4 oct. 2010

Solomon Kane


Si les films de sword & sorcery se font rares sur les écrans (il faut dire aussi que la fantasy en général n'est pas très bien lotie au cinéma), le genre n'est pas prêt de redevenir bankable avec Solomon Kane. Raté dans ses grandes largeurs, et hormis une introduction nord-africaine plutôt convaincante et prometteuse, le film n'est jamais à la hauteur de ses ambitions.

Enchainement de clichés (aaahhh, la sempiternelle marche seul dans la nature pour trouver sa voie, l'époque est sensée être sombre et dure et sans espoir donc il faut qu'il pleuve presque tout le temps, le final "vous avez lâché la bête maintenant ça va chier pour les vilains" mais pas de bol le film s'est planté allégrement au box-office mondial...), ellipses plutôt étranges (mais comment la famille de pilgrims retrouve Solomon Kane ? Et quel intérêt de marquer la jeune et pure damoiselle ?)), ce sont aussi un manque de lyrisme barbare et de charisme du héros (James Purefoy, vu à la télé dans Rome en Marc Antoine, nous fait une pâle copie de Hugh Jackman dans Van Helsing) qui font surtout défaut à Solomon Kane. Et que dire du ou des méchants qui, à la vue des premières minutes du film, s'annonçaient plus charismatiques : on nous offre ici un sous Général Kael (cf Willow et le lien hypertexte pour que le nom n'évoque rien) et un sorcier bien faiblard (on aurait pu attendre beaucoup plus de tout ce décor de miroirs maléfiques). Même certaines bonnes idées comme ce prêtre qui garde ses anciennes ouailles mortes-vivantes dans la crypte de son église ne sont jamais correctement exploitées.

Et malgré un casting de seconds rôles plutôt classe (Pete Postlethwaithe, Alice Krige, Max Von Sydow et la jolie Rachel Hurd-Wood), on en vient rapidement à s'ennuyer et à commencer par noter certains petits détails, lesquels seraient passés totalement inaperçus dans un contexte plus enlevé, comme ce détail qu'a noté avec un à-propos certain ma chère et tendre : qui allume et entretient le feu des torches d'un couloir qui semble peu emprunté, tout du moins par la tripotée de morts-vivants affamés et dont la nécessité pour eux de maintenir cette lumière semble toute relative, voir inexistante ? Et j'en aurais de fait une autre. A la vue de nombreuses séquences (une large moitié du film pour ne pas dire les trois quarts) se déroulant dans le froid, la boue, la pluie, quel secret ont les acteurs pour ne pas mourir de pneumonie ?

1 commentaire:

Fabhenry de Hautefort a dit…

Tout de suite, t'aime pas un flim alors tu critique les détails... Lais qui te dis que les zombies ne savent pas llumer des torches ?

Il faut arrêter cette dénigration systématique des morts-vivants. Un mort vivant, c'est un peu comme un enfant : ça fait tout pour correspondre à l'image que tu as de lui. Si tu pense que c'est un sale boiteux puant, agressif et mal habillé, et bien, il sera un sale boiteux puant, agressif et mal habillé.

Parce que du coup, ça fait toujours le même flim.

Sinon, à mettre au crédit de ce flim sa bande annonce, qui m'a donné une envie farouche de ne pas le voir. Et c'est ce que j'ai fait et que je continuerai à faire.