29 mai 2012

Bodyguard (Mes Glorieuses 90's)


Rétrospective intime et absolument pas chronologique qui me voit réévaluer des objets cinématographiques de l'époque où je formais mon appétence pour le cinéma, on retrouve ainsi sous l'intitulé "Mes glorieuses 90's" ces films vus approximativement entre 1989 et 1999, 90's symboliques qui me verront construire ma cinéphagie, mon goût et mon sens critique, par le truchement des premières lectures de Mad Movies, de conseils paternels (bien avisés), de fréquentation assidue (pour tout et n'importe quoi) des cinémas de Montluçon (03) et particulièrement le défunt Cinémonde, de location sporadique de VHS, de Cinéma de Minuit et autres Cinéma de Quartier...

20 ans après le gros carton que fut Bodyguard, qu'en reste-t-il ? A l'époque, mes yeux d'à peine 12 ans avaient été plutôt emballés, indubitablement séduits par... l'héroïsme d'un Kevin Costner alors au sommet de sa côte bankable. Forcément, avec les précédents Danse Avec les Loups et le Robin des Bois, il faisait partie de mes modéles d'héroïsme pré-adolescent. L'impassible, l'incorruptible classieux (quoique, dans le film qui nous intéresse ici, la chair est faible pour ce samuraï), ça résonnait encore à mes schémas encore un peu enfantins.

Il n'empêche que le couple Costner/Houston fonctionne plutôt bien (la séquence du rade country), ce chevalier blanc prêt à tout pour sauver ce magnifique vibrato (dommage que la bande-son vienne gâcher l'a capella final, le fameux I Will Always Love You). Et c'est d'ailleurs tout ce qui marche 20 ans après. Mise en scène plan-plan, oripeaux kitsch jusqu'à la variétoche, intrigue vaguement thriller mal dégrossie, au twist ridicule et un peu brouillon, tout ici est clairement fait pour continuer à offrir un boulevard succesful à Kevin et à ouvrir une belle autoroute direction la gloire du grand écran pour Whitney, et tout ça sans trop se fouler et mettre en danger nos deux têtes d'affiche, et surtout pas en offrant des seconds rôles (et surtout un méchant) un peu conséquents. Pas de bol pour eux, rien ne se passera vraiment comme prévu. En bref : inoffensif, daté et ennuyeux. A réserver aux ultras costneriens et houstonistes intégristes, uniquement.

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