Quand la saison 3 s'ouvrit sur ce double épisode (The Blessing Way/Paper Clip s3 éps 01-02), cloturant l'énorme cliffhanger de la deuxième saison, il fallait être aveugle, sourd et ermite pour ne pas voir et comprendre qu'X-Files venait de passer la vitesse supérieure. La conspiration devenait familiale et dépassait le simple cercle des pontes de l'administration US ; elle devenait aussi historique (rappelant ainsi que les alliés ne se sont pas gênés pour récupérer des savants de l'Axe), s'ancrant profondément dans cette alter-histoire des USA. Il suffit de voir (ou de revoir, c'est épisode inusable) Musing of a Cigarette Smoking Man (s4 ép7) pour s'en convaincre.
Car c'était surtout cela qui pointait son nez. X-Files allait nous romancer une certaine histoire de la bannière étoilée, par le prisme de la famille Mulder et du regard d'un témoin et acteur incrédule : Scully. Une uchronie, une histoire sombre, secrète, puante, mais qui avait fait et défait des vies au service d'un grand projet, dont les contours était encore, à ce moment là, plutôt flous. Et c'est ainsi qu'à travers les épisodes mythologiques (Nisei/731 s3 éps 9-10, Piper Maru/Apocrypha s3 éps 15-16), ces contours et les enjeux se dessinent (l'énorme Tungunska/Terma, s4 éps 8-9), saison après saison, jusqu'à la confirmation d'un invasion programmée (Patient X/The Red and the Black, s5 éps 13-14), avec entre chaque saison le désormais attendu cliffhanger (tous de haute volée, trois saisons confondues). Et bien évidemment, en point de mire, le film, qui clôturera ces trois saisons et mettra sur les rails les deux prochaines.
Et au milieu de tout ça ? Difficile de faire le tri, peu d'ivraie (un Teso Dos Bichos, s3 ép18, fait partie des rares épisodes dispensables de ces trois saisons) et du bon grain à tous les étages, tant ces trois saisons sont en tout point de grandes saisons, de celles qui font les séries qui marquent. Entre la folie douce et l'humour barge des scénario de Darin Morgan (mais qu'est-il devenu ?), que ce soit Clyde Bruckman's Final Repose (un de mes chouchous, fataliste et drolatique, s3 ép 4) ou l'hilarant Jose Chung's From Outer Space (s3 ép 20), le gore anticipant presque les deux premiers longs de Rob Zombie (le génial et violent Home, s4 ép2) ou l'allégeance au bis avec enfin l'épisode sur les vampires digne de la série (Bad Blood, s5 ép12) ou l'énorme War of the Coprophages (s3 ép12), la tendresse d'un magnifique Post-Modern Prometheus (en noir et blanc s'il vous plaît, s5 ép5) ou d'un Small Potatoes (s4 ép20), ou encore le poignant The Field Where I Die (sûrement dans mon top10 si j'en avais un, et je fais ma madeleine à chaque fois, s4 ép. 5), on est là dans du haut de gamme, dans du malin, du drôle, de la distance par rapport au show lui-même.
Et c'est peut-être (en fait, j'en suis sûr) cela, cette distance, qui a fait aussi la longévité et la qualité d'X-Files, avoir cette intelligence d'apporter du rire dans la nuit, dans l'horreur, dans la folie. Sans oublier que les scénaristes et Chris Carter ont apporté grand soin à tous les personnages (rien que l’ambiguïté d'un personnage comme Skinner, ou le parcours de Krycek, ou encore la difficulté d'être l'informateur de Mulder, semblable à celle d'être le batteur de Spinal Tap), y compris les secondaires, offrant même à deux d'entre eux un stand alone, saison 4 pour l'homme à la cigarette (voir premier paragraphe) et l'excellent The Lone Gunmen (s5 ép3) pour le trio infernal et barré des Lone Gunmen (Byers, Frohike et Langly) potes théoriciens du complot de Mulder, et où l'on découvre leur rencontre sous un jour (et un final) plutôt inattendu. Et c'est tout cela qui, à coup sûr, fait que les saisons trois, quatre et cinq méritent amplement qu'on les regroupe dans un commun Premier Age d'Or de la Série. Et on le verra par la suite, ce n'est pas non plus pour rien que le season finale (s5 ép.20) de la cinquième saison se nomme The End...
