2 juil. 2011

X-Men


Pas facile de mettre à l'écran près de 40 ans d'une des franchises de comics les plus prolifiques (et à mon goût un chouia bordélique à partir des 90's) de la Marvel en contentant les fanas et les moins délicats, ainsi que les néophytes. Quelle équipe choisir, quel super méchant, quel fil conducteur ? 1h30 pour introduire au cinéma un univers si dense, c'est évidement casse-gueule, même si une suite était à l'époque plus qu'envisagée et que ce premier volet servait plus de rampe de lancement.

Et c'est ce que Singer réussit, une bonne introduction, pas transcendante mais bien menée. Le choix des personnages est difficilement contestable même si certains regretteront l'absence d'ici le Fauve, de là Angel/Archangel ou encore de super-vilains bien vilains. Car si ce premier volet est loin d'être exceptionnel, Singer ne galvaude pas le matériel et plutôt que de faire un simple affrontement gentils-méchants, il met en place ses pions, loin du facile manichéisme primaire : la relation Xavier-Magneto, le potentiel de Mystique, l'aura trouble de Wolverine et l'arrière-plan politique (le problème mutant), tous ces éléments qui feront le cœur du deuxième volet.

Voilà donc juste un bon film, agréable et bien plus excitant par le potentiel entrevu que par ses qualités intrinsèques (hormis Xavier et Magneto, nos mutants manquent un peu de profondeur), plutôt dans le haut du panier des adaptations des comics Marvel. Pas non plus l'équivalent du premier Spiderman de Raimi, mais il est plus facile surement d'adapter un personnage plutôt qu'une équipe. Quoique, lorsqu'on voit les ratages, de Daredevil à Ghost Rider en passant par Elektra, on se dit qu'on aurait pu passer pas loin de la catastrophe, car la Marvel ne prête guère d'attention à la qualité des adaptations à l'écran. Mais ceci est un autre débat, qui ne concerne (presque) pas les X-Men sur grand écran. Et j'ai bien dit presque.

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