Malgré une petite réticence (doute quant aux qualités de JJ Abrams avec le médium cinéma, sous-titre français pas terrible, doutes quant au casting...), j'y suis allé avec ces a priori, et ce malgré une presse plutôt et étonnamment enthousiaste, sachant qu'en plus les derniers efforts cinématographiques de la franchise (malgré un Nemesis de bonne facture) n'ont ni emballé les foules ni la critique française (une certaine exception culturel, il faut croire, face à cet univers...).
Star Trek est un univers difficile à réécrire, à réinventer, compte-tenu de sa longévité médiatique (40 ans !), de sa chronologie précise et de son cadre plutôt rigoureux (valeurs véhiculées, relations entre les peronnages, design...). Surtout si, comme l'a choisi Abrams, on veut reprendre tout, ou presque, aux origines (grande mode hollywoodienne, soit-dit en passant, si l'on repense aux derniers Batman, au Superman de Singer, ou au récent Wolverine, et je dois en oublier d'autres).
Sans vraiment dévoiler l'intrigue, la solution est scénaristiquement la meilleure qui soit, pour cet univers et pour un public profane, clairement visé par Abrams : cette solution est l'uchronie (cliquez sur le lien pour ceux qui ne connaisse pas ce procédé), en gros de créer un univers parallèle, chose commune ces dernières années dans les comics US du genre X-Men si je ne me trompe. Et de fait, cela fonctionne, même si, jusqu'au dévoilement du pourquoi du comment, j'ai mis du temps à comprendre comment Abrams allait se dépatouiller avec toutes les incohérences face à la chronologie originale. Ainsi (et j'étais accompagné d'un novice en la matière qui le confirmerait), tout est a redécouvrir, même si le connaisseur est servi en terme de références, sans pour autant que celles-ci biaisent le plaisir du néophyte.
Visuellement, Abrams a saupoudré un univers plutot austère au départ d'une bonne dose de space opera à la Star Wars, sans pour autant dénaturé l'esprit : les batailles spatiales sont dantesques, les visuels (la sortie de l'Enterprise des brumes de Titan...) sont magnifiques, les vaisseaux ont de la gueule. Pourtant, cela ne l'empêche non plus de nous offrir de beaux personnages, Spock en tête, ainsi que l'evil guy Nero, et d'offrir des moments réellement émouvants (les 5 premières minutes, j'ai failli verser ma larme...). Les pyjamas sont là, la téléportation, la chambre de dilithium aussi, et même l'infirmière Chappell, mais au delà de ces clichés, tout ce qui fait le charme de Star Trek est là et entre particulier le fameux esprit d'équipe : Spock et Kirk peuvent être héroïques tant qu'ils le veulent, sans leur équipage ils ne sont rien. Et on ne s'ennuie pas une seconde, en vibrant lors des batailles, en prenant le temps de s'attacher aux personnages, en attendant avec impatience le dénouement et en se disant qu'à la fin, on est pas contre le fait qu'Abrams rempile pour une ou deux péloches du même acabit.
Coté casting, Zachary Quinto EST Spock, qui plus est sous le haut-patronnage de Leonard Nimoy (je n'en dis pas plus)... Eric Bana (le Hulk d'Ang Lee) campe un vrai bad guy romulien, comme la série n'avait pas eu de bad guy (exception faite des Borg, en particulier de la reine Borg de Premier Contact) de ce genre depuis peut-être Khan, et sans ainsi faire le catalogue de tous les personnages, je parlerai juste de l'impeccable et scotty-esque Simon Pegg (Shaun du plus que respectable Shaun of The Dead, et flic incorruptible et bruckheimer-esque du non mois réussi Hot Fuzz) qui cultive une étonnante similitude d'interprétation avec James Doohan, l'interpréte original de l'ingénieur en chef Montgomery Scott. A noter le retour de la désormais discrète au cinéma Winona Ryder (Amanda Grayson, la mère humaine de Spock) qui, si l'on la voit peu à l'écran, illumine toujours autant de sa présence l'écran d'une salle obscure.
Du grand spectacle, de l'humour, de l'espace, du suspens, des pyjamas, de l'action, de l'émotion et des téléportations, pour sûr j'ai vu un excellent film de science-fiction, qui démontre la force de cet univers qui tient finalement, plus que par sa chronologie, surtout parce qu'il véhicule certaines valeurs toujours d'actualité, même 40 ans plus tard, et qu'Abrams a eu la bonne idée de ne pas diluer dans du sentimatilisme forcené ou de la castagne à tout va, d'où aussi, quand le générique de fin arrive, la sensation d'avoir vu un vrai film de Star Trek.
