Si X-Files m'a ouvert au monde des séries, Canal Jimmy m'a éduqué.
Pour ceux qui n'ont jamais eu le satellite, cette chaine ne leur dit rien, et désormais elle s'appelle juste Jimmy. Très sincèrement, je n'ai jamais vraiment compris quel était le thème de cette chaine satellitaire thématique, et je ne sais pas trop si la qualité est restée. Mais putain en 97-98 quelle programmation !
Et surtout la VOST, cette VOST que M6 a un moment (saison 3 et 4 d'X-Files) promis aux fans transis. Toutes les séries US ou british étaient sans exception diffusées au moins 1 fois dans la semaine en VOST, et certaines n'étaient d'ailleurs absolument pas doublées et n'existaient qu'en VOST.
Friends, Dream On, Father Ted, Star Trek : The Next Generation, Star Trek : Deep Space Nine, Star Trek : Voyager, Spawn (la série animée, rien à voir avec cette sombre bouse qu'est le film), That 70's Show, My So-Called Life (et j'en oublie surement), et la première vraie émission intelligente et sérieuse sur les séries, Destinations Séries, présentés par l'excellentissime Jean-Pierre Dionnet (Le Cinéma de Quartier !) et le non moins brillantissime Alain Carrazé, grand exégèse et critique des séries TV, le premier même en France à avoir fait comprendre à un certain public que la série TV pouvait être intelligente, jolie, pleine de qualités...
Dans le même temps je découvrais deux magazines, encore une fois grâce à X-Files : Mad Movies et Génération Séries (revue d'une qualité exceptionnelle, mais disparue désormais). Tout simplement parce que j'enregistrais tous les épisodes d'X-Files sur VHS (j'ai enregistré les 9 saisons sur VHS, le plus dans l'ordre possible), et surtout parce que j'achetais tout et n'importe quoi sur ma série fétiche.
Carrazé et Dionnet m'ont fait découvrir ainsi les séries british des 60's : le Prisonnier (quelle oeuvre !) et l'exceptionnel The Avengers, et je suis tombé amoureux d'Emma Peel. Et surtout j'ai commencé à faire attention à l'écriture, à la grammaire scénaristique, à voir au delà des phénomènes de mode et apprendre à faire le tri entre le bon grain et l'ivraie et alors que je conspuais Star Trek (voir post précédent) pour son coté ringard, j'écoutai soudain Carrazé, et les rédacteurs de GS, et je suis allé voir de ce côté-ci de la galaxie.
Space, the final frontier, these are the voyagers of the starship Enterprise... et le Capitaine Jean-Luc Picard m'a embarqué. Et oui, ils avaient raison. Je pouvais faire cohabiter dans mon amour des séries Babylon 5 et l'univers Star Trek. Et qu'aimer les séries ne tient pas qu'au genre de la série.
Mais le problème, quand on est trop bien éduqué, c'est que rapidement la faute de goût [devient rapidement] la première faute morale (E. Kant).
A suivre si tout va bien : 3ème Partie : Télé hertzienne, séries et colère
Pour ceux qui n'ont jamais eu le satellite, cette chaine ne leur dit rien, et désormais elle s'appelle juste Jimmy. Très sincèrement, je n'ai jamais vraiment compris quel était le thème de cette chaine satellitaire thématique, et je ne sais pas trop si la qualité est restée. Mais putain en 97-98 quelle programmation !
Et surtout la VOST, cette VOST que M6 a un moment (saison 3 et 4 d'X-Files) promis aux fans transis. Toutes les séries US ou british étaient sans exception diffusées au moins 1 fois dans la semaine en VOST, et certaines n'étaient d'ailleurs absolument pas doublées et n'existaient qu'en VOST.
Friends, Dream On, Father Ted, Star Trek : The Next Generation, Star Trek : Deep Space Nine, Star Trek : Voyager, Spawn (la série animée, rien à voir avec cette sombre bouse qu'est le film), That 70's Show, My So-Called Life (et j'en oublie surement), et la première vraie émission intelligente et sérieuse sur les séries, Destinations Séries, présentés par l'excellentissime Jean-Pierre Dionnet (Le Cinéma de Quartier !) et le non moins brillantissime Alain Carrazé, grand exégèse et critique des séries TV, le premier même en France à avoir fait comprendre à un certain public que la série TV pouvait être intelligente, jolie, pleine de qualités...
Dans le même temps je découvrais deux magazines, encore une fois grâce à X-Files : Mad Movies et Génération Séries (revue d'une qualité exceptionnelle, mais disparue désormais). Tout simplement parce que j'enregistrais tous les épisodes d'X-Files sur VHS (j'ai enregistré les 9 saisons sur VHS, le plus dans l'ordre possible), et surtout parce que j'achetais tout et n'importe quoi sur ma série fétiche.
Carrazé et Dionnet m'ont fait découvrir ainsi les séries british des 60's : le Prisonnier (quelle oeuvre !) et l'exceptionnel The Avengers, et je suis tombé amoureux d'Emma Peel. Et surtout j'ai commencé à faire attention à l'écriture, à la grammaire scénaristique, à voir au delà des phénomènes de mode et apprendre à faire le tri entre le bon grain et l'ivraie et alors que je conspuais Star Trek (voir post précédent) pour son coté ringard, j'écoutai soudain Carrazé, et les rédacteurs de GS, et je suis allé voir de ce côté-ci de la galaxie.
Space, the final frontier, these are the voyagers of the starship Enterprise... et le Capitaine Jean-Luc Picard m'a embarqué. Et oui, ils avaient raison. Je pouvais faire cohabiter dans mon amour des séries Babylon 5 et l'univers Star Trek. Et qu'aimer les séries ne tient pas qu'au genre de la série.
Mais le problème, quand on est trop bien éduqué, c'est que rapidement la faute de goût [devient rapidement] la première faute morale (E. Kant).
A suivre si tout va bien : 3ème Partie : Télé hertzienne, séries et colère