11 nov. 2009

Star Trek The Next Generation - Saison 3

La troisième saison de ST-TNG est le véritable tournant, à tous points de vue, de la série. Il faut tout d'abord savoir qu'elle sera la dernière saison chaperonnée, du moins en partie, par le créateur de l'univers Star Trek, Gene Rodenberry. En effet, sa santé autant physique que psychologique va considérablement décliner en 1990 et il va ainsi donner les pleins pouvoirs sur la série au duo Michael Piller et Rick Berman au cours de la saison 3.

Ainsi, si les 12 premiers épisodes sont d'une bonne mais tout à fait classique facture trekienne, la série effectue, sous l'impulsion du duo précédement cité et de scénaristes tel Ronald D. Moore (re-créateur, 10 ans plus tard, de Battlestar Galactica), un bon qualitatif frappant dès le Q-épisode (Déja Q, ép. 13, il y a au moins un épisode par saison qui voit l'intrusion du personnage de Q). S'en suit un enchainement d'épisodes de haute volée, avec force paradoxes temporels (Yesterday's Entreprise, ép. 15), questions de conscience, même un épisode-procés où l'Holodeck prend comme rarement une importance capitale (A Matter of Perspective, ép. 14) mais aussi un épisode qui s'intéresse à un "sous-fifre" (Hollow Pursuits, ép. 21) qui devient le temps d'un épisode le personnage principal, grande première dans Star Trek, ou encore un autre où l'on découvre mieux les Ferengi (Ménage a Troi, ép. 24) et où la présence de Lwaxana Troi, mère de Deanna, offre (comme souvent) des moments délicieusement drôles. A noter aussi, l'épisode Sarek (ép. 23), où le père de Spock, à la santé chancelante, effectue son ultime mission diplomatique et où un mind meld entre lui et Picard va lui permettre d'exprimer, dans une scène vibrante, l'amour qu'il porte à Spock et qu'il n'a jamais pu s'autoriser à dire à cause de l'enfouissement des émotions innérent à tout vulcain.

Enfin, pour la première fois dans une série Star Trek, les spectateurs vont vivre un cliffhanger lors du dernier épisode de la saison. Le cliffhanger est ce procédé qui en fin de saison, permet de tenir en haleine le spectateur jusqu'à la saison suivante par une fin à suivre, et un suspens insoutenable. Avec The Best of Both Worlds Part.1 (ép. 26), on nous donne tout bonnement l'un des tous meilleurs épisodes de cette série, qui voit à la fois la menace Borg (voir saison 2) se préciser, les rôles se confirmer (Riker devient plus qu'un premier officier) et un certain Picard être plus que marqué par ce qui va se dérouler dans cette épisode. Il faut savoir d'ailleurs que ce double épisode va avoir ensuite son importance pour la suite de la série.

Question personnages, cette troisième saison marque le retour définitif (et sans transition aucune avec sa remplaçante de la seconde saison) du docteur Crusher, l'évolution de son fils Wesley qui devient un membre à part entière de l'équipage (et qui est, définitivement, sacrément moins tête à claque que dans mon souvenir) avec un grade d'enseigne (Ménage à Troi) et non plus un aspirant, un Data qui va rire (merveilleuse fin de Déjà Q). On y voit aussi plus régulièrement Miles O'Brien (qui sera l'un des personnages principaux de Deep Space 9) et les apparitions de Guinan (jouée par Whoopi Goldberg) font toujours mouche. Les amours y sont toujours rares et la seule idylle (William Riker et Deanna Troi) un peu plus "sérieuse" garde des contours plus que flous.

Visuellement, les CGI s'affinent et les séquences de transition se font moins répétitives. Certains matte paintings sont d'une beauté à couper le souffle, comme par exemple dans le dernier épisode de la saison, où l'équipe de reconnaissance est envoyé sur une planète dont les Borgs viennent de détruire la capitale : le paysage de désolation est visuellement très impressionnant.

Il y aura tout bonnement un avant et un après 3ème saison. Gene Rodenberry ne verra ainsi jamais la suite et les trois autres séries issues de l'univers qu'il a créé. Il a en revanche eu le nez particulièrement creu, en confiant à Berman et Piller la suite des opérations car ils vont, à partir de maintenant, emmener les séries Star Trek where no man has gone before...

(pour retrouver mes comentaires sur les précédentes saisons, il suffit désormais de cliquer sur le libéllé tng, pour The Next Generation)

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