11 juil. 2009

Pile et Face


Des fois, il faudrait que j'arrive à me dire que ce n'est pas parce que des acteurs que j'apprécie jouent dans un film que celui-ci a forcément d'autres qualités que son casting.

Qui m'a trompé lâchement cette fois-ci ? Jeanne Tripplehorn (Basic Instinct, la série Big Love, Danse avec les Loups) et John Hannah (4 Mariages et 1 Enterrement, La Momie, la série policière McCallum). Ils m'ont embarqué dans un film à la fausse bonne idée : "et si...". Et si cette greluche de Gwyneth n'avait pas raté son métro, voilà le point de départ de cette fausse comédie romantique, qui arrive à peine à vous tirer deux rictus de sympathie. BO pour trentenaire cosy et dynamiques, réalisation mollassonne, personnages mal écrits... Une idée, même mauvaise, ne suffit pas à faire un film, surtout quand on a que peu de talent car on passe les trois quarts du film à se demander avec morgue et angoisse où le réalisateur/scénariste veut en venir. Et même les multiples rappels d'aphorismes des Monty Pythons que le personnage de John Hannah fait tout le long du film (pourtant les meilleurs passages du film, c'est dire...) ne font que rappeler la vacuité des dialogues et l'ineptie du projet tout entier.

Je vous épargnerai la vision de cette croute en vous dévoilant la fin : quoi qu'il arrive, Gwyneth finit avec John. Un film juste pénible et ennuyeux, qu'il faudrait oublier plutôt que de (re)diffuser, même pour les fans hardcore de Gwyneth... Mais que vois-je, en farfouillant sur IMDb ? Ce film a gagné des prix, entre autre pour son scénario. Shakespeare in Love avait fait ce genre de coup, celui du film mineur (et pourtant éminement plus sympathique que ce truc dont je vous parle en ce moment) qui rafle les récompenses. Mais là, tout de même... Heureusement, malgré ces prix, gageons qu'il sombrera peu à peu dans les oubliettes du cinéma.

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