Soyons honnêtes. Je ne vous aurais jamais parlé de ce Disney de 1986 si ma fille de trois ans ne se le regardait pas en boucle depuis 4 jours, midi et soir. Qui plus est, les longs-métrages de tonton Walt post-Taram ne trouvent guère leur place dans mon cœur de cinéphage (et que dire des affreux direct-to video ?...).
Mais Basil (et peut-être son visionnage avec mon ainée) a fait jaillir chez moi une agréable sensation de regarder un divertissement familial dans le bon sens du terme. Issu d'une série de bouquin, dont l'influence avouée et affichée est celle de Mister Holmes, Sherlock de son prénom, ce court dessin-animé (71 min seulement) nous présente donc un Basil, détective privé, un peu ailleurs, pas très sociable, mais plutôt doué, en lutte contre son ennemi juré, Ratigan, qui ourdit un terrible complot contre le royaume des souris.
Encore assez exempt de politiquement correct (ça fume, ça boit mais on s'en inquiète pas plus que ça pour nos chères têtes blondes), Basil est une enquète somme toute très classique mais efficace, à l'animation gardant encore un certain cachet (ça commencera à se gâter avec la Petite Sirène), au chansons pas pénibles et correctement chantées sans envolées lyriques à la Mariah Carey et au doublage français avec un minimum d'allure. Si notre charlot national de Gerard Rinaldi n'a pas la classe de Vincent Price en Ratigan, il joue tout de même sa partition avec sérieux et efficacité.
D'un point de vue technique, c'est d'ailleurs le premier Disney à intégrer des CGI pour une séquence entière (la bataille finale dans Big Ben entre Basil et Ratigan), dans un grand moment (pour un coup d'essai c'est un coup de maître) de suspens et de tension dramatique dans un enchevêtrement de rouages et d'engrenages. D'autres séquences valent le détour, comme la course-poursuite dans le magasin de jouets, la scène du tripot, avec un bon numéro chanté, ou la poursuite aérienne. Coté personnages, si Ratigan tire son épingle du jeu, son sous-fifre Fidget (la chauve-souris boiteuse) est détestable comme il le faut et Dawson, par son maniérisme très british, apporte un peu de légèreté à la grandiloquence et l'omniscience d'un Basil.
Pourtant, il est vrai qu'en terme d'esprit en général, d'une certaine folie, d'une certaine volonté d'avant-garde, ou d'originalité, Basil a très nettement cette odeur du creux de la vague des 80's pour Disney. On est ici loin de tutoyer les sommets musicaux d'un Aristochats ou d'un Livre de la Jungle. Ratigan, bien que réussi, est loin de valoir quelques grands méchants façon Cruella Denfer ou la Reine de Blanche-Neige. Malgré cette séquence de haute tenue dans Big Ben, elle ne vaut pas l'émerveillement que j'ai encore à la vision de la montée du chapiteau sous la pluie dans Dumbo, et pas un moment je ne sens ce souffle qui parcourt un chef d'oeuvre comme Alice Aux Pays des Merveilles (pour moi, entre tous, le meilleur des meilleurs de chez Disney).
Je suis donc assez sûr que ce Basil ne sera, à juste titre, jamais cité comme l'un des chefs d'oeuvre de Disney, mais il serait tout de même dommage de l'oublier, ne serait-ce que par son ambiance, son rythme et Ratigan. Et ce n'est pas parce que les 80's sont une période creuse (en termes de revenu, entendons-nous bien ; il faut dire que Taram battu par le long-métrage des Bisounours au box-office USA, ça vous plombe une ambiance de travail pour quelques années) pour tonton Walt que sa production a été foncièrement mauvaise. Je trouve a contrario que les 90's, et cette manie de foutre des images de synthèse partout (et des chansons dégoulinantes), sonne le glas qualitatif de Disney. A part peut-être Aladdin, je veux bien, à partir de la Petite Sirène, tout jeter à la poubelle (avec en tête Tarzan et Dinosaure), et regarder encore une vingtaine de fois d'affilée Basil Détective Privé. Avec ou sans ma fille.
Mais Basil (et peut-être son visionnage avec mon ainée) a fait jaillir chez moi une agréable sensation de regarder un divertissement familial dans le bon sens du terme. Issu d'une série de bouquin, dont l'influence avouée et affichée est celle de Mister Holmes, Sherlock de son prénom, ce court dessin-animé (71 min seulement) nous présente donc un Basil, détective privé, un peu ailleurs, pas très sociable, mais plutôt doué, en lutte contre son ennemi juré, Ratigan, qui ourdit un terrible complot contre le royaume des souris.
Encore assez exempt de politiquement correct (ça fume, ça boit mais on s'en inquiète pas plus que ça pour nos chères têtes blondes), Basil est une enquète somme toute très classique mais efficace, à l'animation gardant encore un certain cachet (ça commencera à se gâter avec la Petite Sirène), au chansons pas pénibles et correctement chantées sans envolées lyriques à la Mariah Carey et au doublage français avec un minimum d'allure. Si notre charlot national de Gerard Rinaldi n'a pas la classe de Vincent Price en Ratigan, il joue tout de même sa partition avec sérieux et efficacité.
