J'étais, à l'époque de sa diffusion il y a presque 10 ans, passé totalement, ou presque, à coté de cette série, trop accro à Buffy et à X-Files, sans aucun doute, et peu curieux, également, de l'incursion d'un James Cameron (jamais été un aficionados du gasier) dans la lucarne.
Et n'étant pas un exégète de l'univers cameronien, ne vous attendez pas de ma part à des tentatives de raccrocher la série à son travail au cinéma, car, si ce n'est son amour des héroïnes résistantes et couillues dans la baston, je suis bien incapable de faire un autre parallèle.
Je m'attacherai donc à la série, en elle-même, mais si un lecteur cameronophile veut bien apporter son éclairage en commentaire sur ce que mon ignorance ne me permet d'évoquer, ce sera bien volontiers.
Pour le nostalgique des séries 90's que je suis, Dark Angel apparaît un peu comme le chant du cygne de cette décennie magique. Arrivant avec des éléments suffisamment solides pour développer une mythologie entre quasi post-nuke (l'Impulsion, explosion electro-magnétique qui a fait des USA un pays du tiers-monde), complots militaires et mutants en cavale, elle va voir cependant ses ambitions vite refroidies en à peine 2 saisons, pour cause de restriction de budget (et la fox faisant le choix d'un Whedon en pleine bourre arrivant avec son Firefly, qui ne connaîtra pourtant même pas une saison complète) malgré de bonnes audiences, une actrice principale charismatique et une fanbase très active.
Et les ambitions étaient d'ailleurs affichées dès le pilote, solidement réalisé par David Nutter, excellent réalisateur de TV, et souvent derrière la caméra de quelques uns des très grands épisodes d'X-Files (il a aussi réalisé une efficace série B Comportements Troublants). Pilote tout ce qu'il y a de plus réussi : rythmé, posant les personnages principaux, l'univers et les interactions. Il donne ainsi une ligne directrice à la série, entre bastons pas vilaines, bons dialogues, intelligence du propos et grand spectacle dans les limites accordées par le format (à l'époque, c'est l'un des pilotes et l'une des séries les plus chères jamais réalisés), et d'ailleurs la série dans son ensemble aura du mal à conserver le niveau impulsé par ce pilote.
Dans son ensemble, cette première saison est éminemment regardable, bien rythmée et l'intrigue avance plutôt bien. La structure scénaristique reste cependant souvent classique, avec sa mission, ses 2-3 scènes de castagnes et ses traversées de Seattle en ruine. Deux ou trois épisodes sont même insignifiants d'un point de vue scénario et évolution mythologique. Pourtant, de part son sujet (les manipulations génétiques) mais aussi par l'humour des dialogues, l'intérêt pour la série se maintient sans souci jusqu'au dernier épisode, au twist plutôt malin et au cliffhanger bien amené, qui donne immédiatement envie de savoir la suite.
Les personnages s'améliorent au fur et à mesure de la série, gagnent en profondeur et en humanité. Max, le personnage principal joué par la très très très jolie Jessica Alba, est en particulier très attachante, pas super-héroïne à outrance, pas chevalier blanc, mais pas non plus une espèce de chose subissant son passé et son destin. En faisant d'elle une résistante plutôt dans l'ombre, peu encline à dévoiler sa nature OGMifiée même aux plus proches de ses amis, ses capacités ne font ainsi pas l'essentiel du personnage, et l'on apprend à la découvrir par d'efficaces flash-back (chapeau bas à la gamine qui joue Max enfant), jamais victime même si son passé la remue et que ses gènes l'agitent, toujours farouchement accroché à une certaine éthique (elle ne tient jamais d'arme à feu, se méfie et défie avec intelligence l'autorité) mais à fleur de peau aussi, et peu à l'aise dès qu'il s'agit de sentiments. Le sort de ces mutants en cavale est tout aussi bien construit, entre planque, tentative d'intégrer une vie normale, fuite mais aussi un fort attachement entre eux tous, un attachement familial qui provoque de terribles déchirements quand l'un d'entre eux se voit être rééduqué ou tué. Enfin, le personnage de Lydecker (joué par John Savage), le vilain méchant de la première moitié de la saison (supplanté ensuite, en terme d'échelle de niveau en matière d'evil guy attitude, par Mme X, jouée par Nana Visitor, avec force perversité et que les trekkies connaissent par son rôle de Kira Neyris dans Deep Space 9), est aussi détestable dans sa quête et sa traque des X5 qu'il appellent "ses enfants", qu'il peut apparaître complexe et intrigant de par cet étrange attachement qu'il a envers eux.
Serait-ce le sujet ou peut-être une volonté d'en faire surtout une saison d'introduction en vue de 3 ou 4 hypothétiques saisons supplémentaires, cette première saison doit tout de même son principal intérêt et sa principale qualité non pas aux scénarios et aux épisodes très classiques mais plutôt au personnage de Max, qui porte à elle seule, ou presque, la série sur ses belles mais redoutables épaules. Hollywood ne s'y trompera d'ailleurs pas, pour le meilleur (la danse dans Sin City...) mais aussi pour le pire (pouahhhh Les 4 Fantastiques !). A très vite pour la deuxième saison !
