ne vous parle que trop souvent de vieilleries, en tout cas dans ce "moi et les séries". Parfois, dans mes chroniques, viennent poindre quelques nouveautés mais il faut reconnaître que les années 90 sont pour moi la clef de voute de ma passion sériesque, jusqu'à oser affirmer que les années 90 sont l'Âge d'Or de la série, et que ce que vous voyez actuellement sur vos écrans doit tout à ces années.
Oui, j'ose même dire que sans X-Files, Urgences (avant la mort de Romano), Buffy, Dream On, Profit, Babylon V, My So-Called Life, point de salut pour les Experts, Lost, Heroes, 24, Dexter, House, Desperate Housewifes, etc... Cela parait peut-être exagéré, je peux presque l'accorder. Mais quelle série avant X-Files a déchainé autant de passion mondiale ? N'est-il pas évident que les patrons de chaines ont commencé à acheter des séries, toute sorte de séries, en remarquant qu'il y avait un public, autre que le public des soaps classiques façon Feux de l'Amour, pour des séries comme X-Files ou Urgences ? Les journaux n'ont-ils pas depuis, tous, leurs critiques séries, évoquant ici ou là un phénomène, une nouveauté, un événement ? X-Files n'est elle pas la première série, avec Urgences, en France à avoir les honneurs du prime-time ? Le succés et l'audience inespérée en prime-time de ces séries, en plus de leurs grandes qualités (castings, scénars, style...) a ouvert la voie aux grilles de chaines que nous connaissons aujourd'hui.
A la fois stylistiquement (steadicams, éclairages et photo cinéma, objectifs et cadrage cinéma pour certaines, réalisateurs venant du cinéma, musiques donnant aux séries une véritable identité sonore, à la manière des thèmes de cinéma que l'on retient) et scénaristiquement (banalisation du cliffhanger, crossovers, thème de plus en plus actuels et traités plus frontalement, construction sur plusieurs saisons, unité de l'intrigue sur une saison entière, et pour les questions concernant le sens de certaines expressions je me ferai un plaisir de vous répondre en commentaires...), tout ce qui fait la qualité des séries actuelles vient des 90's.
Attention, je ne dis pas que les séries actuelles sont une redite ou des remakes des séries des 90's. Je dis juste, avant de crier au génie ou au culte à tout bout de champ, qu'il est bon de savoir d'où tout cela vient.
Alors oui, la somme de série regardées, la vieillure aidant aussi, je m'enthousiasme moins, deviens plus critique, moins fan immédiat. Il est fort possible que je ne donnerai plus comme excuse pour ne pas venir à une soirée entre amis que désolé, il y a les derniers épisodes de Buffy ce soir ou que ce soir c'est X-Files. Oui, je le disais sans vergogne aucune, et fier avec ça, mais tout cela semble bien fini.
Cela veut-il dire que rien ne trouve plus grâce à mes yeux ? S'il est vrai que je me sens d'humeur plutôt 90's en ce qui concerne mes choix de séries actuels, je dois avouer que trois ou quatre séries réveillent en moi le sentiment d'excitation que j'éprouvais à la vision d'X-Files, de Buffy, de Babylon V ou d'Alias : True Blood, Heroes, United States of Tara et Battlestar Galactica, dont je vais bientôt attaquer le visionnage exhaustif. Et cela n'enlève rien à l'appêtit que j'ai face à la seule et véritable invention de la télévision qu'est la série.
Ah oui, il y a aussi quelque chose qui m'intrigue et m'étonne, et m'inquiète un peu aussi concernant le renouvèlement créatif et stylistique des séries. Ca tombe bien, car...
A suivre si tout va bien : 7ème partie : Et si on se faisait une expertisation façon gossip girl de la standardisation arty et trendy des séries par les soaps et séries policières US, en jacassant comme des ménagères désespérées sur la disparition du FBI à Newport Beach, vers la 11ème heure ?
Oui, j'ose même dire que sans X-Files, Urgences (avant la mort de Romano), Buffy, Dream On, Profit, Babylon V, My So-Called Life, point de salut pour les Experts, Lost, Heroes, 24, Dexter, House, Desperate Housewifes, etc... Cela parait peut-être exagéré, je peux presque l'accorder. Mais quelle série avant X-Files a déchainé autant de passion mondiale ? N'est-il pas évident que les patrons de chaines ont commencé à acheter des séries, toute sorte de séries, en remarquant qu'il y avait un public, autre que le public des soaps classiques façon Feux de l'Amour, pour des séries comme X-Files ou Urgences ? Les journaux n'ont-ils pas depuis, tous, leurs critiques séries, évoquant ici ou là un phénomène, une nouveauté, un événement ? X-Files n'est elle pas la première série, avec Urgences, en France à avoir les honneurs du prime-time ? Le succés et l'audience inespérée en prime-time de ces séries, en plus de leurs grandes qualités (castings, scénars, style...) a ouvert la voie aux grilles de chaines que nous connaissons aujourd'hui.
