2 mai 2012

Black Swan


En guise d'avant-propos, il faut savoir que le Lac des Cygnes me donne la chair de poule et me fait monter les larmes aux yeux dès que je l'écoute. D'où le fait que je pleure dès que je vois la fin de Billy Elliot. Vous me demanderez donc sûrement quel est ici, mis à part la musique, le rapport entre Billy Elliot et Black Swan. Aucun, bien évidement, et tout cela n'était donc qu'un avant-propos, expliquant peut-être les lignes qui vont suivre.

Alors que je craignais quelque peu une lourdeur dans le symbolisme, une froideur chirurgicale et masochiste de la caméra, un scénario cousu de fil blanc (et noir), je me suis fait happé par la mécanique implacable, le tourbillon d'images, d'émotions et de musique, le coïtus interruptus sans cesse renouvelé et amplifié que nous inflige Natalie Portman, les 3 autres rôles de femme (Mila Kunis, vénéneuse et ingénue à souhait, Lena Olin et Winona "Forget me not" Ryder) et l'impression d'avoir vu comme une sorte de Nina au Bal du Diable, un remake psychotique et hystérisée de Carrie meets The Bolchoï.

J'ai souffert avec Nina, j'ai pleuré avec Nina et j'ai évacué toute cette frustration et cette maîtrise dans un parfait mouvement final. Une catharsis ? Il me semble que ça y ressemble, oui.

2 commentaires:

I L.A.X a dit…

Au plus je pense à ce film au plus je le déteste. C'est regrettable car quand je suis sortie de la séance j'étais vraiment convaincue du contraire. J'avais vécu, tout comme toi, cette gêne, cette obsession, ce désir d'exister.

Même cette fragilité que donne la danse, Natalie Portman, son coeur et son corps en mutation ne m'atteignent plus.

Aujourd'hui, il ne me reste rien que Mila Kunis, dans un rôle qui lui va bien, bizarrement.

Dr. Strangelove a dit…

En fait je crois que j'ai vraiment un truc avec la musique du Lac des Cygnes qui dépasse le cadre du film, et qui fausse aussi mon jugement.