3 oct. 2009

Da Vinci Code

Il fut un temps où j'avais pris l'habitude de regarder tous les films qui passaient à la télé, et j'en ai vu de la croute et du navet. J'ai dû lâcher quelque peu cette manie avec l'arrivée des bestioles, mais des fois, c'est plus fort que moi, ça me reprend et je me jette sur la première péloche venue. Il faut dire tout de même que c'est devenu très fatigant de regarder un film sur les chaines privées depuis l'autorisation de couper les films par une deuxième coupure pub. Mais bon, la cinéphagie est parfois trop forte, même si elle est peu souvent bonne conseillère.

Jeudi soir, M6 a eu la bonne idée de passer le film ultrabuzzé d'il y a 3 ans : Da Vinci Code. J'étais passé à coté du livre, et je n'avais aucune raison de dépenser à l'époque de l'argent pour en voir l'adaptation cinématographique qui avait toutes les allures de la bonne croûte américaine : scénario indigent, séquences tape à l'œil, budget à faire pâlir le Zimbabwe, le Bangladesh et la Sierra Leone réunis, et stars en roue libre.

Et je n'ai pas été déçu ! Mal filmé, bourré de clichés (Paris est résumé par ses grands monuments, y compris le Bois de Boulogne), rebondissements improbables, verollé d'incohérences et de contradictions jusque dans la dernière séquence (tout ça pour que la Tautou retrouve sa vraie famille qui était au courant depuis le début de quasi tous les secrets...), une phrase du personnage de Tom Hanks résume parfaitement mon état pendant le film : je suis empétré dans une histoire que je ne comprends pas. Il faut dire tout de même qu'on ne peut faire un bon film avec une si mauvaise histoire, et d'après mes recherches intensives sur le sujet, le livre est une très mauvaise histoire. Et puis on ne peut rester honnêtement sérieux et concentré jusqu'à la fin du film à la première évocation (chapeau bas, Dan Brown) du nom du personnage joué par Jean Reno : l'inspecteur Bézu Fache. Sans commentaire.

Mais tout de même, Ron Howard, le réalisateur, a-t-il si peu d'ambition, ou l'appel du portefeuille était-il plus fort ? Bon, il n'a quand même pas fait que des grands films, mais quelques une de ses péloches sont loin d'être à jeter : Cocoon, EdTV ou Willow. Mais il semble avoir adopter Dan Brown, l'auteur du bouquin Da Vinci Code, vu qu'il a aussi adapté à l'écran sa précédente bafouille, Anges et Démons, qui a l'air de valoir autant de point que Da Vinci Code.

Il y avait longtemps que je n'avais pas vu une chasse au trésor (car ce n'est que ça) aussi mal écrite et aussi mal torché, qui me fait même réévaluer à la hausse les Tomb Raider et les Benjamin Gates. C'est dire...

2 commentaires:

il Gatto a dit…

Il est vrai que malgré Nick "une expression" Cage, les Benjamin Gates ont davantage de peps et d'attrait, très divertissants même.

Dr. Strangelove a dit…

Je me suis fait chier sur le premier, mais bien moins que pour Da Vinci Code, même si les deux partagent un goût prononcé pour la capillotractation.