Rediffusé il y a quelque temps sur la sixième chaine, cela devenait soudain évident. Voilà un de mes films de chevet, ces films que l'on peut regarder des centaines de fois en étant toujours émerveillé, épaté, passionné par les images qui se déroulent devant nos yeux.
Jonathan Demme signe là son chef d'oeuvre, sa pièce maitresse, LE film qui restera de lui (bien plus que le pourtant magnifique Philadelphia). Et au delà de ça, il pose un jalon, une espèce de pierre philosophale du film de serial killer, de point d'horizon vers lequel tous les autres films de serial killer à tendance réaliste (je ne mets pas les slashers façon Scream dans le lot, car ils appartiennent sans discussion possible à un autre sous-genre) vont tendre sans jamais plus le dépasser (et je ne parle pas des suites, préquelles et autres remakes de la saga Lecter...).
Sobriété du jeu des acteurs, photographie superbe, musique au poil, décors (cet automne, et cette morosité ambiante jusque dans les tailleurs de Starling) et costumes qui sonnent juste ; et que dire des acteurs, tous impeccables, et Ted Levine (Buffalo Bill) et Anthony Hopkins (Lecter) posent eux aussi un jalon indépassable dans les rôles de psychopathes, dans deux registres différents. Ce même Hopkins ne fera qu'une caricature de Lecter dans le plaisant mais parfois grotesque Hannibal de Ridley Scott. Pour Levine, il donne une ampleur tragique, parfois pathétique (toute la scène qui commence par Bill qui se regarde dans la glace, en se disant à haute voix j'aimerais bien me baiser...), à Buffalo Bill, et jamais depuis cet excellent acteur n'a retrouvé de rôle à sa hauteur.
Je retiendrai une séquence exceptionnelle : l'arrivée du FBI en plein enterrement, et Clarisse, volontairement mise à part par son supérieur, qui se retrouve entourée de membres de la police locale qui la dévisagent, où l'on sent le poids de ces regards scrutateurs sur cette jeune fille (il est clair qu'ils ne la voient pas en agent fédéral, mais plutôt en curiosité, voire en objet de désir), et Clarisse ne s'en sort qu'en se dirigeant vers le cercueil (la caméra face à elle), revivant ainsi un évènement douloureux de son enfance.
Il y a des films cultes, et il y a la catégorie au dessus. J'ose avancer que ce Silence des Agneaux en fait partie, et qu'il ne vieillira jamais, et à deguster avec un verre de chianti...
Jonathan Demme signe là son chef d'oeuvre, sa pièce maitresse, LE film qui restera de lui (bien plus que le pourtant magnifique Philadelphia). Et au delà de ça, il pose un jalon, une espèce de pierre philosophale du film de serial killer, de point d'horizon vers lequel tous les autres films de serial killer à tendance réaliste (je ne mets pas les slashers façon Scream dans le lot, car ils appartiennent sans discussion possible à un autre sous-genre) vont tendre sans jamais plus le dépasser (et je ne parle pas des suites, préquelles et autres remakes de la saga Lecter...).
Sobriété du jeu des acteurs, photographie superbe, musique au poil, décors (cet automne, et cette morosité ambiante jusque dans les tailleurs de Starling) et costumes qui sonnent juste ; et que dire des acteurs, tous impeccables, et Ted Levine (Buffalo Bill) et Anthony Hopkins (Lecter) posent eux aussi un jalon indépassable dans les rôles de psychopathes, dans deux registres différents. Ce même Hopkins ne fera qu'une caricature de Lecter dans le plaisant mais parfois grotesque Hannibal de Ridley Scott. Pour Levine, il donne une ampleur tragique, parfois pathétique (toute la scène qui commence par Bill qui se regarde dans la glace, en se disant à haute voix j'aimerais bien me baiser...), à Buffalo Bill, et jamais depuis cet excellent acteur n'a retrouvé de rôle à sa hauteur.
Je retiendrai une séquence exceptionnelle : l'arrivée du FBI en plein enterrement, et Clarisse, volontairement mise à part par son supérieur, qui se retrouve entourée de membres de la police locale qui la dévisagent, où l'on sent le poids de ces regards scrutateurs sur cette jeune fille (il est clair qu'ils ne la voient pas en agent fédéral, mais plutôt en curiosité, voire en objet de désir), et Clarisse ne s'en sort qu'en se dirigeant vers le cercueil (la caméra face à elle), revivant ainsi un évènement douloureux de son enfance.
Il y a des films cultes, et il y a la catégorie au dessus. J'ose avancer que ce Silence des Agneaux en fait partie, et qu'il ne vieillira jamais, et à deguster avec un verre de chianti...
6 commentaires:
Le chianti me semble plus approprié avec le Scott, mais bon.
Pour Florence ? A la limite pour faire passer certains cotés indigeste du film de Scott alors...
Pour l'évidente allégeance latine en général de la baroque affaire, la Bava-Argento's touch... pour ainsi dire
Je dois dire que je n'avais pas vu ce film de ce point de vue, je me dois donc de le réévaluer au regard de ce nouvel élément.
Attention ! Intention ne vaut pas Réalisation... Le résultat est pour le moins discutable à mon goût.
C'est aussi le souvenir que j'en ai, mais bon, allons tout de même y rejeter un coup d'oeil, c'est le troisième film le moins raté sur Lecter...
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