Premier long-métrage de Michel Gondry, fantastique Géo Trouve-Tout qui égaya mes années MTV avec ses clips pour Björk, Radiohead, Iam, The Chemical Brothers, Daft Punk, etc...
Pour beaucoup de cinéastes de ces 30 dernières années (Besson, Fincher, Jonze...), le court ou le promotionnel a été la porte d'entrée vers le long, et pour certains d'entre eux, cela a souvent été la possibilité de confirmer un style et des thématiques, bien plus que de diluer cela sous la pression du budget.
Et Gondry, ici, ne fait pas exception (et cela se confirme sur ses films suivants, bien que je ne m'avancerais pas pour The Green Hornet, que je n'ai pas vu). Le succés d'un Being John Malkovich (Spike Jonze lui laisse la place à la réalisation et s'offre le fauteuil de producteur, et Charlie Kaufman demeure au scénario) lui ouvre ainsi les portes du cinéma et l'on sent que Gondry s'est senti comme dans ses pantoufles avec ce scénario. Scénario qui lui permet de déployer sa fantaisie visuelle, qui me fait parfois penser aux tableaux dits naïfs d'Henri Rousseau, et aussi de s'autociter sur certains plans (qui rappellent furieusement le clip de Human Behaviour), en particulier ceux concernant Patricia Arquette s'isolant dans les bois.
Si les acteurs sont au poil (sans mauvais jeu de mot, quoique...) et que la patte Gondry est là, on sent tout de même une petite difficulté à maintenir un rythme et à sortir de ses propres codes (défaut qui s'effacera dès le superbe Eternal Sunshine of The Spotless Mind). De plus la structure même du film plombe un peu le rythme, en particulier les témoignages des trois protagonistes. Mais finalement, de par sa fin ( du genre "vous croyiez vraiment que j'allais vous sortir une fin fleur bleue ?") et aussi la performance de Rhys Ifans (acteur trop souvent sous-employé), Gondry nous rappelle que son film est un peu plus que l'enrobage qu'il lui a donné.
Car si ce film sait être une comédie, il sait surtout nous montrer que l'homme blanc a fait, sous couvert de bonnes manières civilisatrices et émancipatrices d'une certaine idée du sauvage, une civilisation avide, condescendante, normalisatrice, frustrée et frustrante. Une civilisation de gros cons, qui rend con.
Pour beaucoup de cinéastes de ces 30 dernières années (Besson, Fincher, Jonze...), le court ou le promotionnel a été la porte d'entrée vers le long, et pour certains d'entre eux, cela a souvent été la possibilité de confirmer un style et des thématiques, bien plus que de diluer cela sous la pression du budget.
Et Gondry, ici, ne fait pas exception (et cela se confirme sur ses films suivants, bien que je ne m'avancerais pas pour The Green Hornet, que je n'ai pas vu). Le succés d'un Being John Malkovich (Spike Jonze lui laisse la place à la réalisation et s'offre le fauteuil de producteur, et Charlie Kaufman demeure au scénario) lui ouvre ainsi les portes du cinéma et l'on sent que Gondry s'est senti comme dans ses pantoufles avec ce scénario. Scénario qui lui permet de déployer sa fantaisie visuelle, qui me fait parfois penser aux tableaux dits naïfs d'Henri Rousseau, et aussi de s'autociter sur certains plans (qui rappellent furieusement le clip de Human Behaviour), en particulier ceux concernant Patricia Arquette s'isolant dans les bois.
Si les acteurs sont au poil (sans mauvais jeu de mot, quoique...) et que la patte Gondry est là, on sent tout de même une petite difficulté à maintenir un rythme et à sortir de ses propres codes (défaut qui s'effacera dès le superbe Eternal Sunshine of The Spotless Mind). De plus la structure même du film plombe un peu le rythme, en particulier les témoignages des trois protagonistes. Mais finalement, de par sa fin ( du genre "vous croyiez vraiment que j'allais vous sortir une fin fleur bleue ?") et aussi la performance de Rhys Ifans (acteur trop souvent sous-employé), Gondry nous rappelle que son film est un peu plus que l'enrobage qu'il lui a donné.
Car si ce film sait être une comédie, il sait surtout nous montrer que l'homme blanc a fait, sous couvert de bonnes manières civilisatrices et émancipatrices d'une certaine idée du sauvage, une civilisation avide, condescendante, normalisatrice, frustrée et frustrante. Une civilisation de gros cons, qui rend con.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire