Je ne sais ni pourquoi, ni comment, mais j'ai eu une soudaine envie de vous présenter les quelques scènes ou séquences qui ont marqué et fondé ma cinéphilie, certes bien aidé par un papa grand amateur (et promoteur/animateur/projectionniste, au début des 80's, dans un cadre de cinéma en plein air du coté de la forêt de Tronçais) du cinéma. Les voici, comme elles viennent, et surtout avec le recul et la réécriture de sa propre histoire d'un adulte qui est moi.
La Guerre des Etoiles (George Lucas) : le choc est pour moi l'ensemble du film, et cela se confirmera avec l'Empire Contre-Attaque, mais l'entrée, la première vision de Vador, son souffle qui emplit la scène, le contraste du blanc du vaisseau et du noir de son costume, sa stature, cela a écarquillé les yeux de l'enfant que j'étais. Et ce n'était que sur une télé de salon, avec une vhs tiré d'une diffusion télé.
Cocoon (Ron Howard) : la scène où cette bande de petit vieux plonge dans la piscine où reposent les cocons. Je ne l'ai pas revu depuis longtemps, mais je garde un souvenir d'un film dynamisant, frais, optimiste et joyeux. Il faut dire aussi que j'étais un peu amoureux de la jolie extraterrestre qui fait des cochoncetés avec Steve Gutenberg dans la piscine.
Le Village des Damnés (Wolf Rilla) : la scène quasi finale. I must think of a brick wall, a brick wall, où l'instituteur essaie de raison garder pour ne pas que ces chères têtes blondes ne mettent à mal son plan. J'en garde un souvenir de tension, d'être resté scotché au canapé. Un grand moment pour moi, grâce au Cinéma de Minuit, sur FR3 encore à l'époque, et à l'éclair de génie de mon père qui m'a proposé de me l'enregistrer.
E. T. (Steven Spielberg) : toute la séquence où ET est malade, avec les militaires en combinaison, la maison sous plastique. Un de mes premiers souvenirs de cinéma, quasi traumatisant (d'après mes parents, j'ai pleuré les 3/4 du film). A tel point que je ne peux voir ne serait-ce qu'une simple bande-annonce sans sentir les grandes eaux se pointer.
Docteur Folamour (Stanley Kubrick) : souvenir plus tardif car déjà adolescent. Encore une bonne idée de mon papa, en regardant le programme du Cinéma de Minuit, qui me l'a ainsi enregistré. Peter Sellers en savant (ex (?)) nazi, et son bras qui se lâche parfois dans un salut hitlérien que le savant essaye à tout pris de réprimer. Gigantesque.
Et pour finir, trois films pêle-mêle : les Sept Mercenaires, les Vikings et Barbarella, encore une fois grâce à l'action conjuguée de la jeunesse cinéphilique (Maciste, Harryhausen, westerns et peplum dans les petites salles parisiennes) de mon père, du Cinéma de Minuit, de la schmollienne Dernière Séance et du dionnesque Cinéma de Quartier. Un Yul Brunner classieux et un Charles Bronson attachant, un Kirk Douglas balafré et inquiétant et un final héroïque et tragique, et une sensualité pop, psychédélique, moquette à poil et plastique, terriblement onirique.
Tout ça pour me rendre compte que sans mon père, point de salut cinéphilique, et une cinéphilie résolument tournée vers l'Outre-Manche et l'Outre-Atlantique, le film de genre post 60's, l'amour de Kubrick, du grand et beau spectacle, de l'action et des héros. Merci à lui.
La Guerre des Etoiles (George Lucas) : le choc est pour moi l'ensemble du film, et cela se confirmera avec l'Empire Contre-Attaque, mais l'entrée, la première vision de Vador, son souffle qui emplit la scène, le contraste du blanc du vaisseau et du noir de son costume, sa stature, cela a écarquillé les yeux de l'enfant que j'étais. Et ce n'était que sur une télé de salon, avec une vhs tiré d'une diffusion télé.
Cocoon (Ron Howard) : la scène où cette bande de petit vieux plonge dans la piscine où reposent les cocons. Je ne l'ai pas revu depuis longtemps, mais je garde un souvenir d'un film dynamisant, frais, optimiste et joyeux. Il faut dire aussi que j'étais un peu amoureux de la jolie extraterrestre qui fait des cochoncetés avec Steve Gutenberg dans la piscine.
Le Village des Damnés (Wolf Rilla) : la scène quasi finale. I must think of a brick wall, a brick wall, où l'instituteur essaie de raison garder pour ne pas que ces chères têtes blondes ne mettent à mal son plan. J'en garde un souvenir de tension, d'être resté scotché au canapé. Un grand moment pour moi, grâce au Cinéma de Minuit, sur FR3 encore à l'époque, et à l'éclair de génie de mon père qui m'a proposé de me l'enregistrer.
E. T. (Steven Spielberg) : toute la séquence où ET est malade, avec les militaires en combinaison, la maison sous plastique. Un de mes premiers souvenirs de cinéma, quasi traumatisant (d'après mes parents, j'ai pleuré les 3/4 du film). A tel point que je ne peux voir ne serait-ce qu'une simple bande-annonce sans sentir les grandes eaux se pointer.
Docteur Folamour (Stanley Kubrick) : souvenir plus tardif car déjà adolescent. Encore une bonne idée de mon papa, en regardant le programme du Cinéma de Minuit, qui me l'a ainsi enregistré. Peter Sellers en savant (ex (?)) nazi, et son bras qui se lâche parfois dans un salut hitlérien que le savant essaye à tout pris de réprimer. Gigantesque.
Et pour finir, trois films pêle-mêle : les Sept Mercenaires, les Vikings et Barbarella, encore une fois grâce à l'action conjuguée de la jeunesse cinéphilique (Maciste, Harryhausen, westerns et peplum dans les petites salles parisiennes) de mon père, du Cinéma de Minuit, de la schmollienne Dernière Séance et du dionnesque Cinéma de Quartier. Un Yul Brunner classieux et un Charles Bronson attachant, un Kirk Douglas balafré et inquiétant et un final héroïque et tragique, et une sensualité pop, psychédélique, moquette à poil et plastique, terriblement onirique.
Tout ça pour me rendre compte que sans mon père, point de salut cinéphilique, et une cinéphilie résolument tournée vers l'Outre-Manche et l'Outre-Atlantique, le film de genre post 60's, l'amour de Kubrick, du grand et beau spectacle, de l'action et des héros. Merci à lui.