D'un point de vue technique, c'est d'ailleurs le premier Disney à intégrer des CGI pour une séquence entière (la bataille finale dans Big Ben entre Basil et Ratigan), dans un grand moment (pour un coup d'essai c'est un coup de maître) de suspens et de tension dramatique dans un enchevêtrement de rouages et d'engrenages. D'autres séquences valent le détour, comme la course-poursuite dans le magasin de jouets, la scène du tripot, avec un bon numéro chanté, ou la poursuite aérienne. Coté personnages, si Ratigan tire son épingle du jeu, son sous-fifre Fidget (la chauve-souris boiteuse) est détestable comme il le faut et Dawson, par son maniérisme très british, apporte un peu de légèreté à la grandiloquence et l'omniscience d'un Basil.
Pourtant, il est vrai qu'en terme d'esprit en général, d'une certaine folie, d'une certaine volonté d'avant-garde, ou d'originalité, Basil a très nettement cette odeur du creux de la vague des 80's pour Disney. On est ici loin de tutoyer les sommets musicaux d'un Aristochats ou d'un Livre de la Jungle. Ratigan, bien que réussi, est loin de valoir quelques grands méchants façon Cruella Denfer ou la Reine de Blanche-Neige. Malgré cette séquence de haute tenue dans Big Ben, elle ne vaut pas l'émerveillement que j'ai encore à la vision de la montée du chapiteau sous la pluie dans Dumbo, et pas un moment je ne sens ce souffle qui parcourt un chef d'oeuvre comme Alice Aux Pays des Merveilles (pour moi, entre tous, le meilleur des meilleurs de chez Disney).
Je suis donc assez sûr que ce Basil ne sera, à juste titre, jamais cité comme l'un des chefs d'oeuvre de Disney, mais il serait tout de même dommage de l'oublier, ne serait-ce que par son ambiance, son rythme et Ratigan. Et ce n'est pas parce que les 80's sont une période creuse (en termes de revenu, entendons-nous bien ; il faut dire que Taram battu par le long-métrage des Bisounours au box-office USA, ça vous plombe une ambiance de travail pour quelques années) pour tonton Walt que sa production a été foncièrement mauvaise. Je trouve a contrario que les 90's, et cette manie de foutre des images de synthèse partout (et des chansons dégoulinantes), sonne le glas qualitatif de Disney. A part peut-être Aladdin, je veux bien, à partir de la Petite Sirène, tout jeter à la poubelle (avec en tête Tarzan et Dinosaure), et regarder encore une vingtaine de fois d'affilée Basil Détective Privé. Avec ou sans ma fille.
3 commentaires:
Pas revu depuis quelques temps mais mon enthousiasme serait sans doute plus mesuré (d'autant que votre condamnation post-80's me semble bien hâtive tout d'même !) - j'ai ainsi souvenir de seconds couteaux (surtout chez les villains) un peu faiblards, par exemple.
Sans que le titre soit vraiment honteux, je ne comprends toutefois guère votre comparaison avec Les Aristochats et Alice (qui eux même ont foutrement peu à voir ensemble), y compris en termes de notoriété ou de symbolique disneyenne (sur le premier, revoir ceci: http://eightdayzaweek.blogspot.com/2010/01/quel-film-avons-nous-vu-ce-jour_14.html ), même au nom de la seule popularité, puisque nous étions là en plein creux de vague Mickey.
Je ne le compare justement pas aux Aristos ou à Alice (les mettant largement au dessus de Basil), c'est juste que la syntaxe de ma phrase est mal fichue... Et quitte à en garder un je garderai Alice, chef d'oeuvre de la firme à Tonton Walt.
Mais nous sommes d'accord que Basil est loin d'arriver à la cheville de quelques péloches Disney de l'âge d'or, mais je confirme qu'un paquet de péloches Disney post-80's (mettant la production Pixar à part) sont loin d'arriver au genou de Basil. Les années, et les visionnages de ma progéniture, me feront peut-être changer d'avis. Il y a 10 ans, je conspuais Aladdin, ce n'est plus le cas, malgré les chansons que je ne peux blairer. Alors qui sait, je me laisserai peut-être embarquer par le charme d'une Mulan ou les pitreries d'un Kuzco, ou que sais-je encore...
Du coup, j'ai modifié la fin de ma chronique, qui rendra je l'espère un peu plus lisible (je n'étais pas tout à fait remis de ma gastro lorsque je l'ai écrit) ma tentative de mettre basil en perspective avec l'âge d'ore Disney. Merci en tout cas de me permettre, par vos commentaires, de retravailler mes chroniques ! Vous êtes, sincérement, un lecteur précieux, pour moi, cher Mariaque !
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