28 oct. 2009

Scrubs, saison 8


Après une saison 6 de haute volée mais où le principe même de la série commençait à donner des signes de faiblesse, et après une drôle de saison 7, mise à mal par la grève des scénaristes et par une diffusion étrange (le dernier épisode, Ma princesse, ép. 11 s. 7, n'étant pas celui sensé clore la saison, mais qui la clôt tout de même, avec un certain sentiment d'inachèvement décousu), la saison 8 semblait tout bonnement être le chant du cygne d'une sitcom bien au-dessus du lot dans son ensemble. Qui plus est, sa longévité doit plus à son créateur, Bill Lawrence (Spin City), à la qualité de ses acteurs et au soutien indéfectible de son public qu'au soutien de la chaine pour sa série (voir l'interview de Zach Braff pour ecranlarge).

Cette saison est donc la dernière pour Zach Braff et son personnage de médecin doux-dingue, John Dorian. Et tout dans cette 8ème saison sent la fin, ou en tout cas la fin du temps des adulescents, et l'entrée, enfin, dans le monde des adultes avec promotions, choix de carrière, choix de vie. Rester dans les mêmes tergiversations, guéguerre, hésitations, aurait fait de cette saison la saison de trop. Il est donc très agréable de voir certains personnages évoluer un bon coup, et cette évolution relance de fait et rapidement l'intérêt de cette huitième saison.

Il va sans dire, qu'elle est loin d'être la meilleure et que la lassitude pointait presque, parfois, le bout de son nez. Mais la présence régulière de Kelso, ex-directeur de l'hôpital désormais libéré de toute contrainte et donc libre de sa parole et plus proche de fait de ses ex subordonnés, et surtout deux doubles épisodes font la vraie plus-value de cette saison. Le premier, Mes vacances au Soleil (ep. 14-15), sort la série de son hôpital pour les noces du Concierge, et offre une bouffée de soleil et d'air frais à la série. Le second est Mon Final (ep. 18-19), émouvant final, justement, de JD, récit de son dernier jour au Sacré-Coeur, et veille de sa nouvelle vie de père, de médecin, d'amant, d'adulte.

Si une neuvième saison est prévue pour le 1er décembre de cette année, cette huitième saison marque pour moi, véritablement, la fin de Scrubs. Quel avenir, quel intérêt pour cette série sans SON personnage emblématique, John Dorian ? Ces 8 ans auront été un vrai bonheur. Sous un point de départ (faussement) médical, voilà surtout que s'achève une série sur l'amour, l'amitié (la relation entre Turk et Dorian est peut-être l'une des plus belles et plus drôles histoires d'amitié contée à la télévision), les revers, les chances, les choix ; une série sur des tranches de vie, une comédie toujours fine et très souvent drôle et folle, intelligente et très bien écrite, aux personnages attachants. Tout bonnement, et tout simplement, un vrai beau moment de télévision...

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