Si la première saison nous avait tenu en haleine, avec qui plus est un treizième épisode nous offrant la possibilité de découvrir, une dizaine d'année dans le futur, les conséquences de la technologie développée dans les dollhouse, la deuxième s'ouvrait donc avec une attente non feinte, nourrie de questions (comment va-t-on arriver au monde décrit dans le 13ème épisode de la première saison ?) et d'une curiosité forte sachant que Whedon et ses scénaristes devaient boucler là, avec une seconde et ultime saison et seulement 13 épisodes, la série dans son ensemble.
Fidèle à ses principes feuilletonnesques testés et approuvés dans ses précédentes créations, Whedon avance, étoffe la mythologie de sa série, amplifie et solidifie l'univers de Dollhouse : complot politique, évolution forte des personnages, résolutions des questions autour du Grenier, de la compagnie Rossum, de la vie avant la dollhouse d'Echo (le personnage joué par Eliza Dushku), le retour d'Alpha et même une conclusion à Epitaph One (s. 1, ép. 13). En bref, Dollhouse réussit un tour de force en proposant, sans rien mettre de coté et sans s'éparpiller, en 2 saisons un univers qui se tient de bout en bout et, chose pas si fréquente pour une série rapidement annulée (par chance la Fox a annulée la série sans annuler la diffucion de la seconde saison), qui n'aura jamais laissé le spectateur sur sa fin ou sur la frustration d'une fin ouverte jamais résolue.
Belle et remarquablement construite, cette deuxième saison inscrit Dollhouse comme l'une des grandes séries de cette première décennie des années 2000, tout en restant une série whedonesque jusqu'à la moelle : les lieux (la dollhouse ressemble beaucoup au cabinet Wolfram&Hart d'Angel), les thématiques (le héros/l'héroïne profondément seul-e, malgré la nécessité d'un groupe, d'une famille autour de soi, l'impossibilité d'un monde manichéen, malgré un déroulement et une conclusion rarement optimiste, et la mort qui rôde, inexorablement), les acteurs (voir ma chronique de la saison 1). Mais rarement Whedon avait été aussi politique dans son propos, et aussi sombre et peu d'espoir. Chose étonnante dans cette série, n'attendez pas une Echo (personnage mis en avant pourtant depuis le début de la série, voir l'affiche) héroïque du début à la fin, façon Buffy ou Angel. Il faudra bien attendre l'arc final de la deuxième moitié de la saison pour l'asseoir définitivement comme personnage principal de la série, comme meneuse et porte-drapeau. Et puis rappelons-nous que la série s'appelle Dollhouse, et non Echo, et que de ce fait, ce n'est pas qu'une quête solitaire, car il est bien moins question d'un héros que de resistants...
Il y a de grandes chances que tout cela passe un peu inaperçu en France, la fausse image de Buffy (série ado cucul et décervelée, et c'est si mal connaître cette série que d'affirmer cela) collant un peu à Whedon dans notre hexagone. C'est de la belle ouvrage, de la grande série et sans nul doute, à ce jour, le chef d'oeuvre de son créateur. Car faire aussi fort en 26 épisodes, cela relève soit du miracle, soit du talent. Et dans le cas de Whedon, je penche volontiers pour le talent.
Fidèle à ses principes feuilletonnesques testés et approuvés dans ses précédentes créations, Whedon avance, étoffe la mythologie de sa série, amplifie et solidifie l'univers de Dollhouse : complot politique, évolution forte des personnages, résolutions des questions autour du Grenier, de la compagnie Rossum, de la vie avant la dollhouse d'Echo (le personnage joué par Eliza Dushku), le retour d'Alpha et même une conclusion à Epitaph One (s. 1, ép. 13). En bref, Dollhouse réussit un tour de force en proposant, sans rien mettre de coté et sans s'éparpiller, en 2 saisons un univers qui se tient de bout en bout et, chose pas si fréquente pour une série rapidement annulée (par chance la Fox a annulée la série sans annuler la diffucion de la seconde saison), qui n'aura jamais laissé le spectateur sur sa fin ou sur la frustration d'une fin ouverte jamais résolue.
Belle et remarquablement construite, cette deuxième saison inscrit Dollhouse comme l'une des grandes séries de cette première décennie des années 2000, tout en restant une série whedonesque jusqu'à la moelle : les lieux (la dollhouse ressemble beaucoup au cabinet Wolfram&Hart d'Angel), les thématiques (le héros/l'héroïne profondément seul-e, malgré la nécessité d'un groupe, d'une famille autour de soi, l'impossibilité d'un monde manichéen, malgré un déroulement et une conclusion rarement optimiste, et la mort qui rôde, inexorablement), les acteurs (voir ma chronique de la saison 1). Mais rarement Whedon avait été aussi politique dans son propos, et aussi sombre et peu d'espoir. Chose étonnante dans cette série, n'attendez pas une Echo (personnage mis en avant pourtant depuis le début de la série, voir l'affiche) héroïque du début à la fin, façon Buffy ou Angel. Il faudra bien attendre l'arc final de la deuxième moitié de la saison pour l'asseoir définitivement comme personnage principal de la série, comme meneuse et porte-drapeau. Et puis rappelons-nous que la série s'appelle Dollhouse, et non Echo, et que de ce fait, ce n'est pas qu'une quête solitaire, car il est bien moins question d'un héros que de resistants...
Il y a de grandes chances que tout cela passe un peu inaperçu en France, la fausse image de Buffy (série ado cucul et décervelée, et c'est si mal connaître cette série que d'affirmer cela) collant un peu à Whedon dans notre hexagone. C'est de la belle ouvrage, de la grande série et sans nul doute, à ce jour, le chef d'oeuvre de son créateur. Car faire aussi fort en 26 épisodes, cela relève soit du miracle, soit du talent. Et dans le cas de Whedon, je penche volontiers pour le talent.
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