Le film à ne pas rater en cette fin d'année 2010 est en train, malheureusement, de passer presque inaperçu. Pour l'anecdote, Scott Pilgrim VS The World n'aura eu le droit, en tout et pour tout, qu'à une seule petite semaine d'exploitation sur Clermont-Ferrand, pour une seule séance par jour à 22h20. De vrais bonnes conditions pour qu'un film trouve son public, n'est-ce pas ?
Mais râler ne changera pas grand chose, et surtout pas le fait que je suis persuadé d'avoir vu de la graine de chef d'oeuvre, là on l'on pourrait voir au premier abord, à coté de l'adaptation de la BD éponyme, qu'une énième exploitation du filon nerdogeek, entre relations sociales plus que bancales, sentiments refoulés, amours compliqués (la Ramona Flowers a 7 ex plutôt coriaces), rock lo-fi et nostalgie 8bit. Ce que Scott Pilgrim est, et qu'Edgar Wright ne renie en rien. Mais Edgar Wirght a l'art rare de savoir mettre en image des éléments improbables tout en offrant une véritable cohérence à ses créations (Spaced, Shaun of the Dead et Hot Fuzz). Et ici, le mélange improbable entre le canevas classique du jeu de baston (battre les sous-fifres et finir par le boss), un instantané plutôt juste et loin de la caricature de l'éternel ado (Scott Pilgrim est d'une immaturité quasi maladive, à contrario de la plupart des relations qui l'entourent, mais Ramona, sous couvert d'indépendance, n'est pas plus forte émotionnellement), une belle histoire d'amour, de l'humour et un visuel jeu vidéo référencé mais jamais too much, et servant l'histoire comme l'utilisation de cette "1-UP", cette vie supplémentaire qui permettra à Scott de prendre enfin sa vie en main, ici, donc, tout cela fonctionne avec un sens de la mesure tout en préservant la folie visuelle foisonnante qui tient de l'équilibrisme, tant la forme et le fond ne forment qu'un tout subtil, grisant et cohérent.
Avec Scott Pilgrim, Edgar Wright persiste, confirme et signe : il est l'un des réalisateurs les plus doués, les plus intéressants et l'un des plus honnêtes de ces dernières années. par sa capacité à ne jamais poser tel quel les influences diverses et gimmicks issus de la sous-culture comics/b-movies/JV que l'on croise dans ses créations, mais plutôt de réfléchir à créer à partir de tout ça un univers crédible et solide, un cinéma divertissant et intelligent. Car ce Scott Pilgrim vs. The World tient ses promesses de blockbuster d'auteur de bout en bout : spectaculaire, intelligent et attachant. Et je n'ai qu'une hâte : que le DVD sorte pour me délecter encore et encore de cette belle histoire d'amour et de cette folie visuelle. Et je suis prêt à parier mon slip que si ce film est un échec commercial, le temps saura donner raison à cette expérience unique.
Mais râler ne changera pas grand chose, et surtout pas le fait que je suis persuadé d'avoir vu de la graine de chef d'oeuvre, là on l'on pourrait voir au premier abord, à coté de l'adaptation de la BD éponyme, qu'une énième exploitation du filon nerdogeek, entre relations sociales plus que bancales, sentiments refoulés, amours compliqués (la Ramona Flowers a 7 ex plutôt coriaces), rock lo-fi et nostalgie 8bit. Ce que Scott Pilgrim est, et qu'Edgar Wright ne renie en rien. Mais Edgar Wirght a l'art rare de savoir mettre en image des éléments improbables tout en offrant une véritable cohérence à ses créations (Spaced, Shaun of the Dead et Hot Fuzz). Et ici, le mélange improbable entre le canevas classique du jeu de baston (battre les sous-fifres et finir par le boss), un instantané plutôt juste et loin de la caricature de l'éternel ado (Scott Pilgrim est d'une immaturité quasi maladive, à contrario de la plupart des relations qui l'entourent, mais Ramona, sous couvert d'indépendance, n'est pas plus forte émotionnellement), une belle histoire d'amour, de l'humour et un visuel jeu vidéo référencé mais jamais too much, et servant l'histoire comme l'utilisation de cette "1-UP", cette vie supplémentaire qui permettra à Scott de prendre enfin sa vie en main, ici, donc, tout cela fonctionne avec un sens de la mesure tout en préservant la folie visuelle foisonnante qui tient de l'équilibrisme, tant la forme et le fond ne forment qu'un tout subtil, grisant et cohérent.
Avec Scott Pilgrim, Edgar Wright persiste, confirme et signe : il est l'un des réalisateurs les plus doués, les plus intéressants et l'un des plus honnêtes de ces dernières années. par sa capacité à ne jamais poser tel quel les influences diverses et gimmicks issus de la sous-culture comics/b-movies/JV que l'on croise dans ses créations, mais plutôt de réfléchir à créer à partir de tout ça un univers crédible et solide, un cinéma divertissant et intelligent. Car ce Scott Pilgrim vs. The World tient ses promesses de blockbuster d'auteur de bout en bout : spectaculaire, intelligent et attachant. Et je n'ai qu'une hâte : que le DVD sorte pour me délecter encore et encore de cette belle histoire d'amour et de cette folie visuelle. Et je suis prêt à parier mon slip que si ce film est un échec commercial, le temps saura donner raison à cette expérience unique.
1 commentaire:
Bon, effectivement, il est pas mal.
Sa grande qualité est que les bastons nerdogeeks s'intègrent comme des métaphore de l'introjection des ruptures qui deviennent ainsi séparations. Deuil for dumbers... C'est plutôt malin et permet à se film d'ancrer sa trame dans la réalité et rendre les personnages attachants car on peut s'identifier à ce qu'ils vivent.
On alterne ainsi entre comédie romantique, film de passage à l'âge adulte (au moins sur la question de la maturité affective), et film de baston.
Cependant, le montage un chouilla trop frénétique gâche un peu le plaisir qu'on aurait à suivre les tribulations des persos. On retrouve cette forme caractéristique qui donne à Shaun of the dead ou Hot Fuzz une dynamique essentielle et qui les fait sortir du lot des comédies lambdas.
Ici, c'est un peu trop poussé et cela dessert le film car éloigne des protagonistes, finalement assez peu consistant et du coup, ils restent archétypaux. Avec Simon Pegg, ils prenaient corp de manière plus subtile.
Mais c'est bien quand-même.
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