Car c'était surtout cela qui pointait son nez. X-Files allait nous romancer une certaine histoire de la bannière étoilée, par le prisme de la famille Mulder et du regard d'un témoin et acteur incrédule : Scully. Une uchronie, une histoire sombre, secrète, puante, mais qui avait fait et défait des vies au service d'un grand projet, dont les contours était encore, à ce moment là, plutôt flous. Et c'est ainsi qu'à travers les épisodes mythologiques (Nisei/731 s3 éps 9-10, Piper Maru/Apocrypha s3 éps 15-16), ces contours et les enjeux se dessinent (l'énorme Tungunska/Terma, s4 éps 8-9), saison après saison, jusqu'à la confirmation d'un invasion programmée (Patient X/The Red and the Black, s5 éps 13-14), avec entre chaque saison le désormais attendu cliffhanger (tous de haute volée, trois saisons confondues). Et bien évidemment, en point de mire, le film, qui clôturera ces trois saisons et mettra sur les rails les deux prochaines.
Et au milieu de tout ça ? Difficile de faire le tri, peu d'ivraie (un Teso Dos Bichos, s3 ép18, fait partie des rares épisodes dispensables de ces trois saisons) et du bon grain à tous les étages, tant ces trois saisons sont en tout point de grandes saisons, de celles qui font les séries qui marquent. Entre la folie douce et l'humour barge des scénario de Darin Morgan (mais qu'est-il devenu ?), que ce soit Clyde Bruckman's Final Repose (un de mes chouchous, fataliste et drolatique, s3 ép 4) ou l'hilarant Jose Chung's From Outer Space (s3 ép 20), le gore anticipant presque les deux premiers longs de Rob Zombie (le génial et violent Home, s4 ép2) ou l'allégeance au bis avec enfin l'épisode sur les vampires digne de la série (Bad Blood, s5 ép12) ou l'énorme War of the Coprophages (s3 ép12), la tendresse d'un magnifique Post-Modern Prometheus (en noir et blanc s'il vous plaît, s5 ép5) ou d'un Small Potatoes (s4 ép20), ou encore le poignant The Field Where I Die (sûrement dans mon top10 si j'en avais un, et je fais ma madeleine à chaque fois, s4 ép. 5), on est là dans du haut de gamme, dans du malin, du drôle, de la distance par rapport au show lui-même.
Et c'est peut-être (en fait, j'en suis sûr) cela, cette distance, qui a fait aussi la longévité et la qualité d'X-Files, avoir cette intelligence d'apporter du rire dans la nuit, dans l'horreur, dans la folie. Sans oublier que les scénaristes et Chris Carter ont apporté grand soin à tous les personnages (rien que l’ambiguïté d'un personnage comme Skinner, ou le parcours de Krycek, ou encore la difficulté d'être l'informateur de Mulder, semblable à celle d'être le batteur de Spinal Tap), y compris les secondaires, offrant même à deux d'entre eux un stand alone, saison 4 pour l'homme à la cigarette (voir premier paragraphe) et l'excellent The Lone Gunmen (s5 ép3) pour le trio infernal et barré des Lone Gunmen (Byers, Frohike et Langly) potes théoriciens du complot de Mulder, et où l'on découvre leur rencontre sous un jour (et un final) plutôt inattendu. Et c'est tout cela qui, à coup sûr, fait que les saisons trois, quatre et cinq méritent amplement qu'on les regroupe dans un commun Premier Age d'Or de la Série. Et on le verra par la suite, ce n'est pas non plus pour rien que le season finale (s5 ép.20) de la cinquième saison se nomme The End...
...à suivre : X-Files (3ème partie 1998-2000)
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