Pas de copain-copine du mois pour débuter ce mois de juillet, mais un (grand) film : Les Fils de l'Homme, d'Alfonso Cuaron.
Alfonso Cuaron, réalisateur mexicain si je ne m'abuse, réalise là son premier film d'anticipation, mais avait déjà œuvré à la réalisation avec succès et qualité sur le Prisonnier d'Azkaban, troisième (et meilleure adaptation au cinéma à ce jour) volet des aventures du sorcier binoclard (mais non pas Bill Gates, mais non pas Jean-Paul Sartre, Harry Potter enfin !), et en tant que producteur de Guillermo Del Toro (rhââââ Hellboy 2 arrive !!!!) sur les deux magnifiques films l'Echine du Diable et Le Labyrinthe de Pan.
Plusieurs casquettes pour ce film avec entre autre l'adaptation et le scénario (tiré d'un bouquin du même nom de P.D. James) ainsi que le montage et donc la réalisation.
Pour faire vite, l'histoire se situe en 2027 dans une Grande-Bretagne qui semble être le dernier îlot de "civilisation", mais baignant dans un climat hautement sécuritaire, paranoïaque et autoritaire, dans un monde apocalyptique où plus aucune femme n'a enfanté depuis 18 ans et où le cadet de l'humanité vient de mourir assassiné, ce qui termine d'achever le moral de la population mondiale. Je ne souhaite pas en dévoilé plus quant à l'histoire, et puis là-dessus Wikipédia fait très bien son boulot.
Sur un scénario ultra classique (un homme qui n'avait rien demandé doit sauver le dernier espoir d'humanité), Cuaron construit, comme il l'avait fait avec HP3, lentement son film (bien qu'il ne fasse qu'1h40), son intrigue et s'attache avant tout aux personnages, tous bien écrits il faut l'avouer, sans pour autant négliger le déroulement de l'histoire. Le spectaculaire vient non pas de l'action même comme on pourrait l'imaginer pour ce genre d'histoire, mais du cadre, de l'arrière-plan, des détails instillés ci ou là (pubs, flashs, actions des figurants). Les décors sont à ce titre assez exceptionnels de décrépitude et de désenchantement. Cela m'a renvoyé immédiatement à Soleil Vert, ou à ces images de la Guerre de Yougoslavie qui m'avait tant marqué dans ce documentaire que Canal+ avait diffusé il y a une dizaine d'année.
Ce film bouleverse véritablement, sans jamais tomber dans le pathos, en renvoyant pourtant à des images trop bien connus, comme ces réfugiés parqués dans des cages ou dans des trains aux vitres grillagés.
Si Clive Owen (comme souvent excellent) porte son personnage et qu'il y ait bien peu de scènes où il n'apparaisse pas, tout ne repose pas sur lui, ou sur son "héroïsme", jamais spécialement mis en avant mais jamais occulté non plus. Le film repose principalement sur la mise en image du scénrio, et Cuaron nous démontre qu'il est loin de filmer avec ses pieds (quel plan-séquence dans le camp de réfugiés !) mais sans pour autant tombé dans la branlette et la démonstration. sa réalisation de même que les acteurs (touchant Michael Caine) sont là pour l'histoire.
Un vrai grand film d'anticipation à la Soleil Vert, juste, dur, touchant, bien écrit, prenant et intelligent.
Pour enfin, malgré 3 nominations aux Oscars et une sélection au festival de Venise et un ou deux prix si je ne m'abuse, ce film n'a été diffusé qu'une semaine sur Clermont-Ferrand. Et en guise d'extrapolation, il faut savoir que la société Ciné-Alpes, propriétaire de la quasi-totalité des cinémas clermontois a décidé, en plus de remplacer ses caissières par des bornes automatiques qui ne prennent ni chèques ni espèces, de ne plus diffuser de film interdits au moins de 16 ans...
Sur ce...
