On pourrait aborder Invasion U.S.A. de manière quasi universitaire, comme un document du retour de la guerre froide suite à l’élection de Reagan à la Maison Blanche. Une vision bas du front, un manifeste quasi politique, populiste comme pas deux, n'hésitant pas à mettre dos à dos l'incurie des fédéraux et la cruauté des russkofs, pour privilégier cette bonne vieille indépendance chère aux copains du Chouque. Et si l'on essaye de parler, en plus, sérieusement cinéma, c'est à s'arracher les cheveux.
Mais il est difficile (c'est même déconseillé, au risque d'y perdre la raison) de garder son sérieux devant un tel spectacle, peut-être la quintessence de ce qui fait le sel de tout chouquonnerie. Monument portnawak à la gloire du Chouque (encore moins expressif qu'un T-800), vengeur solitaire indestructible (ni la chemise, ni le brushing ne subiront d'outrage), taiseux (50 lignes de dialogues tout au plus, mais les traducteurs de l'époque ont du bien se marrer, ne serait qu'avec cette pub pour les fameuses boites en plastique) et omniscient (il débarque, tel l'ami Ricoré, toujours au bon endroit, au bon moment, sans qu'on sache vraiment comment), et tout aussi portnawak quand il s'agit de faire la fête aux tontons cocos : du débarquement improbable aux cibles des attentats (tous plutôt tournés vers les suburbs, avec particulièrement l'hénaurme attaque contre les pavillons de banlieue préparant Noël), jusqu'au gimmicks gros sabots "attention v'là les rouges" (lunettes pour les faux flics/militaires, et un enfant, toujours, quand un attentat se dessine).
Un vrai nanar chouquesque en diable, pas avare en chouquonnerie, ni en grosses ficelles, ni en ellipses improbables, ni en séquences elles-même improbables (l'attaque finale, et la séquence finale au bazooka). Et comme tout cela a été fait au premier degré, c'est d'autant plus savoureux. Voilà du Chouque, du vrai.
Mais il est difficile (c'est même déconseillé, au risque d'y perdre la raison) de garder son sérieux devant un tel spectacle, peut-être la quintessence de ce qui fait le sel de tout chouquonnerie. Monument portnawak à la gloire du Chouque (encore moins expressif qu'un T-800), vengeur solitaire indestructible (ni la chemise, ni le brushing ne subiront d'outrage), taiseux (50 lignes de dialogues tout au plus, mais les traducteurs de l'époque ont du bien se marrer, ne serait qu'avec cette pub pour les fameuses boites en plastique) et omniscient (il débarque, tel l'ami Ricoré, toujours au bon endroit, au bon moment, sans qu'on sache vraiment comment), et tout aussi portnawak quand il s'agit de faire la fête aux tontons cocos : du débarquement improbable aux cibles des attentats (tous plutôt tournés vers les suburbs, avec particulièrement l'hénaurme attaque contre les pavillons de banlieue préparant Noël), jusqu'au gimmicks gros sabots "attention v'là les rouges" (lunettes pour les faux flics/militaires, et un enfant, toujours, quand un attentat se dessine).
Un vrai nanar chouquesque en diable, pas avare en chouquonnerie, ni en grosses ficelles, ni en ellipses improbables, ni en séquences elles-même improbables (l'attaque finale, et la séquence finale au bazooka). Et comme tout cela a été fait au premier degré, c'est d'autant plus savoureux. Voilà du Chouque, du vrai.
1 commentaire:
Revu à Noël dernier. Et nous en disions (puisque nous y avons retenu les mêmes tricks et en tirions les même et définitives conclusions):
http://eightdayzaweek.blogspot.com/2010/12/invasion-usa.html
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