Alors procédons avec méthode et commençons avec les notes de tête. En faisant flotter très rapidement des vapeurs de mort, de pourriture, de viscères, ce Parfum est à deux doigts de nous faire faillir, nous qui pourtant en avions vu d'autres. Mais cette introduction éprouvante et nauséabonde a le mérite de dresser très efficacement la future psyché du composant principal du Parfum qu'est Jean-Baptiste Grenouille. L'univers olfactif du sieur Grenouille est ainsi presque palpable. Le rapport entre lui, son nez et le monde est en effet développé à l'écran avec un certain savoir-faire, tout au long de son apprentissage à Paris, entre onirisme et folie naissante qu'a su traduire à l'écran Tom Tykwer (Cours, Lola, Cours) en faisant du début de l'histoire de ce nez un conte aux relents macabres.
Conte, onirisme et folie qu'il oublie cependant totalement dans les notes de cœur, où se développent une fragrance plus convenue et largement décevante, entre meurtres quasi mécaniques et enquête policière convenue. Arrivant à Grasse, Grenouille et son rapport au monde disparaissent à l'écran, alors qu'ils étaient presque entêtants lors de la première heure, pour laisser place, autant dans la forme que dans le fond, à une enquête qui fait perdre au film une bonne part de son intérêt. Ayant mis ainsi son principal intérêt de coté, faute à un scénario mal ficelé pour ces composants-ci du Parfum, seules les senteurs d'un certain ennui viennent chatouiller nos neurotransmetteurs cinématographiques.
Pourtant, arrivé aux notes de fond, les effluves d'un onirisme macabre et d'une folie dont le point d'achoppement n'est autre que la recherche d'amour font leur retour dans la chair, son goût et son odeur, avec une ironie aux saveurs presque salvatrices. Comme si Tom Tykwer reprenait soudainement en main la composition de ce Parfum, les 20 dernières minutes redonnent un coup de fouet formel et narratif à ce film dont on commençait sérieusement à se demander quand cela allait donc finir.
Si l'on peut aussi et évidement se plaindre des coupes franches et des modification plus ou moins importantes (entre autre sur le personnage du parfumier Baldini, joué ici par Dustin Hoffman) vis à vis du matériau de départ qu'est le roman de Süskind, et je passerai également sur une partition musicale pompeuse qui gâche plusieurs scènes, on peut au moins féliciter Tykwer d'avoir réussi la mise en image de l'univers olfactif de Grenouille, et ce avec pas mal d'efficacité et de finesse, ce qui sauve de justesse le film du naufrage.
Alors, au final, ce Parfum ? Une eau légère, ou peut-être une eau de Cologne, mais assurément pas un Shalimar du 7ème art.
Conte, onirisme et folie qu'il oublie cependant totalement dans les notes de cœur, où se développent une fragrance plus convenue et largement décevante, entre meurtres quasi mécaniques et enquête policière convenue. Arrivant à Grasse, Grenouille et son rapport au monde disparaissent à l'écran, alors qu'ils étaient presque entêtants lors de la première heure, pour laisser place, autant dans la forme que dans le fond, à une enquête qui fait perdre au film une bonne part de son intérêt. Ayant mis ainsi son principal intérêt de coté, faute à un scénario mal ficelé pour ces composants-ci du Parfum, seules les senteurs d'un certain ennui viennent chatouiller nos neurotransmetteurs cinématographiques.
Pourtant, arrivé aux notes de fond, les effluves d'un onirisme macabre et d'une folie dont le point d'achoppement n'est autre que la recherche d'amour font leur retour dans la chair, son goût et son odeur, avec une ironie aux saveurs presque salvatrices. Comme si Tom Tykwer reprenait soudainement en main la composition de ce Parfum, les 20 dernières minutes redonnent un coup de fouet formel et narratif à ce film dont on commençait sérieusement à se demander quand cela allait donc finir.
Si l'on peut aussi et évidement se plaindre des coupes franches et des modification plus ou moins importantes (entre autre sur le personnage du parfumier Baldini, joué ici par Dustin Hoffman) vis à vis du matériau de départ qu'est le roman de Süskind, et je passerai également sur une partition musicale pompeuse qui gâche plusieurs scènes, on peut au moins féliciter Tykwer d'avoir réussi la mise en image de l'univers olfactif de Grenouille, et ce avec pas mal d'efficacité et de finesse, ce qui sauve de justesse le film du naufrage.
Alors, au final, ce Parfum ? Une eau légère, ou peut-être une eau de Cologne, mais assurément pas un Shalimar du 7ème art.
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