28 mai 2012

Dark Shadows


Peut-être que Burton c'était mieux avant La Planète des Singes et Big Fish. Peut-être qu'au fond il a renié tous ses idéaux tordus. Peut-être qu'il ne refera jamais plus un Edward au Mains d'Argent. Mais pas de bol pour vous, je fais partie de quelques hurluberlus qui pensent que Big Fish fait partie de ses 5 meilleurs films. En revanche, nous nous accorderons surement tous pour dire que son Alice est une purge à faire réévaluer la Planète des Singes amplement à la hausse.

Mais maintenant que les présentations sont faites, passons à Dark Shadows. Et sans crier au chef d'oeuvre, voilà somme toute un bon Burton. Gardant l'esprit et la nature soap opera de ce qu'était Dark Shadows à la télévision US, Burton nous offre ainsi un vrai soap de 2h, avec force poses, regards, manigances, meurtres, sexe, rebondissements et grosses ficelles. Et passé à la moulinette burtonienne, on assiste tout de même à quelques scènes valant vraiment le détour, dont le feu de camp du vampire avec les hippies, et ils nous offre surtout une sacrée galerie de personnage sacrément bien campés, avec une mention spéciale toute particulière à Michelle Pfeiffer et Chloë Moretz, mais surtout une Eva Green qui vampirise allégrement l'écran dès son apparition.

Certes, pas de grand message sur la différence, pas de jeu de massacre extraterrestre, pas de grand freak façon Pingouin, ce n'est qu'un soap finalement. Mais Burton n'oublie jamais que le carburant d'un soap est fondamentalement sombre, pervers et tordu. Et rien que pour ça, ça rassure, et l'on se dit que tout n'est finalement pas mort avec Alice. Et c'est peut-être ça le plus important, non ?

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