A la fois stylistiquement (steadicams, éclairages et photo cinéma, objectifs et cadrage cinéma pour certaines, réalisateurs venant du cinéma, musiques donnant aux séries une véritable identité sonore, à la manière des thèmes de cinéma que l'on retient) et scénaristiquement (banalisation du cliffhanger, crossovers, thème de plus en plus actuels et traités plus frontalement, construction sur plusieurs saisons, unité de l'intrigue sur une saison entière, et pour les questions concernant le sens de certaines expressions je me ferai un plaisir de vous répondre en commentaires...), tout ce qui fait la qualité des séries actuelles vient des 90's.
Attention, je ne dis pas que les séries actuelles sont une redite ou des remakes des séries des 90's. Je dis juste, avant de crier au génie ou au culte à tout bout de champ, qu'il est bon de savoir d'où tout cela vient.
Alors oui, la somme de série regardées, la vieillure aidant aussi, je m'enthousiasme moins, deviens plus critique, moins fan immédiat. Il est fort possible que je ne donnerai plus comme excuse pour ne pas venir à une soirée entre amis que désolé, il y a les derniers épisodes de Buffy ce soir ou que ce soir c'est X-Files. Oui, je le disais sans vergogne aucune, et fier avec ça, mais tout cela semble bien fini.
Cela veut-il dire que rien ne trouve plus grâce à mes yeux ? S'il est vrai que je me sens d'humeur plutôt 90's en ce qui concerne mes choix de séries actuels, je dois avouer que trois ou quatre séries réveillent en moi le sentiment d'excitation que j'éprouvais à la vision d'X-Files, de Buffy, de Babylon V ou d'Alias : True Blood, Heroes, United States of Tara et Battlestar Galactica, dont je vais bientôt attaquer le visionnage exhaustif. Et cela n'enlève rien à l'appêtit que j'ai face à la seule et véritable invention de la télévision qu'est la série.
Ah oui, il y a aussi quelque chose qui m'intrigue et m'étonne, et m'inquiète un peu aussi concernant le renouvèlement créatif et stylistique des séries. Ca tombe bien, car...
A suivre si tout va bien : 7ème partie : Et si on se faisait une expertisation façon gossip girl de la standardisation arty et trendy des séries par les soaps et séries policières US, en jacassant comme des ménagères désespérées sur la disparition du FBI à Newport Beach, vers la 11ème heure ?
12 commentaires:
Juste sur la première "série" en "prime time" à la télévision française : je pense sincèrement que c'était Les Cinq Dernières minutes. A l'époque, il n'y avait pas plus d'une chaîne, on ne disait pas "prime time" puisqu'il n'y avait pas de "access" et quasiment pas de seconde partie de soirée.
C'est vrai que je me devrais de préciser première série US, celles-ci étant cantonnées jusqu'au début des 90's aux créneaux moins importants type après-midi de week-end, fin de matinée, etc...
Oui, le dimanche après-midi, sur Antenne 2, juste après Incroyable mais vrai. Je considère toujours que grâce à Jacques Martin, on a eu la chance de connaître L'Homme qui tombe à pic, Timide et sans complexe, Sloane, agent spécial... Après, j'ai grandi : je n'ai aps migré sur TF1 et ai échappé, notamment, au Texas ranger Chuck Norris !
Pour les années 90, je dis "Vive la 5" : j'ai la nostalgie de Voisin Voisine mais surtout quel souvenir heureux de rentrez vers 2 heures du mat' du travail et d'avoir le droit à la rediff' de Twin Peaks, la mère des séries modernes car conçue comme un trop long métrage.
Là encore, j'omets le chef d'oeuvre de Lynch, déjà car je n'ai pas connu la 5, et j'étais trop jeune pour m'intéresser à Twin Peaks, qui a été diffusé en 1991, peu avant la mort de la 5 que je n'ai jamais reçu, et peu de temps avant l'explosion X-Files. Un précurseur de cette vague, précurseur dans le sens où l'on en a parlé plus que le reste de la production télévisuelle US de l'époque parce que Lynch était aux manettes, mais je doute que cette série ait eu l'engouement qu'elle méritait pourtant. Je remercie moi la 6 de m'avoir permis de découvrir les glorieuses britanniques, avec le Saint, Amicalement Vôtre et surtout l'inusable Chapeau Melon et Bottes de Cuir (raaaahhhh Emma Peel), le samedi après-midi. Plus tard il y a eu la mésestimée Xena sur la une, et auparavant il y avait, toujours avec Jacques Martin, McGyver et surtout son nemesis Murdoc qui gamin me foutait une trouille bleue. Les mercredi après-midi sur la une n'étaient pas vilains, avec Flash, Highlander (pas mauvaise dans les premières saisons, totalement à l'ouest à la fin) et 21 Jump Street. Mais rien, non rien, je persiste, comparable à partir de 94-95 à la déferlante, en prime-time, d'X-Files, Urgences et de toutes celles qui vont suivre sous l'impulsion principale de la 6.
