Découvert grâce, à l'époque, à la sortie du film (merveilleux !) de Coppola, il m'a profondément marqué, au delà du thème du vampire que j'apprécie, par son approche littéraire du fantastique (je découvrais plus tard le Horla de Maupassant, et non de Flaubert comme écrit précédemment, rectification honteuse grâce à l'œil avisé de Mariaque, et le Dorian Gray de Wilde, et que tout cela participait également d'un courant nouveau de littérature fantastique), en particulier de part son style : le roman épistolaire. En effet, à part l'introduction, c'est à dire l'arrivée et le séjour de Jonathan Harker au château transylvannien du Comte, tout le reste du livre est épistolaire. Le lecteur n'a que le point de vue des personnages, sauf celui du Comte (ce qui bien évidement surajoute à l'aura mystérieuse du vampire), à travers lettres et journaux intimes. Et Stoker réussit le tour de force de nous faire vivre intensément cette histoire par ce procédé que l'on trouverait aujourd'hui casse-gueule, voire a priori rébarbatif, là où d'autres auraient écrit un roman avec un narrateur tout ce qu'il y a de plus classique.
Au delà même du jalon que va poser ce roman quant au mythe du vampire, c'est aussi une formidable photographie de l'Angleterre victorienne, de ses remous, de ses moeurs, de cette atmosphère où la science, l'industrie, le progrès portaient les espoirs et les rêves d'une certaine classe, d'une société qui en moins d'un siècle est passée des balbutiements de la science au cinématographe (ce que, petite parenthèse, le film de Coppola réussissait à transposer sans fausse note à l'écran).
7 commentaires:
Le Horlà... de Flaubert ?!?! Aïe, y'a encore du boulot avec les classiques...
Un mot en passant ^^, les anciennes couvertures très Pulp de chez Marabout sont vraiment belles.
oh le con... oui c'est Maupassant, mille excuses, j'ai honte...
Faut pas... shoote donc mon précédent com' (et celui-ci aussi) et efface toute trace de l'impair dans ton texte, va !
Ou assume et corrige en rajoutant un livre de Flaubert pour faire bonne mesure (si tu choisis la solution de Mariaque, je t'autorise a effacé mes commentaires itou)
correction : à effacer
Sauf que je n'ai rien lu de Flaubert, jamais, donc j'assume mon erreur jusqu'au bout, c'est gentil d'essayer de me dédouaner, mais j'ai petit coté doloriste alors...
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