Depuis Vampires de Carpenter et exception faite de 30 Jours de Nuit, le mythe du vampire a perdu quelque peu de sa superbe au cinéma depuis une vingtaine d'année (entre Buffy et True Blood, la télé serait presque mieux loti).
Sobre, tendu, poétique, Morse prend à rebours le mythe, sans jamais s'en détacher (certains éléments du folklore sont toujours là), en offrant avant tout une belle réflexion sur la fin de l'enfance. Tout juste entaché d'une intrigue parallèle (la voisine contaminée) un peu trop démonstrative (qui peut malgré tout se comprendre dans le sens où ici un adulte ne peut supporter ce qu'un vieil enfant de 12 ans supporte depuis très longtemps), Morse n'a tout de même que peu de défauts : réalisation (le sens du détail et de la suggestion, en quelques mouvements de caméra ou de réglage de profondeur de champ) et photo soignés (quels clairs-obscurs), interprétation touchante et troublante, musique au diapason de l'image. Tomas Alfredson démontre ainsi, avec un talent certain, qu'il est encore possible de faire des films de vampires surprenants et beaux.
Laisse-moi Entrer arrive ainsi avec un sérieux handicap, celui d'être le remake d'un film déjà largement au-dessus du lot et qui se suffit à lui-même. Et si l'objectif est clairement de faire entrer Morse dans les petites cases hollywoodiennes (Chloe Grace Moretz en tête d'affiche, quelques éléments "tendancieux" expurgés de l'original, moins de suggestion et un peu plus de spectaculaire), on ne criera pas non plus au loup, car l'esprit de l'original est tout de même là. Au delà de suivre quasiment à l'identique le déroulement de son modèle et d'en reprendre telles quelles les scènes clefs, Laisse-moi Entrer reste bien accroché à cette réflexion sur la fin de l'enfance qui fait le cœur et l'âme de Morse, et se permet même de développer certains aspects (la relation du vampire et de l'homme qui l'accompagne, le passé du vampire) de manière intéressante. Oui, ce remake est inutile, indéniablement. Mais ce remake est loin d'être honteux (s'il n'y avait pas eu l'original, il aurait même marqué un peu plus les esprits). Légèrement fade après Morse, Laisse-moi Entrer est tout de même un bon film, sérieux, bien filmé, plus honnête qu'il en a l'air (le réal' semble y avoir mis du sien pour que cela ne ressemble pas juste à une commande) et surtout respectueux de son modèle. Et, au final, ce n'est déjà pas si mal, car on a vu bien pire comme remake, non ?
Sobre, tendu, poétique, Morse prend à rebours le mythe, sans jamais s'en détacher (certains éléments du folklore sont toujours là), en offrant avant tout une belle réflexion sur la fin de l'enfance. Tout juste entaché d'une intrigue parallèle (la voisine contaminée) un peu trop démonstrative (qui peut malgré tout se comprendre dans le sens où ici un adulte ne peut supporter ce qu'un vieil enfant de 12 ans supporte depuis très longtemps), Morse n'a tout de même que peu de défauts : réalisation (le sens du détail et de la suggestion, en quelques mouvements de caméra ou de réglage de profondeur de champ) et photo soignés (quels clairs-obscurs), interprétation touchante et troublante, musique au diapason de l'image. Tomas Alfredson démontre ainsi, avec un talent certain, qu'il est encore possible de faire des films de vampires surprenants et beaux.
Laisse-moi Entrer arrive ainsi avec un sérieux handicap, celui d'être le remake d'un film déjà largement au-dessus du lot et qui se suffit à lui-même. Et si l'objectif est clairement de faire entrer Morse dans les petites cases hollywoodiennes (Chloe Grace Moretz en tête d'affiche, quelques éléments "tendancieux" expurgés de l'original, moins de suggestion et un peu plus de spectaculaire), on ne criera pas non plus au loup, car l'esprit de l'original est tout de même là. Au delà de suivre quasiment à l'identique le déroulement de son modèle et d'en reprendre telles quelles les scènes clefs, Laisse-moi Entrer reste bien accroché à cette réflexion sur la fin de l'enfance qui fait le cœur et l'âme de Morse, et se permet même de développer certains aspects (la relation du vampire et de l'homme qui l'accompagne, le passé du vampire) de manière intéressante. Oui, ce remake est inutile, indéniablement. Mais ce remake est loin d'être honteux (s'il n'y avait pas eu l'original, il aurait même marqué un peu plus les esprits). Légèrement fade après Morse, Laisse-moi Entrer est tout de même un bon film, sérieux, bien filmé, plus honnête qu'il en a l'air (le réal' semble y avoir mis du sien pour que cela ne ressemble pas juste à une commande) et surtout respectueux de son modèle. Et, au final, ce n'est déjà pas si mal, car on a vu bien pire comme remake, non ?
1 commentaire:
Rebonjour, pas vu le remake (fait pour les Amércains qui n'aiment pas les sous-titres), je n'ai pas éprouvé le besoin de le faire, le film suédois étant un très grand film. Il semble que le roman adapté soit très très noir "dixit" mon ami à qui je l'ai offert. Bonne après-midi.
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