Star Trek est un univers difficile à réécrire, à réinventer, compte-tenu de sa longévité médiatique (40 ans !), de sa chronologie précise et de son cadre plutôt rigoureux (valeurs véhiculées, relations entre les peronnages, design...). Surtout si, comme l'a choisi Abrams, on veut reprendre tout, ou presque, aux origines (grande mode hollywoodienne, soit-dit en passant, si l'on repense aux derniers Batman, au Superman de Singer, ou au récent Wolverine, et je dois en oublier d'autres).
Sans vraiment dévoiler l'intrigue, la solution est scénaristiquement la meilleure qui soit, pour cet univers et pour un public profane, clairement visé par Abrams : cette solution est l'uchronie (cliquez sur le lien pour ceux qui ne connaisse pas ce procédé), en gros de créer un univers parallèle, chose commune ces dernières années dans les comics US du genre X-Men si je ne me trompe. Et de fait, cela fonctionne, même si, jusqu'au dévoilement du pourquoi du comment, j'ai mis du temps à comprendre comment Abrams allait se dépatouiller avec toutes les incohérences face à la chronologie originale. Ainsi (et j'étais accompagné d'un novice en la matière qui le confirmerait), tout est a redécouvrir, même si le connaisseur est servi en terme de références, sans pour autant que celles-ci biaisent le plaisir du néophyte.
Visuellement, Abrams a saupoudré un univers plutot austère au départ d'une bonne dose de space opera à la Star Wars, sans pour autant dénaturé l'esprit : les batailles spatiales sont dantesques, les visuels (la sortie de l'Enterprise des brumes de Titan...) sont magnifiques, les vaisseaux ont de la gueule. Pourtant, cela ne l'empêche non plus de nous offrir de beaux personnages, Spock en tête, ainsi que l'evil guy Nero, et d'offrir des moments réellement émouvants (les 5 premières minutes, j'ai failli verser ma larme...). Les pyjamas sont là, la téléportation, la chambre de dilithium aussi, et même l'infirmière Chappell, mais au delà de ces clichés, tout ce qui fait le charme de Star Trek est là et entre particulier le fameux esprit d'équipe : Spock et Kirk peuvent être héroïques tant qu'ils le veulent, sans leur équipage ils ne sont rien. Et on ne s'ennuie pas une seconde, en vibrant lors des batailles, en prenant le temps de s'attacher aux personnages, en attendant avec impatience le dénouement et en se disant qu'à la fin, on est pas contre le fait qu'Abrams rempile pour une ou deux péloches du même acabit.
Coté casting, Zachary Quinto EST Spock, qui plus est sous le haut-patronnage de Leonard Nimoy (je n'en dis pas plus)... Eric Bana (le Hulk d'Ang Lee) campe un vrai bad guy romulien, comme la série n'avait pas eu de bad guy (exception faite des Borg, en particulier de la reine Borg de Premier Contact) de ce genre depuis peut-être Khan, et sans ainsi faire le catalogue de tous les personnages, je parlerai juste de l'impeccable et scotty-esque Simon Pegg (Shaun du plus que respectable Shaun of The Dead, et flic incorruptible et bruckheimer-esque du non mois réussi Hot Fuzz) qui cultive une étonnante similitude d'interprétation avec James Doohan, l'interpréte original de l'ingénieur en chef Montgomery Scott. A noter le retour de la désormais discrète au cinéma Winona Ryder (Amanda Grayson, la mère humaine de Spock) qui, si l'on la voit peu à l'écran, illumine toujours autant de sa présence l'écran d'une salle obscure.
Du grand spectacle, de l'humour, de l'espace, du suspens, des pyjamas, de l'action, de l'émotion et des téléportations, pour sûr j'ai vu un excellent film de science-fiction, qui démontre la force de cet univers qui tient finalement, plus que par sa chronologie, surtout parce qu'il véhicule certaines valeurs toujours d'actualité, même 40 ans plus tard, et qu'Abrams a eu la bonne idée de ne pas diluer dans du sentimatilisme forcené ou de la castagne à tout va, d'où aussi, quand le générique de fin arrive, la sensation d'avoir vu un vrai film de Star Trek.