Classieux, grisant, violent, Drive tient toutes les promesses annoncées à Cannes, de par la palme d'or de la mise en scène qu'il a reçu. Avec un scénario classique que d'autres auraient mis en image avec force caméra clipesque mode vibro, gros biscotos et cylindrées bien burnées façon Fast & Furious, et qui auraient fait de Drive un machin ringard et poussif, voilà que Refn nous rend tout cela, grâce à une camera sobre et patiente, des images urbaines de nuit rappelant celles superbes du Miami Vice de Michael Mann, terriblement immersif, sexy, humain, et dont les 10 premières minutes sont un monument de mise en scène.
L'intérêt n'est pas ici la carrosserie, mais le Cascadeur, son monde, son mystère, et les séquences de voiture, qui ailleurs, sous forme d'extension phallique, nous soûleraient vite, sont ici autant d'éléments de narration, et nous disent au moins autant (avec la BO de Cliff Martinez, superbe) si ce n'est plus sur le Cascadeur que les quelques lignes de dialogues. Fidèle à ses héros taiseux, Refn transforme d'ailleurs Gosling en icône, et Gosling nous joue une partition énorme, entouré par un casting solide et impeccable : Ron Perlman, Bryan Cranston (un jour, peut-être, un grand et premier rôle au cinéma ?), Oscar Isaac (l'infect Blue Jones dans Sucker Punch) et Carey Mulligan.
Et au delà du film noir, je me pose une question : Nicolas Winding Refn n'aurait-il pas fait aussi, un peu, un film de super-héros ? Par l'anonymat de son héros (c'est le Cascadeur, pas de prénom), sa double vie (une diurne, passe-partout, une nocturne, dangereuse et mystérieuse), son éthique irréductible (peu importe le fric, seuls comptent la veuve et l'orphelin) et surtout son costume (la fameuse veste blanche au scorpion), je ne suis pas loin de le penser. Drive est en tout cas l'un des films de l'année et entre directement, pour moi, dans mes films fétiches.
L'intérêt n'est pas ici la carrosserie, mais le Cascadeur, son monde, son mystère, et les séquences de voiture, qui ailleurs, sous forme d'extension phallique, nous soûleraient vite, sont ici autant d'éléments de narration, et nous disent au moins autant (avec la BO de Cliff Martinez, superbe) si ce n'est plus sur le Cascadeur que les quelques lignes de dialogues. Fidèle à ses héros taiseux, Refn transforme d'ailleurs Gosling en icône, et Gosling nous joue une partition énorme, entouré par un casting solide et impeccable : Ron Perlman, Bryan Cranston (un jour, peut-être, un grand et premier rôle au cinéma ?), Oscar Isaac (l'infect Blue Jones dans Sucker Punch) et Carey Mulligan.
Et au delà du film noir, je me pose une question : Nicolas Winding Refn n'aurait-il pas fait aussi, un peu, un film de super-héros ? Par l'anonymat de son héros (c'est le Cascadeur, pas de prénom), sa double vie (une diurne, passe-partout, une nocturne, dangereuse et mystérieuse), son éthique irréductible (peu importe le fric, seuls comptent la veuve et l'orphelin) et surtout son costume (la fameuse veste blanche au scorpion), je ne suis pas loin de le penser. Drive est en tout cas l'un des films de l'année et entre directement, pour moi, dans mes films fétiches.
1 commentaire:
Oui il fait parti des meilleurs films de l'année et je me suis même dit qu'il finirait peut-être (je le souhaite) en film culte mais dans le bon sens du terme culte :)
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