J'aime Verhoeven. J'aime beaucoup Verhoeven : La Chair et le Sang, Robocop, Starship Troopers, Hollow Man, pour citer mes chouchous. Il faudrait aussi que je vois son dernier en date, Black Book, premier film de Paul traitant (enfin ?) ouvertement d'une période très marquante dans son histoire personnelle : la 2nde guerre mondiale.
C'est bien la troisième ou quatrième fois que je vois ce film, et mon avis reste toujours aussi mitigé. Pourtant, il y a tout ce que j'aime chez Verhoeven : son traitement et sa vision toujours frontale et rarement complaisante des instruments de pouvoir que sont le sexe et la violence.
Les femmes sont comme souvent chez le père Paul également à l'honneur, et si la miss Stone a marqué les esprits libidineux (mais tout son rôle est bien joué et bien écrit, dommage qu'elle ne trouve pas par la suite des rôle de cette densité, à part dans le sous-estimé Mort ou Vif de Sam Raimi), il ne faut pas oublier la très convaincante et trop rare Jeanne Tripplehorn (vue dans Danse avec les Loups), moins sex symbol que sa blonde camarade, mais tout aussi (voire plus à mon goût) fascinante en psy à l'éthique, dès le départ, plus que douteuse (coucher avec un collègue/patient, la classe...).
Le final est plutôt haletant, et la spirale de manipulation qui entraine Michael Douglas dans ses pires travers (c'est lui personnage le plus antipathique du film, macho, violent, enclin à toutes les addictions, sanguin...) est quand même bien menée. Quelques scènes ont mal vieilli en revanche, entre autre et surtout toute la séquence de la discothèque. A contrario, les interrogatoires en miroir Stone puis Douglas sont des grands moments de mise en scène.
Alors pourquoi n'aime-je pas totalement ce film, pourtant bien moins vide et ennuyeux que Showgirls (à moins que le vrai sujet de Showgirls c'est le vide et la vacuité de Vegas, mais c'est un autre débat) ? Je me demande si ce n'est tout simplement pas la présence de Michael Douglas dans son rôle quasi caricatural et récurrent de mec antipathique plus ou moins violent et alcoolique et détesté de sa hiérarchie. A croire que Verhoeven l'a choisi exprès (et il en est bien capable), comme l'avait fait Fincher pour son sous-estimé The Game. Michael Douglas m'emmerde le plus souvent à l'écran (sauf dans A la Poursuite du Diamant Vert, le Game sus-cité ou la Guerre des Rose qui vient soudainement de me revenir à l'esprit en me posant intérieurement la question des films que j'ai apprécié avec lui), et je crois que c'est là que le bât blesse dans ce film, en tout cas pour ma petite personne.
Parce que sinon je reprendrai bien un peu de Jeanne Tripplehorn pour mon quatre heures...
C'est bien la troisième ou quatrième fois que je vois ce film, et mon avis reste toujours aussi mitigé. Pourtant, il y a tout ce que j'aime chez Verhoeven : son traitement et sa vision toujours frontale et rarement complaisante des instruments de pouvoir que sont le sexe et la violence.
Les femmes sont comme souvent chez le père Paul également à l'honneur, et si la miss Stone a marqué les esprits libidineux (mais tout son rôle est bien joué et bien écrit, dommage qu'elle ne trouve pas par la suite des rôle de cette densité, à part dans le sous-estimé Mort ou Vif de Sam Raimi), il ne faut pas oublier la très convaincante et trop rare Jeanne Tripplehorn (vue dans Danse avec les Loups), moins sex symbol que sa blonde camarade, mais tout aussi (voire plus à mon goût) fascinante en psy à l'éthique, dès le départ, plus que douteuse (coucher avec un collègue/patient, la classe...).
Le final est plutôt haletant, et la spirale de manipulation qui entraine Michael Douglas dans ses pires travers (c'est lui personnage le plus antipathique du film, macho, violent, enclin à toutes les addictions, sanguin...) est quand même bien menée. Quelques scènes ont mal vieilli en revanche, entre autre et surtout toute la séquence de la discothèque. A contrario, les interrogatoires en miroir Stone puis Douglas sont des grands moments de mise en scène.
Alors pourquoi n'aime-je pas totalement ce film, pourtant bien moins vide et ennuyeux que Showgirls (à moins que le vrai sujet de Showgirls c'est le vide et la vacuité de Vegas, mais c'est un autre débat) ? Je me demande si ce n'est tout simplement pas la présence de Michael Douglas dans son rôle quasi caricatural et récurrent de mec antipathique plus ou moins violent et alcoolique et détesté de sa hiérarchie. A croire que Verhoeven l'a choisi exprès (et il en est bien capable), comme l'avait fait Fincher pour son sous-estimé The Game. Michael Douglas m'emmerde le plus souvent à l'écran (sauf dans A la Poursuite du Diamant Vert, le Game sus-cité ou la Guerre des Rose qui vient soudainement de me revenir à l'esprit en me posant intérieurement la question des films que j'ai apprécié avec lui), et je crois que c'est là que le bât blesse dans ce film, en tout cas pour ma petite personne.
Parce que sinon je reprendrai bien un peu de Jeanne Tripplehorn pour mon quatre heures...
3 commentaires:
J'ai longtemps été très critique moi aussi à l'égard de la caricature du mâle qu'arborait Douglas, dans ses 90's désagréablement triomphales.
Mais s'il ne me satisfait pas dans The Game (film qui ne me satisfait pas non plus), je le trouve très convainquant dans Chute Libre (d'un réalisateur loin d'être satisfaisant pourtant), film à mon sens sous-estimé.
Par ailleurs, autre insatisfaction: le "bas" blesse rarement; alors que le "bât" si.
oh oh merci, je me disait aussi qu'il y avait quelque chose dans cette formule qui me chagrinait !
Oui, triple oui pour Chute Libre, unique film valable du tâcheron Schumacher !
Nous voilà amis !
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