30 sept. 2011

Misfits, saison 2


Après une première saison efficace et addictive, on pouvait quand même bien se demander si la suite serait une redite (le petit manque de perspective au niveau de l'intrigue) ou arriverait à maintenir le niveau (bons mots de l'inénarrable Nathan, la "malédiction" du superviseur des TIG, rythme soutenu, personnages attachants) en gommant les petites scories de la première, dont le très relatif intérêt d'un personnage comme Alisha, véritable viagra sur (très jolies) jambes et dont les faibles perspectives dues à son pouvoir semblaient bloquer le personnage dans son évolution.

Pour faire bref (contrairement à la phrasagraphe précédente),Howard Overman (le créateur et unique scénariste de cette seconde saison) y est bel et bien arrivé. Entre le mystérieux cascadeur en noir (et je ne ferai pas de spoiler), Alisha dont le rôle s'étoffe, Nathan qui n'est pas que (même s'il l'est beaucoup) cette andouille insupportable et des perspectives plutôt sombres, cette deuxième saison démontre les ressources de son créateur-scénariste (vous ne verrez plus les produits laitiers comme des sensations si pures que ça...). Et il est aussi agréable, pour le spectateur que je suis, de voir un concept (ce qu'était un peu la première saison) s'étoffer pour devenir un véritable récit.

Je ferai juste ma fine bouche sur le Christmas Special (grande tradition dans les séries anglo-saxonnes), considéré comme le septième épisode de cette saison. Si le but de l'épisode est de donner les prémices de l'intrigue de la troisième saison (cette automne en outre-manche), et de ce point de vue là ces éléments font saliver, j'ai été un peu plus circonspect par l'autre facette, l'épisode (même si le pitch, un prêtre qui devient Jésus en achetant des pouvoirs, avait du potentiel) souffrant de quelques ellipses si l'on le rattache au sixième : que s'est-il donc passé entre les deux ? Il y a trop de vide pour une série qui nous a vite habitué à ne pas trop laissé planer de mystère. Et j'ai été ainsi bien plus emballé par ceci (VO non sous-titrée, et attention spoilers si vous n'avez pas vu cette deuxième saison).

Avec toujours cette réalisation nerveuse et glacée en adéquation avec le décorum (et il y en aurait à dire sur cette ambiance de béton, impersonnelle et anxiogène, cf. l'énorme épisode - s02 ép04 - où le pouvoir d'un mec est celui de vivre sa vie comme s'il était le personnage d'un jeu façon GTA), des acteurs toujours aussi bons, une BO excellente, vous ne pouvez pas passer à côté. Et surtout, n'essayez même pas de savoir s'il existe une VF, c'est à voir en VO. Et ça ne se discute pas.

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