On peut dire aussi que Mac Gyver a suscité, tout de même, en son temps un petit phénomène, je me souviens de ces fans sur un plateau de télé avec un classeur rempli de toutes ses techniques de bricolages, presque toutes testées et avec une remarque sur la faisabilité, durabilité, pertinence, etc...
Pourtant, Aux frontières du réel (comme X-files s'appelait ridiculement au début) ne réunissait que 4 millions de téléspectateurs sur M6, ce qui est ridicule. Il y a eu beaucoup de marketing et de presse déployés pour un si petit résultat. Mais certes, c'est de là qu'on a commencé à parler du phénomène "série".
J'ai d'ailleurs en ma possession bien des trucs inutiles sur Mulder et Scully, entre les romans, la carte des States avec les épisodes localisés, l'agenda 1997, le jeu de cartes qui n'a jamais pris...
Mais je possède aussi des romans The Avengers, par exemple et tous les DVD disponibles de la série.
4 millions pour la 6 à l'époque c'était énorme, ce n'était pas encore la chaine qui rivalise aujourd'hui avec les autres.
Hello Strangelove,
Je suis sérieophile devant l'Eternel mais effectivement je défends (tout comme toi visiblement) "la source" qu'ont été et sont encore les 90's (surtout US: il serait bizarre de remixer un Navarro sauce 2010 mais Melrose et autre Beverly Hills tout le monde va y avoir droit).
Je suis une fan avertie de Buffy que j'aime toujours autant presque 10 ans plus tard. J'ai regardé pour la énième fois, les 3 dernières saisons, pas plus tard que l'hiver dernier. Bien sûr les fringues, vocabulaire et ambiance font très "fin de siècle" mais pour moi c'est toujours le petit chef d'œuvre de Whedon. Je n'ai pas encore découvert Dollhouse ou Dr Horrible mais je me le réserve.
Pour info j'ai regardé beaucoup de ces séries 90's dans leur intégralité tel que Code Quantum (que j'aime tant)ou McGyver.
A bientôt peut-être au détour d'un épisode lost ou true blood...
I.S.A
Et bien sûr je suis une "huge fan" de X-files: Posters dans la chambres, marque sur la vitre avec lampe en cas d'alerte, épisodes enregistrés et soigneusement préservés...J'ai même failli me faire tatouer "la vérité est ailleurs" mais ma mère m'a arrêté (à temps?)
xoxo
I.S.A
Mais enfin Dr Stragelove, il y a toujours eu de bonnes séries : Le prisonnier, Avengers, p'têt même Belphégor... Twin Peaks... Bref, ce qui fait la nouveauté à mon sens, c'est la profusion actuelle. Sans doute y a-t-il plus de pognon à se faire à l'heure du téléchargement.
Mixer, c'est déjà de la soupe... mais remixer, ça devient de l'intraveineuse ? Le "remake" ad libitum d'une série, ça sent plus que le réchauffé : ça pue le manque d'originalité, de création, d'intelligence !
La preuve : Le Retour de K2000. Pourquoi pas The B team ou une resucée d'X-files ! Ah ben, ça existe... C'est Fringe.
Il me semble que les chaînes de TV nord-américaines, qui commanditent les séries, ne veulent plus prendre de risques. Même HBO est devenue presque consensuelle dans son anticonformisme.
Je défends personnellement John from Cincinnati dont je ne suis pas encore complètement sûr de la finalité : ce peut être une série géniale avortée ou un grand foutage de gueule du visionnaire David Milch, qui a senti venir le vent rétrograde.
M'enfin mon Tramber, tu m'as mal lu ! Je ne dis pas qu'avant les 90's rien de bon, tout à jeter, je dis juste que le grand tournant sont les 90's, à tout un tas de niveau.
Pour il Gatto, malheureusement pour toi, John n'aura connu qu'une toute petite saison d'une petite dizaine d'épisodes, pas plus. J'ai été jeté un oeil : casting alléchant, pitch de départ intrigant, et David Milch pas très manchot a priori. Pour HBO, en temps que chaine payante, elle peut tout de même encore se permettre des choses, cf True Blood, que les autres chaines non payantes sont loin d'oser. Elle reste, tout de même, un chaine à surveiller question séries à part, où du moins séries qui changent du Expert/Gossip Girl like.
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