Quant la SF rencontre la question éminemment actuelle (mais elle l'est depuis au moins une bonne centaine d'année) des réfugiés et de la gestion des classes dangereuses, tout en restant le film de deux frustrés par l'adaptation avortée d'Halo (Peter Jackson à la production, Neil Blonkamp à la réalisation qui reprend son court Alive in Joburg), cela donne, pour moi, le film le plus scotchant qu'il m'ait été donné de voir cette année, reléguant les Watchmen en deuxième place dans mon top3 cinéma 2009.
Je parle de SF, mais tout pourtant nous rappelle l'histoire ou l'actualité. La séquence où les humains pénètrent pour la première fois dans le vaisseau m'a fait immédiatement pensé aux images des boat peoples vues depuis 20 ans ; l'action se déroulant en Afrique du Sud, la référence à l'apartheid est plus que présente ; le refus de voir chez les extraterrsetres une quelconque forme de culture et d'intelligence me renvoit au traitement pas si lointain des gens du voyage, réduits à de vulgaires voleurs de poules ; la colusion entre ultralibéralisme et sécurité (c'est une société privée paramilitaire qui gère la question des extraterrestres, avec les bonnes grâces des autorités) nous rappelle la présence et l'influente grandissante des sociétés militaires privées dans les conflits actuels type Irak ou Afghanistan. La forme du film dans la première demi-heure et le dernier quart d'heure, entre reportage, documentaire et vidéosurveillance omniprésente, nous rappelle aussi la société de l'image dans laquelle nous sommes, image qu'on utilise à dessein, et qui sert toutes formes de désinformation utiles aux pouvoirs. C'est ainsi un sacré plaidoyer à charge contre la société occidentale actuelle, où la peur est un plus grand moteur politique que l'ouverture à l'autre.
Saisissant de réalisme, d'abord dans les effets spéciaux, que ce soit ce vaisseau flottant au-dessus de Johannesburg ou les extraterrestres (des CGI ? quels CGI ?...), mais aussi dans les décors naturels façon jungle de Calais, n'hésitant pas à utiliser des images chocs (tortures et expériences à la mode Mengele) et des séquences d'actions (jamais galvaudées) plus efficaces que n'importe quelle michaelbayserie², Neil Blonkamp réussit une immersion émotonnelle assez bluffante. Sans temps mort ni emballement, il mène sa barque de bout en bout, avec force maitrise visuelle, et chaque image transpire de l'envie de faire du cinéma avec des couilles et de la matière grise. Et en démontrant que Halo aurait peut-être bien pu être une sacrée tuerie...
Il y avait longtemps que je n'avais pas passé deux heures au cinéma le cul scotché au siège, bouche bée. L'année 2009 est un bon crû : c'est la deuxième fois que cela m'arrive. Et la deuxième fut encore meilleure que la première.
Je parle de SF, mais tout pourtant nous rappelle l'histoire ou l'actualité. La séquence où les humains pénètrent pour la première fois dans le vaisseau m'a fait immédiatement pensé aux images des boat peoples vues depuis 20 ans ; l'action se déroulant en Afrique du Sud, la référence à l'apartheid est plus que présente ; le refus de voir chez les extraterrsetres une quelconque forme de culture et d'intelligence me renvoit au traitement pas si lointain des gens du voyage, réduits à de vulgaires voleurs de poules ; la colusion entre ultralibéralisme et sécurité (c'est une société privée paramilitaire qui gère la question des extraterrestres, avec les bonnes grâces des autorités) nous rappelle la présence et l'influente grandissante des sociétés militaires privées dans les conflits actuels type Irak ou Afghanistan. La forme du film dans la première demi-heure et le dernier quart d'heure, entre reportage, documentaire et vidéosurveillance omniprésente, nous rappelle aussi la société de l'image dans laquelle nous sommes, image qu'on utilise à dessein, et qui sert toutes formes de désinformation utiles aux pouvoirs. C'est ainsi un sacré plaidoyer à charge contre la société occidentale actuelle, où la peur est un plus grand moteur politique que l'ouverture à l'autre.
Saisissant de réalisme, d'abord dans les effets spéciaux, que ce soit ce vaisseau flottant au-dessus de Johannesburg ou les extraterrestres (des CGI ? quels CGI ?...), mais aussi dans les décors naturels façon jungle de Calais, n'hésitant pas à utiliser des images chocs (tortures et expériences à la mode Mengele) et des séquences d'actions (jamais galvaudées) plus efficaces que n'importe quelle michaelbayserie², Neil Blonkamp réussit une immersion émotonnelle assez bluffante. Sans temps mort ni emballement, il mène sa barque de bout en bout, avec force maitrise visuelle, et chaque image transpire de l'envie de faire du cinéma avec des couilles et de la matière grise. Et en démontrant que Halo aurait peut-être bien pu être une sacrée tuerie...
Il y avait longtemps que je n'avais pas passé deux heures au cinéma le cul scotché au siège, bouche bée. L'année 2009 est un bon crû : c'est la deuxième fois que cela m'arrive. Et la deuxième fut encore meilleure que la première.
2 commentaires:
Un petit message (en plus mon dernier remonte à un moment, je reste néanmoins un fidèle)
Pour te dire que j'ai vu deux film dont le synopsis de ton blog m'avait tenté ; Star Trek et Watchmen.
Je ne connaissais ni l'un, ni l'autre. Watchmen avait l'avantage de toucher à un "domaine" qui me plait et dans lequel je ne suis pas trop ignare (les super héros, comics etc)
En revanche, Star Trak je ne connaissais rien du tout du tout ; pas les peuple, pas l'histoire, pas les personnages, rien rien rien ! a part le nom Spok, les oreilles pointues, les combinaison pygama, et que c'était dans l'espace.
Et bien j'ai adoré les deux, Watchmen, vraiment incroyable, des supers acteurs j'ai trouvé, une histoire vraiment original et des supers héros originaux (je connaissais pas du tout ce comics).
Quand a Star Trek, c'est un peu la révélation, je suis rentré dedant dés la première scène, j'ai adoré l'histoire, l'univers, les personnages et leurs caractères, les vaisseau, le nom des vaisseau (que j'ai trouvé hyper classe, USS enterprise, ca tape), les combinaisons parachute(la scène du saut est magique), bref merci parce que j'aurai pas vu ces deux films sans ton blog.
Watchmen parce que je suis totalement passé à côté ne connaissant pas le comics, et Star Trek parce que ça m'avait jamais attiré !
Bisous à vous 4, j'espère que t'as aimé les pixies
Ca fait plaisir d'être parfois de bon conseil. Bises à toi cher cousin !
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