Alfonso Cuaron, réalisateur mexicain si je ne m'abuse, réalise là son premier film d'anticipation, mais avait déjà œuvré à la réalisation avec succès et qualité sur le Prisonnier d'Azkaban, troisième (et meilleure adaptation au cinéma à ce jour) volet des aventures du sorcier binoclard (mais non pas Bill Gates, mais non pas Jean-Paul Sartre, Harry Potter enfin !), et en tant que producteur de Guillermo Del Toro (rhââââ Hellboy 2 arrive !!!!) sur les deux magnifiques films l'Echine du Diable et Le Labyrinthe de Pan.
Plusieurs casquettes pour ce film avec entre autre l'adaptation et le scénario (tiré d'un bouquin du même nom de P.D. James) ainsi que le montage et donc la réalisation.
Pour faire vite, l'histoire se situe en 2027 dans une Grande-Bretagne qui semble être le dernier îlot de "civilisation", mais baignant dans un climat hautement sécuritaire, paranoïaque et autoritaire, dans un monde apocalyptique où plus aucune femme n'a enfanté depuis 18 ans et où le cadet de l'humanité vient de mourir assassiné, ce qui termine d'achever le moral de la population mondiale. Je ne souhaite pas en dévoilé plus quant à l'histoire, et puis là-dessus Wikipédia fait très bien son boulot.
Sur un scénario ultra classique (un homme qui n'avait rien demandé doit sauver le dernier espoir d'humanité), Cuaron construit, comme il l'avait fait avec HP3, lentement son film (bien qu'il ne fasse qu'1h40), son intrigue et s'attache avant tout aux personnages, tous bien écrits il faut l'avouer, sans pour autant négliger le déroulement de l'histoire. Le spectaculaire vient non pas de l'action même comme on pourrait l'imaginer pour ce genre d'histoire, mais du cadre, de l'arrière-plan, des détails instillés ci ou là (pubs, flashs, actions des figurants). Les décors sont à ce titre assez exceptionnels de décrépitude et de désenchantement. Cela m'a renvoyé immédiatement à Soleil Vert, ou à ces images de la Guerre de Yougoslavie qui m'avait tant marqué dans ce documentaire que Canal+ avait diffusé il y a une dizaine d'année.
Ce film bouleverse véritablement, sans jamais tomber dans le pathos, en renvoyant pourtant à des images trop bien connus, comme ces réfugiés parqués dans des cages ou dans des trains aux vitres grillagés.
Si Clive Owen (comme souvent excellent) porte son personnage et qu'il y ait bien peu de scènes où il n'apparaisse pas, tout ne repose pas sur lui, ou sur son "héroïsme", jamais spécialement mis en avant mais jamais occulté non plus. Le film repose principalement sur la mise en image du scénrio, et Cuaron nous démontre qu'il est loin de filmer avec ses pieds (quel plan-séquence dans le camp de réfugiés !) mais sans pour autant tombé dans la branlette et la démonstration. sa réalisation de même que les acteurs (touchant Michael Caine) sont là pour l'histoire.
Un vrai grand film d'anticipation à la Soleil Vert, juste, dur, touchant, bien écrit, prenant et intelligent.
Pour enfin, malgré 3 nominations aux Oscars et une sélection au festival de Venise et un ou deux prix si je ne m'abuse, ce film n'a été diffusé qu'une semaine sur Clermont-Ferrand. Et en guise d'extrapolation, il faut savoir que la société Ciné-Alpes, propriétaire de la quasi-totalité des cinémas clermontois a décidé, en plus de remplacer ses caissières par des bornes automatiques qui ne prennent ni chèques ni espèces, de ne plus diffuser de film interdits au moins de 16 ans...
3 commentaires:
...vive le pathé
quoique... Si mes sources sont bonnes, ces cinémas sont également gérés par ciné-alpes...
Reste plus que les Ambiances (ils ont passé Spinal Tap) et le Rio...
Enregistrer un commentaire