11 juin 2007

30 jours, 30 albums - Demon Days

Are we the last living souls ? Damon Albarn est surement un des rares mecs que je connaisse (avec, dans un autre style, Mike Patton) dans le monde de la musique qui a eu l'intelligence de ne pas capitaliser sur le succés (mérité) de son groupe, Blur, qui l'a rendu riche et célèbre. Non, il a voulu voir ailleurs, faire d'autres trucs, et sans que cela ressemble à du Blur réchauffé, ou à du Damon Albarn chiant et tout seul avec sa guitare (n'est-ce pas Richard Ashcroft ?). Il a fait Mali Music, il vient de faire The Good, The Bad & The Queen et il a fait ce groupe cartoon qui n'existe pas : Gorillaz. Très fourre-tout et débordant d'idées sur le premier album, il a gardé le fourmillement créatif et a mis la production géniale et homogène de Danger Mouse (Gnarls Barkley, entre autre) autour. Un album qui s'écoute sans temps mort du début à la fin, avec des fulgurances tubesques et ultragroovy (Dare !), des textes malins et engagés, un esprit rock sur fond de hip hop démantibulé et des guests aux petits oignons : Roots Manuva (quel flow), la voix envoutante de Martina Topley-Bird, le piano fou de Ike Turner, Neneh Cherry en choriste de luxe, Dennis Hopper, De La Soul... Je ne m'en lasse pas, ma platine si parce que sans aucune raison apparente elle ne veut plus le lire.

Un complément absolument fabuleux à cet album est le live sorti en DVD, qui reprend tout Demon Days, avec tous les guests présents sur l'album (!) sur scène (en audio pour Hopper et en vidéo pour MF Doom, et en live pour tous les autres), et qui donne un souffle supplémentaire et exaltant à cet album déjà quasi-parfait, avec l'intelligence de Damon Albarn de rester dans l'ombre, jamais au devant de la scène tout comme le groupe, et de laisser les guests et le travail visuel de Jamie Hewlett (créateur du visuel de Gorillaz) assurer le spectacle.

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