Et n'étant pas un exégète de l'univers cameronien, ne vous attendez pas de ma part à des tentatives de raccrocher la série à son travail au cinéma, car, si ce n'est son amour des héroïnes résistantes et couillues dans la baston, je suis bien incapable de faire un autre parallèle.
Je m'attacherai donc à la série, en elle-même, mais si un lecteur cameronophile veut bien apporter son éclairage en commentaire sur ce que mon ignorance ne me permet d'évoquer, ce sera bien volontiers.
Pour le nostalgique des séries 90's que je suis, Dark Angel apparaît un peu comme le chant du cygne de cette décennie magique. Arrivant avec des éléments suffisamment solides pour développer une mythologie entre quasi post-nuke (l'Impulsion, explosion electro-magnétique qui a fait des USA un pays du tiers-monde), complots militaires et mutants en cavale, elle va voir cependant ses ambitions vite refroidies en à peine 2 saisons, pour cause de restriction de budget (et la fox faisant le choix d'un Whedon en pleine bourre arrivant avec son Firefly, qui ne connaîtra pourtant même pas une saison complète) malgré de bonnes audiences, une actrice principale charismatique et une fanbase très active.
Et les ambitions étaient d'ailleurs affichées dès le pilote, solidement réalisé par David Nutter, excellent réalisateur de TV, et souvent derrière la caméra de quelques uns des très grands épisodes d'X-Files (il a aussi réalisé une efficace série B Comportements Troublants). Pilote tout ce qu'il y a de plus réussi : rythmé, posant les personnages principaux, l'univers et les interactions. Il donne ainsi une ligne directrice à la série, entre bastons pas vilaines, bons dialogues, intelligence du propos et grand spectacle dans les limites accordées par le format (à l'époque, c'est l'un des pilotes et l'une des séries les plus chères jamais réalisés), et d'ailleurs la série dans son ensemble aura du mal à conserver le niveau impulsé par ce pilote.
Dans son ensemble, cette première saison est éminemment regardable, bien rythmée et l'intrigue avance plutôt bien. La structure scénaristique reste cependant souvent classique, avec sa mission, ses 2-3 scènes de castagnes et ses traversées de Seattle en ruine. Deux ou trois épisodes sont même insignifiants d'un point de vue scénario et évolution mythologique. Pourtant, de part son sujet (les manipulations génétiques) mais aussi par l'humour des dialogues, l'intérêt pour la série se maintient sans souci jusqu'au dernier épisode, au twist plutôt malin et au cliffhanger bien amené, qui donne immédiatement envie de savoir la suite.
Les personnages s'améliorent au fur et à mesure de la série, gagnent en profondeur et en humanité. Max, le personnage principal joué par la très très très jolie Jessica Alba, est en particulier très attachante, pas super-héroïne à outrance, pas chevalier blanc, mais pas non plus une espèce de chose subissant son passé et son destin. En faisant d'elle une résistante plutôt dans l'ombre, peu encline à dévoiler sa nature OGMifiée même aux plus proches de ses amis, ses capacités ne font ainsi pas l'essentiel du personnage, et l'on apprend à la découvrir par d'efficaces flash-back (chapeau bas à la gamine qui joue Max enfant), jamais victime même si son passé la remue et que ses gènes l'agitent, toujours farouchement accroché à une certaine éthique (elle ne tient jamais d'arme à feu, se méfie et défie avec intelligence l'autorité) mais à fleur de peau aussi, et peu à l'aise dès qu'il s'agit de sentiments. Le sort de ces mutants en cavale est tout aussi bien construit, entre planque, tentative d'intégrer une vie normale, fuite mais aussi un fort attachement entre eux tous, un attachement familial qui provoque de terribles déchirements quand l'un d'entre eux se voit être rééduqué ou tué. Enfin, le personnage de Lydecker (joué par John Savage), le vilain méchant de la première moitié de la saison (supplanté ensuite, en terme d'échelle de niveau en matière d'evil guy attitude, par Mme X, jouée par Nana Visitor, avec force perversité et que les trekkies connaissent par son rôle de Kira Neyris dans Deep Space 9), est aussi détestable dans sa quête et sa traque des X5 qu'il appellent "ses enfants", qu'il peut apparaître complexe et intrigant de par cet étrange attachement qu'il a envers eux.
Serait-ce le sujet ou peut-être une volonté d'en faire surtout une saison d'introduction en vue de 3 ou 4 hypothétiques saisons supplémentaires, cette première saison doit tout de même son principal intérêt et sa principale qualité non pas aux scénarios et aux épisodes très classiques mais plutôt au personnage de Max, qui porte à elle seule, ou presque, la série sur ses belles mais redoutables épaules. Hollywood ne s'y trompera d'ailleurs pas, pour le meilleur (la danse dans Sin City...) mais aussi pour le pire (pouahhhh Les 4 Fantastiques !). A très vite pour la deuxième saison !
2 commentaires:
Petite info, Dark Angel est inspirée par le magnifique manga Gumn ( battle Agel Alitta au Us) dont on sait que Cameron aurait acheté les droits il y a quelques années. On parlait même d'une adaptation ciné 3D bien avant que ne soit évoqué Avatar.
La ressemblance entre l'héroine de papier et jessica Alba et frappante à plus d'un titre.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gunnm
Si je connaissais de certains manga sur le travail de Cameron, je ne connaissais pas cette info. Merci donc cher ami !
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